jeudi 28 mai 2020

Jour 77

Aujourd'hui, je travaille à l'école faque je pars de bon matin, maquillée pis vêtue de vrai linge. Je sors même mes sandales, question d'exposer mes ongles d'orteils que j'ai finalement refaits dimanche soir pour cause de laideur extrême. J'emporte mon thé, ma bouteille d'eau, mon lunch, tout pour pas me promener inutilement dans l'édifice. Pour faire exprès, les maudites constructions de rues viennent de commencer. Me semble que les villes auraient pu en profiter pour réparer ça pendant que personne travaillait. Le seul festival qu'on va avoir cet été, c'est celui des culs de sac pis des détours.Je prends mon mal en patience pis j'écoute de la musique tout en roulant tant bien que mal vers ma destination. ⛔🚧🚦🚩🚗

8h., j'arrive à l'école. Le parking est vide pis la bâtisse est quasiment déserte. Y'a pas d'élèves, pas vraiment de personnel non plus. Je rejoins ma collègue Anik dans une classe, à deux mètres. 👭 On a des affaires à planifier pour des rencontres ZOOM qu'on fait avec deux groupes d'élèves cet après-midi. C'est le fun travailler avec Anik. Elle sait où elle s'en va la fille. La matinée passe vite. On met en place notre plan d'action pis je corrige des cahiers de stages rapportés par les élèves qui sont enfin venus vider leur casier hier.

Après dîner, on enchaîne nos deux rencontres, l'une à la suite de l'autre. C'est quand même le fun de revoir les élèves. Eux autres aussi y sont contents. Certains sont inquiets pour la suite de leur formation. D'autres ont trouvé le confinement ben pénible. Vers 15h., je remarque que Renaud m'a envoyé un texto à midi pour savoir où étaient les Gravol pis le seau pour vomir. J'y réponds : pas de réponse. Je texte Morgan pour savoir si Renaud est correct : pas de réponse. Je texte mon ex : pas de réponse. 

Une fois mes réunions terminées, je me dépêche de revenir à la maison. 🚀 J'imagine déjà Renaud hospitalisé, branché sur un soluté pis un respirateur. Morgan doit avoir sa batterie à terre comme d'habitude pis mon ex doit être au chevet de Renaud qui lutte pour sa vie. Le char de mon ex est dans le parking. Ça augure bien ! Je monte quand même les TROIS étages en quatrième vitesse. Y'a pas de trace de qui que ce soit. Je redescends d'un étage pis je varge cogne dans la fenêtre de chambre de Renaud chez son père. Yé là !  Apparemment, y'a dormi tout l'après-midi en haut pis y vient juste de descendre. Y me dit qu'y va mieux pis qu'y va vouloir souper. Ça annonce ben. Yé réchappé.

Morgan veut pas faire son heure de jeu tout de suite après souper parce qu'il a rendez-vous en ligne avec des amis. Ça me dérange pas vraiment si y saute une journée. Renaud pis moi on enchaîne trois parties de Qui sait que je gagne haut la main.

La grosse chaleur est tombée. On est pas mal mieux en haut. Ça fait du bien. Ma Juliet a quasiment pas mangé dans les trois derniers jours. Elle m'achale même pas pour avoir son souper. Ça va être bon pour sa ligne. Je m'installe devant la TV mais y'a rien de ben passionnant. Je décide de clancher les deux derniers épisodes de ma série plate, question de voir comment ça finit pis de passer à autre chose. Finalement, c'est une histoire sans queue ni tête, vraiment insipide. Même Le jour du Seigneur est plus divertissant que ça. La finale est on ne peut plus décevante. On peut dire que comme baptême des séries espagnoles, c'était pas vargeux.

Ce matin, Facebook me rappelait cette photo : ma soeur trop heureuse de la naissance de son petit-fils en 2017. Le beau Émile, mon filleul, a eu trois ans hier. Aujourd'hui, c'est la fête de mon neveu Thomas, deuxième plus vieux de toute notre gang de gars et papa d'Émile. La vie continue...

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