vendredi 29 mai 2020

Jour 78

J'ai plutôt mal dormi la nuit passée. C'était quoi ste maudit vent-là ? Je pensais que mes fenêtres allaient arracher. Y'a eu un de ces vacarmes toute la nuit ! Au moins, y fait pas mal moins chaud aujourd'hui faque ça fait du bien.

Je continuerais ben à dormir ce matin mais je dois travailler. Je me fais un café pis je passe la matinée à corriger les formatifs de mes élèves. Des formatifs, c'est des examens de pratique. Ça sert à voir si les élèves ont compris quelque chose à ce qu'on enseigne. Je me rends compte que quelques-uns ont tout compris mais d'autres ont plus de misère. C'est vrai que le dernier cours remonte pratiquement à deux mois et demi faque c'est plus dur pour ceux qui ont pas eu la discipline de réviser par eux-mêmes.

En après-midi, je gosse sur Moodle. J'avais monté toute une belle page pour mon cours traditionnel de législation mais là, y faut que je l'adapte pour le donner à distance. On peut dire que j'ai du pain sur la planche. C'est la première année qu'on utilise Moodle à l'école. En juin passé, quand on m'a demandé de travailler sur ste projet-là, ça m'enchantait pas plus qu'y faut. J'ai accepté parce que ça allait me permettre de combler les 10% d'heures manquantes à mon contrat pis parce que j'étais apparemment une des plus technos de notre équipe. Quand j'ai commencé à travailler là-dessus en septembre, ma motivation était moyenne mais peu à peu, je me suis prise au jeu. J'étais loin de me douter, à ce moment, qu'on serait obligés de revoir toute notre façon de faire à cause de la COVID pis que maîtriser Moodle serait providentiel. 

En milieu d'aprem, je prends le risque de rappeler à la clinique pour ma mammographie. Non seulement je réussis à avoir la ligne mais on me trouve même une place pour jeudi prochain en fin de journée. Ça va être une bonne affaire de réglée en espérant rien de suspect pis une autre année l'esprit tranquille.

Je m'arrête à 17h. pour patenter un souper de pâtes pour passer un reste de boeuf haché pis de poivrons. Je commence une tournée époussetage pendant que ça cuit. Y'a tellement venté que tout est poussiéreux chez nous. Je fais au moins le tour des chambres pis de la salle à manger. J'arrose mes plantes qui ont le caquet aussi bas que Juliet. À soir, c'est Renaud qui me demande dispensation de son heure de jeu. Morgan pis moi on joue à Qui sait juste tous les deux.

J'ai entrevu, tantôt aux nouvelles, que les salons de coiffure pis toute la patente vont rouvrir le 15 juin à Montréal. Finalement, les cheveux me dérangent pas tant vu que je travaille de chez nous. Je finis mon année scolaire le 19 juin faque ça sera pu ça l'urgence. Par contre, je tuerais pour une pédicure pis une manucure. Ça, j'ai vraiment VRAIMENT hâte. En attendant, je toffe la run avec ma décrépitude. Mon quartier est en train de rougir. Moi je reste vigilante. Je trouve que ça déconfine trop pis trop vite. On verra ben ce que ça va donner.

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