lundi 6 avril 2020

Jour 25

Vla une autre semaine qui commence. Y fait beau. Je starte un lavage de serviettes en me levant pis j'étends ça dehors. J'aime ça moi étendre du linge dehors. D'ailleurs, je mets quasiment rien dans la sécheuse chez nous, sauf les draps. Hiver comme été, j'étends. Ça sauve l'électricité mais aussi le linge.

Je corrige le travail d'un élève en buvant mon café du matin. Je reçois un appel d'une madame qui casse le français pis qui m'explique que ma médecin de famille a sacré le camp en Allemagne pis qu'on m'a assigné un nouveau médecin. Je suis un peu déçue de perdre ma médecin parce qu'elle était toute jeune pis je pensais bien la garder pour un bon boute. J'espère au moins que je suis pas tombée sur un vieux crouton médecin en fin de carrière. Je devrais être rapidement fixée. J'ai un rendez-vous téléphonique avec lui le 20 avril.☎

Parlant de personne âgée, je vous parle souvent de mon père pis de sa résidence ces temps-ci. Je me dis que ceux qui le connaissent pas doivent s'imaginer un vieillard enfermé dans un appartement de vieux. Eh bien détrompez-vous. Mon père est un gaillard de 6 pieds, drette comme une barre, hyper divertissant, avec une mémoire d'enfer, très alerte pis autonome. Y cuisine ses repas, fait son ménage, son lavage, conduit. Habituellement, y fait aussi ses courses lui-même. Le voici avec mon frère, en février dernier, en train d'installer, sous mon oeil vigilant, des lumières dans son nouveau meuble de salon.

Quand je vais passer la fin de semaine chez mon père, je suis toujours accueillie en grande pompe. Dans ma chambre, y'a des serviettes qui m'attendent, pliées en ordre de grandeur, comme à l'hôtel. Quand je me lève le matin, j'ai déjà un verre de jus d'orange qui m'attend sul comptoir pis pour les repas, pas question de lever le petit doigt. Mon père s'occupe de tout. Voici mon ancienne chambre (perdue lors du déménagement dans plus petit) pis un déjeuner préparé par mon père. Ça c'est la fois où je lui ai dit de laisser faire les saucisses, le jambon, le bacon, les papates pis les beans.



Je regarde comme toujours le point de Legault, à 13h. J'ai juste le temps d'entendre qu'on a moins de nouveaux cas que les jours précédents (yé !!!) quand Renaud surgit d'en bas. C'est vrai, je lui avais dit qu'on irait marcher. Renaud s'habille pis je fais un maudit saut. Ça fait un mois que je le vois dans un grand pyjama avec une robe de chambre. Je me rappelais pas qu'il était si mince. Ou bien, y'a maigri... On part marcher une heure. C'est le fun de sortir avec quelqu'un pour une fois. C'est lui mon Renaud. Je le trouve pas pire réussi. Fin en plus. 💜

On traverse tout le cimetière, on tourne sur Sherbrooke pis on revient par le boulevard des Galeries d'Anjou. Y fait beau mais y'a un bon vent. Je pensais qu'y ferait plus chaud. Le fond de l'air est frais comme y disent... C'est une drôle d'expression ça d'ailleurs. Qu'est-ce que ça veut dire ? Que tu marches dans de l'air chaud pis que tout à coup, tu pognes un boute frette pis que tu te dis que t'as pogné le fond ? Jamais trop compris. Je pensais m'asseoir sur mon balcon au retour mais j'abandonne l'idée vu que le fond de l'air est frais...

J'entreprends d'aller ajouter des items dans mon panier d'épicerie en ligne mais évidemment, le site tourne encore dans l'beurre. Je me décide à faire du coloriage en écoutant des tounes de Meat Loaf. Franchement, me semble que si je devenais chanteuse, "Pain de viande" serait pas ma première option comme nom d'artiste. Je me réchauffe un reste de macaronis chinois pis je soupe devant les nouvelles avec un verre de vin. Cette semaine, on varie. Pas de spaghettis. Pour le vin par contre, on dirait que je me tanne moins vite...

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