lundi 20 avril 2020

Jour 39

6h. mon réveil sonne détestablement. Je me demande pendant quelques secondes comment je fais habituellement pour me lever à cette heure là pis même plus tôt. Heureusement, j'ai pas pire dormi pour une fille qui a aucune routine de sommeil depuis cinq semaines.

Je me prépare pis je pars travailler pour ma vraie "première journée". Je veux y aller à pied mais y fait -9º Celcius. Y'en faut pas plus pour anéantir ma motivation déjà précaire. Je décide de marcher plus tard, après le boulot. En voiture, ça me fait bizarre de refaire mon trajet d'avant pis de me stationner dans mon ancien parking. Ça fait déjà un peu plus d'un an et demi que je travaille pu à l'hôpital. J'ai vu sur Facebook qu'une collègue s'est fait voler son catalyseur dans le parking de la job la semaine passée. Ça l'air à s'enlever par le derrière du char st'affaire là. Je choisis de me parker dans l'allée la plus proche de la rue, de reculon à 3 mm de la bande en ciment. Celui qui va vouloir s'en prendre à mon char a besoin d'être slim ! 😀

À la pharmacie, je retrouve des collègues que j'ai pas croisées la semaine passée. Je suis contente de les voir. La matinée passe vite ! Sur l'heure du midi, je sors pour rejoindre William qui travaille dans un autre pavillon. On marche ensemble quinze minutes, à deux mètres de distance, dans le parking, pour pas pogner un ticket. C'est pas l'idéal mais c'est mieux que rien quand tu peux pas voir ton enfant. 😥😥😥

La journée se déroule sans encombres pis sans grand chose à raconter. De toute façon, le travail en pharmacie, c'est confidentiel faque... Je travaille pas en zone chaude mais les mesures d'hygiène sont quand même nettement rehaussées. Une collègue me fait don de quelques masques qu'elle a confectionnés. Ça tombe bien parce que vers 13h30, on reçoit un avis comme quoi le masque est maintenant obligatoire dans toute la pharmacie. Les N95 sont gardés pour les zones critiques. Je vais vous dire de quoi, un masque en tissu avec des lunettes par-dessus, ça laisse pas grand jeu pour respirer. 😷


Je reviens chez nous à 16h15. Y fait super beau, pour une fois. Je me lave les deux bras jusqu'aux coudes, je me change pis je pars marcher. Pour rentabiliser mon temps, j'appelle mon beauf pour lui faire mon rapport de la journée. Selon ma nouvelle application, j'ai marché 5 km. Selon Google Map, j'en ai marché huit. Google me semble pas mal plus fiable. Faut que je me trouve une nouvelle application. 

Je me sers un verre de vin pour fêter ça. D'habitude, quand je travaille, je bois pas en semaine, sauf si j'ai une bouteille déjà commencée. Là, ça tombe tu ben, c'est justement le cas. Je déguste ma récompense dans mon verre de prof même si aujourd'hui, c'est comme assistante technique en pharmacie que j'ai travaillé. Pas le goût de cuisiner. J'avale des nouilles Gattuso pis des biscuits Village dans du lait. Juliet arrête pas de me suivre, de me regarder en roucoulant pis de me coller. Elle a l'air à se demander pourquoi j'ai pas été là de la journée.

Je zieute les nouvelles pis je relaxe. Note à moi-même : ne jamais mettre mon dentiste en maudit.
 
 

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