jeudi 8 avril 2021

Jours 391-392

Jour 391 : Encore tu seule de mon espèce à l'école aujourd'hui. Le mercredi, nos élèves sont en stage faque les profs sont soit en supervision dans des pharmacies, soit en travail personnel à la maison. Pour ma part, j'ai 26 examens à corriger pour demain matin pis j'ai pas le droit de sortir ça de l'école. Corriger les examens de logiciel, c'est loooooooooog, très loooooooooooooooooooooog même. Sachant que j'ai PLUSIEURS heures de travail en vue, je m'installe au moins dans un local avec des fenêtres. Pour une fois que je pourrai un peu voir la lumière du jour pendant une journée de boulot, je serais ben folle de m'en priver. 🌞

Mon marathon de correction dure huit heures en ligne. Je finis juste à temps pour faire, encore une fois, un TEAMS avec une stagiaire. Cette année, j'y goûte pas mal point de vue supervision de stages. J'ai franchement de la misère à caser ça dans mon horaire déjà ben trop chargé. Honnêtement, j'ai jamais eu tant hâte que la fin de l'année arrive. Disons que si ma première année d'enseignement s'était déroulée dans ce contexte-là, je serais pas revenue l'année suivante. Là, je vis d'espoir que l'an prochain, tout sera peut-être quasiment normal. 😕

Avant de quitter l'école, j'envoie le courriel de résultats aux élèves. Quand j'arrive chez nous 40 minutes plus tard (y'a des constructions), j'ai déjà douze messages de la part d'élèves dans ma boîte de réception. Ceux qui ont réussi m'envoient des remerciements. Ceux qui ont échoué veulent savoir pourquoi. Malheureusement, je réponds pas à cette question-là. Y'a une période de récupération exprès pour ça demain. Y vont devoir patienter.

Patienter... C'est le mot d'ordre pour un peu tout le monde depuis plus d'un an. Aujourd'hui, on compte encore 1270 nouveaux cas. J'ai ben l'impression qu'on va encore devoir être patient un bon boute. 😬

Jour 392 : Journée récupération pour mes élèves. Rien à signaler de leur côté. Pour ma part, je me sens marabout pis un peu tannée de toute. Je compte les semaines avant les vacances pis les mois (années ?) avant l'aboutissement de la maudite COVID. On dirait que depuis qu'on a franchi le UN AN à la mi-mars, je commence à être pas mal moins patiente, pas mal moins optimiste aussi. Ok, un printemps COVID, ça passait. À pareille date l'an passé, y commençait à faire beau pis les gens marchaient, marchaient marchaient. Changer les pneus sur les chars pis défaire les abris TEMPO,  ça ravissait le monde. Un deuxième printemps COVID, c'est tu suite moins alléchant. Pareil pour l'été qui s'en vient. L'an dernier on a pris ça d'un côté positif, en se disant que "cet été" serait pas comme d'habitude. Après avoir passé plusieurs semaines confinés, on était content de voir du monde, même si c'était dehors pis compliqué. Là, un an plus tard, c'est un été normal que je veux. Pas encore juste un simulacre. En bref, je suis écoeurée. 😢

17h., je regarde le point de presse de François Legault, le deuxième en 48 heures. Devant le bond de nouveaux cas aujourd'hui, 1609, je m'attends à ce que le premier ministre passe Montréal direct en zone d'urgence pour prévenir le pire. Ben non. Finalement, y'a pas grand chose à apprendre de ste conférence-là tellement que c'est à se demander pourquoi elle a eu lieu si ce n'est que pour rappeler à tout le monde que c'est lui qui prend les décisions. À part ça, le couvre-feu repasse à 20h. à Montréal. Apparemment, on est pas encore dus pour des mesures plus sévères mais ça prend pas la tête à Papineau pour savoir que c'est juste une questions de jours.

Kin, parlant de Papineau, à matin, sur ste rue-là, y'a un char qui a fait des tonneaux inexpliqués pis y'a revolé sur un cycliste de 33 ans. 1-0 pour le char. Comme si c'était pas assez, dans un autre quartier, un truck à vidanges a reculé sur une fille de 26 ans. 1-0 pour le truck. Pas ben loin non plus, à Ste-Justine, une fille de 16 ans qui avait pogné la COVID est décédée. 1-0 COVID. 😭😭😭

Je relaxe devant la TV à soir pis je me laisse tenter par Irremplaçable, un film avec Drew Barrymore. Dans ste film-là, elle joue la meilleure amie d'une fille qui vient d'apprendre qu'elle a un cancer du sein. Le début du film est relativement joyeux faque je me laisse embarquer, prévoyant une fin positive du genre "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". Ben non toé. Vla tu pas que je me retrouve devant un film ultra déprimant qui est non sans me rappeler certains événements. La fille subit une double mastectomie, se ramasse avec un cancer du cerveau, déménage dans un centre soins palliatifs pis meurt à la fin du film. Voulez-vous ben me dire à quoi ça sert d'imaginer des films de même ? Me semble que la TV, le cinéma, ça devrait servir à divertir positivement, pas à essayer de faire brailler le monde. 😠

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