samedi 2 octobre 2021

Jours 568-569

Jour 568 : Je travaille juste à matin pis de la maison en plus. Après dîner, je me motive à sortir pour aller faire quelque chose qui m'exècre : magasiner du linge. En fait, des vêtements, j'en ai en masse, probablement trop, mais y'en a que je mets jamais. Le matin, quand c'est le temps de partir travailler, je choisis toujours les morceaux sul dessus, c'est à dire ceux dans lesquels je suis le plus confortable. Aujourd'hui, ce que j'aimerais, c'est juste trouver une ou deux nouveautés, deux pyjamas qui ont de l'allure pis des petites camisoles que je porte à toutes les sauces en dessous de mon linge. Yé pas question d'exagérer. J'haïs ça acheter pour rien. Je suis loin d'être une acheteuse compulsive. Quand un vêtement trouve grâce à mes yeux, je l'use à la corde !

Aux Galeries d'Anjou, je déambule comme une âme en peine d'un magasin à l'autre. Chez Ardène, y'a tout un présentoir de camisoles. J'en attrape trois, un peu au hasard. Si je les aime, je  vais revenir en chercher d'autres. Dans les autres magasins, les vêtements sont tous plus lettes les uns que les autres. Partout partout, y'a des grands gilets mous avec des cols qui pendent, des gilets vraiment larges mais pas ben longs, des gilets bédaines, des chemises à motifs épouvantables pis des hauts sans formes. Aie, je suis prof moi. Je passe mes journées deboute devant du monde qui me regarde. Je peux pas être atriquée comme la chienne à Jacques ! L'autre affaire, je veux ben croire que l'hiver s'en vient mais là, c'est le festival des maudits gros gilets. My god, à moins de travailler dehors, je vois pas qui peut porter ça au boulot. En tout cas, moi, quand je m'époumone devant une gang d'élèves qui comprennent rien ni du c.. ni de la tête, j'ai chaud pis j'ai besoin de linge qui respire pas de vêtements de cocooning. 

Après des in and out dans au moins 22 magasins pis autant de shots de Purell, J'ai absolument rien repéré qui soit digne de mon intérêt. Je finis mon calvaire chez Simons où je déniche deux pyjamas ben simples, pas si beaux mais super doux. Mon magasinage s'arrête là. On pourra pas dire que j'ai abusé.

Sul chemin du retour, à la radio, j'entends le témoignage d'une mère complètement dévastée, pis le mot est faible, par la situation de sa fille de 21 ans qui a pogné la COVID pis qui se trouve dans un état très critique à l'hôpital. La madame explique que toute la famille était pas vaccinée, pas tant parce qu'y croyaient pas à la pandémie mais parce que le vaccin leur faisait peur. Aie, voulez-vous ben me dire en quoi le vaccin est épeurant ? On est je sais pas combien de milliards à l'avoir reçu pis les conséquences fâcheuses ont été immensément moins nombreuses que tous les décès liés à la COVID. Me semble que c'est pas dur à constater. La madame explique aussi que sa fille était la plus récalcitrante de la gang, qu'elle croyait pas pantoute à la pandémie, pis que même à l'hôpital, elle refusait d'admettre l'évidence. C'est fou pareil. Moi j'en reviens pas. Plus tôt dans la semaine, j'ai entendu une infirmière de la Cité de la santé, à Laval, expliquer que certains patients capitulent pis acceptent de se faire intuber à la toute fin quand y se font dire : "Soit on vous intube, soit vous mourrez." Le plus étrange là-dedans, c'est que tous ces anti-vaccins-là font pas confiance aux spécialistes quand c'est le temps de prendre des mesures pour prévenir la COVID mais une fois malades, y se garrochent à l'hôpital pour se faire soigner par ces mêmes spécialistes-là. Expliquez-moi ça quelqu'un parce que là, je comprends rien pantoute.

Jour 569 : Depuis trois semaines, j'ai recommencé à regarder Si on s'aimait pis cette nuit, j'ai rêvé que je sortais avec Guillaume Lemay-Thivierge. Aie, moi ça ? Sortir avec un paquet de nerfs par vacciné ? No way. ⛔

C'est la fête à William dans trois jours faque à soir, je l'invite à souper. Comme ça fait longtemps qu'y veut manger du saumon cuisiné par Renaud, c'est lui qui hérite de la job de préparer le repas. C'est le fun d'avoir mes trois gars ensemble. C'est pas arrivé beaucoup depuis le début de la pandémie. L'an passé, pour sa fête, William était venu chercher son cadeau à la pluie pis à la noirceur sul balcon. On avait fait un Facetime pour le déballer. Cette année, l'ambiance est plus festive. On mange, on boit (un peu) pis on joue en écoutant de la musique. Aie, 25 ans pour mon William. Ça me rajeunit pas ça mes amis ! 😬

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