lundi 28 septembre 2020

Jour 200

Je me fais réveiller autour de 04h15 par le bruit du détecteur de fumée. Non non, le feu est pas pogné, heureusement. Mon détecteur est électrique pis on a pu d'électricité. Dans ce temps-là, il émet des bips un certain temps avant de se tanner. En bonus, j'entends aussi celui de l'escalier intérieur qui bip de son bord. Beau concert ! 🔔

Tantôt, dans quatre heures, j'enseigne de la maison faque là, j'ai deux préoccupations. La première : est-ce que je vais me réveiller à temps ou passer tout drette ? Mon réveil est équipé d'une pile qui est supposée prendre le relais. Y devrait sonner même s'il affiche pu l'heure mais je suis pas trop sûre que la pile est encore bonne. J'ai l'idée de mettre l'alarme de mon cellulaire mais yé quasiment déchargé au complet. Je me rabats sur ma tablette. J'ai jamais testé l'alarme là-dessus mais ça devrait marcher. Ma deuxième préoccupation : est-ce que le courant va être revenu pour que je puisse enseigner ? J'appelle Hydro avec le peu de charge qui me reste pis je converse avec un robot qui finit par me dire qu'y sont au courant de la panne pis que ça devrait revenir vers 6h45. Je me force à me rendormir mais je suis pas trop convaincue. 😕

6h30, mon réveil pis ma tablette se déclenchent en même temps. ⏰💻 Je fais un maudit saut. Y'a toujours pas de courant. J'entreprends de manger des céréales à la noirceur. Y faut que je commence à songer à un plan B au cas où ça revienne pas. Je m'enferme dans ma chambre pour rappeler Hydro sans réveiller les confinés. Y faut que je connaisse l'ampleur de la panne pis quand ça va revenir. J'habite pas si loin de l'école. Je serai pas plus avancée si je me rends là pis qu'y a pas d'électricité non plus. Hydro me dit que ça va être plus long que prévu. Le message que j'ai pogné cette nuit était basé sur une moyenne des durées habituelles des pannes dans mon quartier. Là, y'a un arbre qui est tombé pas loin pis y'a des fils au sol. Y faut faire venir des émondeurs. Ça peut prendre du temps. J'espère juste que l'arbre est pas tombé sur mon char. Au moins à mon école, tout est beau. 🏫

J'appelle ma chum Katrine avec mon reste de batterie. Je veux y demander d'envoyer un courriel à mes élèves pour les aviser que je vais être un peu en retard. Katrine est dans le métro pis elle capte mal. Elle va appeler la RU pour y demander de les avertir. Je reviens dans la cuisine pour finir mes céréales. Juliet s'en est occupé. 😺 J'avais oublié de pousser ma chaise faque elle a sauté sur la table. Je m'habille en vitesse pis je me maquille à la noirceur. L'avantage quand t'es rendu à 49 ans, c'est que tu commences à ben connaître ta face. Les élèves vont y voir que du feu. Je texte Katrine pour y demander de me trouver le numéro de l'école des confinés. Y faut que j'avise qu'y seront pas là. Y'a pas plus de courant pour eux-autres que pour moi pis y font l'école à distance. Je réveille Renaud avant de partir. J'y dis de mettre l'alarme de son cel aux demi-heures pour voir si ça revient pis de réveiller son frère quand ça sera réglé. 👦👦

Je me mets en route pour l'école. Finalement, je suis pas tant en retard. ⌚ Je fais un arrêt au Tim en vitesse. Chez nous, j'ai pas pu boire de café pis j'ai à peine déjeuné. Me semble qu'un bon café moka avec de la crème fouettée, ça serait réconfortant. À la commande à l'auto, le commis me dit qu'y ont pu de chocolat chaud pour faire des mokas. Je suis pognée dans la file pour rien. 🚗🚙🚛 🚕🚚🚗 Je commande un Américano avec un Splenda dedans.

J'arrive à l'école en vitesse. Yé "juste" 8h10. Je starte mon portable pis j'installe mes affaires. Je prends une gorgée de café. Y'ont pas mis le Splenda. Une chance, j'en traine tout le temps dans ma sacoche, dans une petite boîte de même. J'en garroche un dans mon café. J'ai rien pour mélanger faque je shake le verre de gauche à droite. Tsé quand tout va mal...

