samedi 4 avril 2020

Jour 23

Vraiment matinale ce matin, je me réveille à 8h30. Faut dire que le beau soleil m'aide grandement à me tirer du lit. Wow, la journée s'annonce belle ! Enfin un break de grisaille ! 🌞🌞🌞

En temps normal, une telle journée offrirait plein d'options : partir chez mon frère pour la journée, visiter mon père, sortir avec mon beau-frère, boire une bière avec mon fils, voir une amie, marcher au Jardin Botanique... Faut que je me rende à l'évidence : y fait soleil pis c'est toute. La journée, je vais la passer tu seule comme toutes celles d'avant, tu seule dans mon linge mou, avec ma repousse de cheveux gris, mes deux ados mangeurs de pop corn pis mon chat qui me juge.

Je paresse devant la tv avec mon café, tout en regardant un épisode de La vie avec des quintuplés. Pour ceux qui connaissent pas ça, c'est l'histoire d'un couple américain qui avait déjà une fille pis qui en ont eu cinq autres d'une shot. Les filles sont super cutes mais quand même assez tannantes. Je me demande comment y s'en sortent avec leur confinement. Ça doit brasser un tit peu plus que chez nous dans ste maison là !


Mine de rien, on est rendus jour 23. J'entreprends de faire une épicerie en ligne. IGA, on oublie ça. Pu de plage horaire disponible pour la livraison. Métro, même maudite affaire. Je me rabats chez Provigo. On dirait que ça veut marcher mais faudrait que j'aille chercher mes courses moi-même là-bas, pis ça va à jeudi. Pas grave, au moins, j'aurai pas besoin de rentrer au milieu du monde pis de risquer ma vie en taponnant les produits. Je vais pratiquement jamais chez Provigo pis j'ai jamais fait d'épicerie en ligne de ma vie. Ça me prend deux heures un certain temps pour trouver tous les produits que je veux. J'en ai pour 278$ quand je viens pour passer à la caisse. Évidemment, le site est surchargé. Rendu à minuit, ça tourne encore dans l'beurre.

Je sors marcher à 14h30 pis je prends le bord du cimetière. L'avantage de marcher là, c'est que les allées sont longues pis larges. On voit le danger arriver de loin pis c'est facile de contourner tous les tueurs potentiels qui se promènent. J'y passe une bonne heure à profiter du soleil. À deux reprises, des gens me parlent. Le monde est fou faut croire. Aie, sourire pis parler à des inconnus, on voit jamais ça à Montréal... Regardez ça comme j'ai l'air contente.


Je finis par revenir chez nous pis j'entreprends de déballer ma table pis mes chaises patios qui ont passé l'hiver sul balcon, à l'abri sous des bâches qui sont rendues tout trempes pis tout sales. Une demi-heure plus tard, je bois mon premier verre de vin de 2020, dehors, au soleil. Ça mes amis, ça vous recrinque un moral pas à peu près ! Je me promets de recommencer dès que Galarneau va se repointer la face, lundi vraisemblablement. Confinement oblige, je vais quand même boire demain, mais dans la maison, en checkant mon épicerie en ligne spinner dans l'beurre...

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