mercredi 15 avril 2020

Jour 34

Déconfinement partiel aujourd'hui. Hier, mon ancienne boss m'a appelée pour que je revienne ponctuellement travailler à l'hôpital. J'ai dit oui, évidemment. Ça commence cet après-midi par une rencontre avec quelques gestionnaires et collègues pour peaufiner certains détails. 

J'ai rendez-vous à 13h30. Je me peux pu. Faut que je me maquille. C'est la première fois depuis le confinement. Première constatation, mon mascara est un peu séché dans sa bouteille. Wow, c'est quand même le fun de se composer une face qui a de l'allure, de se parfumer, de se mettre des boucles d'oreilles pis du vrai linge. Deuxième constatation, mon petit jean est un peu moins ajusté que d'habitude. Troisième constatation, mes bagues pis ma montre sont rendus un peu trop grandes.

Je décide de partir à pied, question de pas perdre mes bonnes habitudes de marche. Mon ancienne job, c'est à environ 2.5 km de chez nous. De la p'tite bière pour une marcheuse expérimentée comme moi ! J'écoute le point de notre Premier Ministre en marchant. Ouf, je pense que son message est clair. Y veut des médecins pis y'en veut tu suite !

J'arrive à l'hôpital. Je me sens dans un autre univers dans lequel il existe des gens qui travaillent. Dans cet environnement pourtant si familier, on dirait que je sais pu comment agir. Je passe environ deux heures à la pharmacie. Je suis heureuse de voir mes anciens collègues mais étourdie de voir du monde. C'est dur de garder les fameux deux mètres de distance dans un milieu si achalandé. J'ose pas toucher à quoi que ce soit. Je me purelle les mains au moins dix fois pendant ma présence là-bas. 

Je rentre chez moi à pied. Il fait assez beau mais pas vraiment chaud. Je fais quand même des hamburgers sul BBQ. Ça fait plaisir aux gars. Faut savoir que mes boys, une semaine sur deux, y sont vegans chez leur père. Imaginez-vous ça juste cinq minutes, deux ados en pleine croissance, soumis à la végannerie ?! Eh ben ici, y'ont FAIM ! 

Shokoba pis jeu de cartes après souper avec Renaud pis Morgan. Je suis fatiguée d'avoir "travaillé" deux heures. Je tombe sur Les oiseaux se cachent pour mourir sur ARTV. Méchant titre déprimant quand même... J'ai ben dû voir ste série-là dix fois. Ça me rappelle ma mère. Pis moi, je trippe sur Christopher Plummer depuis toujours. Avouez qu'il est beau bonhomme quand même ! Bon, un peu plus vieux asteur... Je me demande si yé confiné tu seul. J'irais ben y porter son épicerie devant sa porte. 😍😍😍 Je dis ça pis je repense à ma mère. Elle, celui qu'elle aimait, c'était le chanteur Pat Boone. Une fois quand j'étais petite, elle m'avait dit "Je mettrais ben mes pantoufles en dessous de son lit". Je comprenais pas ce que ça voulait dire pis je trouvais que c'était une ben drôle d'idée ! 😄 Je vous reparlerai de ma mère un de ces quatre. C'était une femme géniale !

Kin, je vous laisse sur ce qu'elle faisait jouer à tue-tête chez nous ! 


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