Malgré ça, à matin, je me lève en bonne forme relative pis je me motive à aller gagner ma pitance, avec toute une journée d’enseignement à l’horaire. À l’école, quand je croise ma première collègue, je constate en la saluant que j’ai pu vraiment de voix. Pour vous donner une idée, René Angelil (paix à son âme), aurait l'air d'un soprano à côté de moi. Ironie du sort, mon cours au programme, en matinée, c’est celui sur la communication. Ça part mal mon affaire. Rarement on aura vu un cordonnier aussi mal chaussé.
J'entame mes trois heures d'enseignement avec très peu d'entrain mais mes élèves sont fins pis participent vraiment bien à ce cours que je trouve moi-même plate, même quand je suis en bonne condition. De fil en
aiguille, je survis à ma matinée entre deux quintes de toux pis trois
mouchages mais je me sens pas au summum de mon énergie. Oui,
j’aurais pu prendre une maladie mais moi, je suis mal faite. Tant que je tiens
deboute, je fais ce que j’ai à faire. Je serais pas contente de moi sinon. Je suis quand même
heureuse pis ben soulagée quand 11h. annonce la pause dîner. En partant de chez nous à matin, j'étais pas certaine de réussir à faire ma journée complète faque je m'étais dit que j'allais la prendre par boutes : le cours du matin d'abord pis celui de l'après-midi ensuite. J'ai la moitié de faite.
Mon dîner, je le passe tu seule dans ma classe, comme une paria, à gosser une salade sans grand intérêt. Je veux pas contaminer mes collègues en allant manger avec eux-autres pis en plus, j'ai pas tant de façon. C’est aussi bien d’économiser mon énergie pour l’après-midi. D'ailleurs, pour mettre toutes les chances de mon bord, j’avale deux Tylenols rhume & sinus pis je me fais un café avant que mon cours commence. Au moment d'ouvrir la porte aux élèves, telle une covidienne complètement inconsciente, je me mets un sourire en dessous de mon masque pis je me dis « ça va ben aller ». 🌈 Dans la vie, tout est une question d'attitude paraît-il.