J'en
profite pour me lever tard pis flâner le matin. J'appelle mon père pour
prendre de ses nouvelles. En fin d'avant-midi, on annonce la fermeture
des écoles pour deux semaines. Je suis pas trop contente mais je décide
de voir ça comme des simili-vacances. Je compte bien travailler un peu à
distance si je peux récupérer mon matériel à l'école lundi. Je reçois
plusieurs courriels d'élèves inquiets. Je réponds à chacun mais j'ai
pas beaucoup plus d'informations qu'eux. J'appelle mon concessionnaire pour commander un rétroviseur côté passager pour mon auto. Je me suis fait accrocher par un camion la semaine passée sur Sherbrooke. Le gars est supposé payer la réparation. De toute façon, peu importe, ceux qui me connaissent savent qu'il est pas question que je garde un miroir scratché sur mon auto. J'ai providentiellement deux semaines libres pour aller faire réparer ça.
En
après-midi, je décide d'aller faire les courses pour la semaine
prochaine parce que mes deux ados arrivent dimanche pis ça fait déjà trois
jours que je mange des nouilles Gattuso pis des grill cheese. À midi,
j'ai dû en faire un avec une croûte blanche pis une croûte brune. C'est
la misère. 😬
Je
suis un peu gênée d'aller à l'épicerie parce que j'ai entendu dire que les
gens se stockaient en fou. Moi, je veux juste faire mes courses
normales. J'ai peur que ça soit pire en fin de semaine faque je me lance. Je m'achète un cappuccino glacé en passant pis je m'en vais
chez Maxi. Je me stationne pis je me mets à la recherche d'un panier. Y'en a
plus un seul. Les gens se les arrachent à la sortie. Pour une fois, je ferai pas
mon épicerie dans l'inquiétude qu'un panier roule dans une de mes portes
de char. Je finis par en trouver un qui roule comme une fin de vie. Je
me dirige vers la porte du Maxi avec tout l'optimisme d'une fille qui a
pas encore compris...
Ben
oui, y'a une file pis un monsieur qui fait la circulation. Faut
attendre une heure avant de rentrer. Tant pis, c'est le fun, j'ai deux
semaines devant moi. Y fait soleil mais y'a aussi un vent à écorner les
boeufs. Je bois mon cappuccino en grelottant devant la porte. Au bout
d'une heure, je peux enfin entrer. L'épicerie a des allures de guerre
mondiale. Je me dépêche à remplir mon panier avec en prime, quelques
nouveaux produits, pénurie oblige. J'essaie de prendre un paquet de papier de toilette sans me faire remarquer. C'est pas trop bien vu d'en acheter ces temps-ci mais là maudine, y me reste un seul rouleau. Même en utilisant un seul carré chaque fois, ça va pas le faire. La caissière du comptoir à vêtements
me fait signe que je peux venir payer à sa caisse. C'est pas trop
pratique sans tapis roulant mais vu la file aux vraies caisses, je saute
sur l'occasion.
J'arrive
chez nous, monte pis défais mes courses pis je me rends compte qu'il me
manque un sac. Je cherche partout pis je le trouve pas. Sans doute à terre à côté du comptoir à vêtements. Dla marde, j'ai perdu l'équivalent
de 30$ de bouffe. Y'a pire. Des gens meurent semble-t-il...
Je
me sers un verre de vin pis j'échafaude un super plan. À soir, je vais
attendre 22h. pis sortir au Métro racheter les denrées que j'ai perdues. À
cette heure là, ça devrait être tranquille. À l'heure dite, je
m'habille pis je pars accomplir ma mission. Bingo, y'a personne. Je reviens
en moins de deux. Alleluia, on a de quoi subsister une couple de jours.
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