Jour 33

J'étais heureuse, hier, d'avoir fini mon travail universitaire ben devinez quoi ? J'en ai rêvé toute la maudite nuit ! Vous autres, avez-vous l'impression de rêver plus depuis qu'on est confinement ? Pour ceux que ça intéresse, la réponse est ici :

Le confinement fait-il rêver davantage ? 

Je me lève pis comme d'habitude c'est café, courriel pis Moodle en écoutant RDI d'une oreille. Je papote une couple de minutes sur Messenger avec ma cousine Martine qui me fait souvent rire. En plus, elle joue à plein de petits jeux Facebook avec moi. Ça c'est pas négligeable en temps de confinement ! 

Mon beau-frère m'appelle en Facetime pis on jase une quinzaine de minutes. On finit par raccrocher parce que ça coupe tout le temps. On entend un mot sur deux pis ça fait dix minutes que sa face bouge pu à l'écran. On dîne pis je regarde le début du point de presse. Pas de nouvelles sul recommencement de l'école. J'espère toujours que Legault va annoncer la ré-ouverture des salons de coiffure mais y semble pas trouver que c'est essentiel. Je pense que je vais lui envoyer ma photo. Y va voir que ça presse ! En ce moment, je suis à peu près comme sur la photo. Je suis en train d'évaluer la possibilité de porter le voile en cas d'un éventuel retour au travail.😛

Je décide de retenter l'expérience café Dalgona même si j'ai frôlé l'infarctus quand j'en ai bu un dimanche. J'en fais un à Morgan pis je l'avertis d'y aller mollo sul débit. Je bois ça tranquillement en faisant ma tournée de salubrité. Ben oui, quand les gars sont ici, je redouble de vigilance même si j'estime de faibles à nulles mes chances d'être porteuse de la COVID-19. On sait jamais. J'ai quand même fait quelques courses la semaine passée. J'aime mieux faire attention. C'est pas comme si j'étais ben ben occupée.

Je sors en milieu d'après-midi pour aller porter un dessin d'arc-en-ciel chez une de mes amies. Ben oui, ma chum, qui surestime assurément mes talents, semble certaine que je suis capable de dessiner quelque chose de pas pire pour sa mère qui veut mettre un arc-en-ciel dans sa fenêtre. La vérité, c'est que je me débrouille en coloriage mais en dessin, je suis niveau pré-maternelle. Comme vous voyez, je mets pas de photo de ma création...

En route vers chez mon amie, j'en profite pour faire un tour d'auto quinze minutes, question de voir ce qui se passe plus loin qu'à dix rues de chez nous. Y se passe rien pantoute. Je continue chez ma chum pis je lui laisse le dessin dans l'escalier intérieur. On jase un peu, elle en haut pis moi huit marches plus bas. Ça ben d'l'air que c'est ça la nouvelle façon de voir du monde. 

En revenant chez nous, je me motive à aller marcher vingt minutes pour brûler un peu de caféine. Y vente pis y fait pas si chaud. J'en profite pour tester une application que j'ai installée sur mon cel. J'ai comme l'impression que vous avez pas fini de voir des photos des statistiques de mes sorties. 

Je soupe avec les ados pis conformément à la nouvelle règle, c'est le temps d'occuper une heure de la journée intelligemment. On décide de jouer à Shokoba. C'est moi qui gagne ! Fin des festivités.


Je passe la soirée devant la TV tout en pitonnant sur mon ordi. J'écoute les nouvelles de 22h. J'ai toujours espoir que le feu ait pogné dans une grange, qu'un arbre soit tombé ou que quelqu'un ait commis un petit délit quelque part. Ben non, même les catastrophes sont en confinement faut croire. Je ferme ma TV au moment où je vois Denis Lévesque qui interview Gaétan Barrette. Ça mes amis, ça starte assez mal une nuit...