samedi 2 mai 2020

Jour 51


Un de mes souvenirs Facebook aujourd'hui, une photo de ma soeur pis moi, deboutes devant en champ en bordure de la 30. On s'était retrouvées là, un après-midi de 2012, simplement pour s'échanger un sac de vêtements pis rire deux minutes. Y ventait pas à peu près ce jour-là. C'était le genre de niaiseries qu'on faisait ensemble...

Ce matin, je profite du beau temps pour faire un lavage pis étendre ça dehors. Je fais un Facetime avec mon beauf qui a l'air de me trouver un peu échevelée. Y me dit : "Ah t'as les cheveux comme quelqu'un qui vient de se lever..." Euh oui, mais ce sont mes cheveux pour le reste de la journée aussi. 😀 Ces temps-ci, j'ai décidé de liquider plein de produits pour cheveux que j'ai déjà achetés (parfois chers) pis que j'ai pas aimés. En les réessayant, je redécouvre pourquoi je les aimais pas. Celui de la semaine passée m'a fait des cheveux vraiment secs pis tout mêlés. Celui d'hier est pas si pire. 


Après mon Facetime, j'appelle mon père. Yé en train de prendre du soleil sur son balcon. Je suis contente qu'y fasse enfin assez chaud pour qu'y puisse en profiter. À Shawi, y fait quand même deux ou trois degrés de moins qu'à Montréal. Ça paraît, surtout quand t'es confiné statique sur un balcon. On jase une trentaine de minutes. Tout va bien de son bord. Il espère être dépuni bientôt. Après dîner, y va aller marcher devant sa résidence, sous surveillance évidemment. Si jamais y sort du champ de vision du gardien, y pogne un quarante-huit heures de punition. Pu le droit de sortir du château. Mon père, c'est lui. De nature, yé un peu pas mal "rebelle". Il aime bien contourner gentiment des règlements du genre se parker dans un endroit interdit, rouler dans des routes privées, rentrer à des endroits où y'a pas vraiment le droit... Quand y'était petit, avec son frère qui avait juste quinze mois de plus que lui, y'en a fait voir de toutes les couleurs à ma grand-mère. Pauvre elle, quand elle sortait dans la shed pour aller chercher quelque chose, les deux pas fins l'embarraient dehors. Comme ils habitaient dans un loyer collé sur plein d'autres, y fallait que ma pauvre grand-mère fasse tout le tour des blocs à pied pour rentrer par en avant. Heureusement, y s'est assagit avec les années pis y respecte vraiment les consignes de confinement. Y'a pas ben le goût de pogner la COVID. Ça tombe ben parce que mon père, c'est le seul parent que j'ai depuis quasiment trente ans pis j'aimerais ça qui toffe encore une couple d'années. Il est extrêmement drôle pis divertissant. J'ai autant de fun avec lui qu'avec des amis de mon âge. Y devrait quasiment charger un tarif à ceux qui écoutent toutes ses niaseries.

Après-midi, Morgan m'accompagne pour ma marche quotidienne. 👫 Y fait beau mais pas une chaleur à se pitcher sur les murs. On traverse le cimetière, on continue un peu plus loin pis on vire de bord. Morgan check l'heure pour être ben sûr de pas dépasser une heure. Au retour, je nous fais des cafés Dalgona pis je m'installe sul balcon avec de la musique pis des Sudoku. Y'a beaucoup de circulation sur Beaubien. Je me demande où s'en vont tous ces gens étant donné que pratiquement tout est encore fermé. Étrange... Kin, ça me fait penser à une autre toune des Cowboys fringants : "La question qu'j'me pose tout l'temps, mais où s'en vont tous ces gens ? Y'a tellement de chars partout le monde est rendu fou..."



Y'a des piétons pis des cyclistes aussi. En face, dans le parc, les gars de la ville sont en train de nettoyer. Enfin ! Tout est tellement sale cette année ! Y va être temps que les rues pis les trottoirs soient lavés aussi. Y'a toujours ben des limites à marcher dans la garnotte maudine ! Y fait pas si chaud mais je persiste jusqu'à 16h30. Je finis ça avec une petite bière avant de capituler pis de rentrer préparer de la salade de macaronis pour souper. Je voulais faire un BBQ mais j'ai oublié de dégeler ma viande. Ça sera pour une autre fois.

Après souper, je propose à Renaud de jouer à un de nos jeux ou de sortir marcher. À ma grande surprise, y choisit d'aller marcher. C'est donc reparti pour une autre heure à gambader dehors. 👫 On passe dans un petit boisé pas loin. Là-bas, y'a un arbre qui va assurément bien aller.





Au retour, mon frère m'envoie sa photo de la semaine. Ça me permet de suivre l'évolution de ses cheveux. La semaine passée, j'ai ben rit. Y m'envoyait toutes sortes de photos farfelues pis très moches de nouvelles coiffures avec ses cheveux trop longs. Moi j'y répondais "Haha, t'es drôle" ou bien "Haha, c'est ben lette ça"... Au bout de quelques photos j'y dis "Celle-là est vraiment drôle. Tu m'avertiras quand ça sera ta peignure définitive pour pas que je ris". Pis là, y me répond : "Ben celle-là, c'était la dernière...". J'étais crampée. Bon, on voit que la moumoutte pousse mais yé encore sortable...



Faque ainsi s'achève le jour 51 de mon confinement : une journée somme toute assez bien remplie de petits plaisirs pis de soleil. 🌞

Aucun commentaire:

Publier un commentaire