jeudi 24 septembre 2020

Jours 195-196

Jour 195 : Depuis deux semaines, j'ai mal à la tête JOUR ET NUIT, sans répit. Je me couche avec le mal de tête, je vais aux toilettes la nuit avec le mal à la tête, j'ouvre les yeux le matin pis j'ai encore mal à la tête. J'ai mal dans le cou aussi pis ça me descend jusque dans le bras droit. Des fois, je suis même pas capable de me tourner la tête. 😬

Ce matin, je me réveille au désespoir. J'ai mal l'enfer pis je travaille. J'ai de la misère à tenir deboute. Heureusement, je travaille à distance mais je vous jure que c'est pas parce qu'on est chez nous qu'on travaille moins, au contraire. Quand on enseigne pas, on passe nos journées devant nos ordis.  À tout bout de champ, on reçoit un appel TEAMS impromptu, sans compter les innombrables courriels pis toute la préparation de cours.

Ma journée commence justement par une réunion TEAMS avec deux de mes collègues qui m'ont demandé de leur montrer à créer des formulaires dans WORD. C'est moi qui parle pis qui explique. J'ai intérêt à être un minimum alerte. Je mange un peu, je me lave la face, je me brosse les dents pis je me mets un t-shirt qui a de l'allure. Ça va être ça pour aujourd'hui. 10h10, la réunion se termine. 10h11, j'ai une collègue qui m'appelle pour du support Moodle. Pendant tout ce temps là, j'entends des courriels entrer à profusion. 📧📧📧

À midi, je suis tellement à boute que j'ai même pas faim. Je grignote une couple de minis pains Naan dans de l'humous tout en répondant à mes courriels. 15h30, j'en peux pu. Je commence à avoir mal au coeur. J'ai juste envie que quelqu'un surgisse par la porte patio de la salle à manger pis qu'y m'exécute. J'ai pris des Advil pis des Tylenol mais ça a pas changé grand chose. Je me rappelle que j'ai une prescription de Naproxen que j'ai jamais emmenée à la pharmacie. J'espère juste qu'elle est encore valide. Asteur, les ordonnances de médicaments sont bonnes pour deux ans. Je fouille dans mon tiroir pis je la retrouve. BINGO ! Elle date de janvier 2019. En plus, y'a aussi du Tramadol dessus. 😁

Je décide de sortir marcher pis d'arrêter à la pharmacie après. Y fait vraiment beau. Ça fait juste deux semaines qu'y fait un peu plus frais mais y me semble que c'est déjà le fun de pogner une belle journée plus chaude. Je marche tranquillement. Ça fait du bien ou du moins, ça change les idées. Je reviens chez nous après un arrêt au Uniprix pis j'ingurgite un Naproxen 500 mg avec un grand verre d'eau. Au bout du compte, j'ai quand même marché une heure.


Bonne nouvelle, j'ai retrouvé la bonne grosseur de caractères dans mon blog. Là, ce qui m'énarve aujourd'hui, c'est la nouvelle interface de Facebook. Je comprends pas pourquoi changer quelque chose qui marche ben pis qui pogne. Bref, on va devoir s'habituer. Ça va être de même asteur. 💩💩💩

Jour 196 : Aujourd'hui, je suis en supervision de stagiaires. Nos élèves, pendant leur formation, font une journée de stage par semaine en pharmacie pis nous, on doit aller les voir pour s'assurer que tout va bien, faire des évaluations pis jaser avec la personne qui est en charge d'eux dans la pharmacie. Je peux vous dire qu'avec le temps, je commence à connaître du monde dans des dizaines et des dizaines de pharmacies de Montréal.

Superviser des stages, c'est vraiment pas mon affaire préférée. Toute la journée c'est parke déparke, masque démasque, Purell, rePurell.... J'aime franchement mieux enseigner devant une classe six heures en ligne même si c'est ben plus épuisant. Voir un stagiaire, ça prend plus ou moins deux heures, incluant la jasette avec son superviseur. D'habitude, si y'a un TIM ou café quelconque à proximité de la pharmacie, j'y emmène mon stagiaire pour faire la rencontre là pis j'y paie un café. Là, on oublie ça. Y faut que je me contente du backstore de la pharmacie, de la salle de pause ou d'un racoin plus ou moins louche. Ça m'est déjà arrivé de rencontrer une stagiaire dans une pièce où il fallait que je tienne la porte coulissante tout le long de la rencontre pour qu'elle reste fermée. Vous voyez le genre...

J'ai trois élèves à visiter aujourd'hui, toutes dans des Jean Coutu de Montréal Nord, les trois assez près l'une de l'autre. Je fais ma première visite pis je m'en vais me parker au centre d'achat, à côté de ma deuxième pharmacie. En temps normal, j'arrête manger dans un TIM Hortons ou un Subway mais là, j'ai apporté mon lunch faque je mange dans l'auto en écoutant de la musique pis en récupérant mes courriels. Je rentre quand même dans le centre d'achat pour aller aux toilettes pis m'acheter un cappuccino. Les toilettes, à la Place Henri Bourassa, sont rarement très propres. Aujourd'hui, c'est pas trop mal. J'imagine qu'y ont remonté un peu leurs standards en raison de la COVID. De toute façon, à moins de mettre une couche, je suis pas capable de pas aller aux toilettes de 9h. à 16h., encore moins si j'ai bu un café.

Mon cappuccino justement, je l'achète au Saint-Cinamon sul mail. Je me rends compte, en le buvant assise à la table, que le gars qui me l'a préparé arrête pas d'enlever son masque pis de se taponner la face pis la bouche en arrière de son comptoir. Maudit que le monde est sans dessein...  J'ai comme pu trop le goût de boire. Dommage, y'était bon mon Kaputccino.

 

Y me reste quinze minutes avant d'aller voir ma deuxième stagiaire faque j'en profite pour marcher un peu dehors. Avec tout ce temps que je passe à travailler statique à la maison, y faut vraiment que je profite de toutes les occasions pour bouger un peu. J'enchaîne mes deux stagiaires pis je rentre victorieuse chez nous en fin d'après-midi.

Côté COVID, ça va pas en s'arrangeant : 582 nouveaux cas aujourd'hui. Aux nouvelles, tout le monde chiale, se critique pis se lance la balle. On voit que nos dirigeants sont à boute. Automne plate en perspective. On va en voir de toutes les couleurs, c'est le cas de le dire !

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