Ma matinée se passe heureusement sans encombre. Je texte Renaud vers 11h. Le courant est pas revenu. J'avais rien de frette à laisser aux héritiers pour dîner. J'y dis d'aller avec Morgan acheter du Subway à côté.  12h15, mon ex me texte pour me dire que tout est rétabli. Les gars vont au moins pouvoir suivre leur cours cet après-midi. Je rentre chez nous à 16h. Tout s'est relativement passé malgré les emmerdes de début de journée

750 nouveaux cas aujourd'hui. Montréal repasse en zone rouge jeudi. On a pu le droit de recevoir de la visite. Les bars pis les salles à manger des restos referment. Les anti-masques vont devoir manifester avec un masque. 😷😷😷

dimanche 27 septembre 2020

Jours 197-198-199

Jour 197 : Petite journée aujourd'hui qui débute par la visite d'une stagiaire que j'avais pas le temps de voir hier. De retour à la maison à midi, y me reste juste deux heures de travail personnel si je veux pas dépasser mes 32 heures cette semaine. 14h30, mon weekend commence ! 16h30, c'est l'heure de la bière. 🍺

Depuis que je prends deux Naproxen par jour, j'ai pu mal à la tête ni nulle part ailleurs. Je suis quasiment sûre que les nombreuses heures passées à l'ordinateur y sont pour quelque chose. Non seulement, je passe l'essentiel de mes journées sur mon portable mais le soir, y m'arrive de jouer sur l'ordinateur de Morgan. Comme je l'expliquais cet été, cet ordinateur étant voué à disparaître dans un avenir plus ou moins rapproché, j'ai pas trop investi pour le réinstaller comme du monde quand j'ai réaménagé mon salon en juillet. Initialement, l'ordinateur était sur un petit bureau, que j'avais acheté neuf mais y s'est magané avec les années. La tablette pour le clavier est pu là. Y faut mettre le clavier pis la souris direct sul bureau pis ça oblige à garder le bras trop haut. L'écran, lui, est placé à un deuxième niveau sur ce même bureau. Yé ben trop haut lui aussi. Ça nous force à constamment lever la tête. Pas étonnant que j'aie mal dans le cou. Morgan aussi s'est plaint de ça. Pour couronner le tout, la chaise est vraiment nulle. J'ai jamais voulu des chaises à roulettes dans le salon pour pas briser le plancher mais là, je me rends compte que c'est du gros n'importe quoi. À six pieds, Morgan doit ben avoir le dossier au milieu du dos. En plus, c'est toujours ben juste de la maudite parqueterie dans ste salon là. Ça mérite peut-être pas autant d'égards. Sérieux, checkez-moi ça la chaise. J'ai honte. Je vais en magasiner une nouvelle dans les prochains jours.

Bref, étant donné que Morgan utilise encore cet ordinateur-là pis qu'y tient à le garder, j'ai décidé de changer aussi le bureau. Le problème, c'est que des vrais bureaux pour ordinateur, ça existe quasiment pu pis ceux qui existent, y sont en rupture de stock. Asteur, ce qui se vend, c'est des bureaux pour portables ou des tables, tout simplement. J'entreprends donc courageusement de me lancer à la recherche de l'article convoité : Bureau en gros, Walmart, Structube, Ikea, Best buy, Rona, Home Dépôt, Canac, oubliez ça, ya rien pantoute, quedalle, niet, nada, nothing, fuck all. Je me rabats finalement sur le seul item potable que je trouve sur Wayfair. On devrait l'avoir d'ici trois semaines. ⏳

637 nouveaux cas de COVID aujourd'hui. Ça y est, les dirigeants nous supplient de restreindre au maximum nos contacts pour 28 jours. Questionnés en vox-pop, les gens répondent que 28 jours c'est long, Y savent pas si y vont tenir. Je suis découragée voire dégoûtée de la race humaine. Maudit criss, 28 jours, y'a rien là ! J'ai une idée. On devrait tout enfermer ça ensemble ste gang d'innocents-là. Entre insignifiants égoïstes, y pourraient se côtoyer pis avec de la chance, y se passeraient le virus. 

Là, comprenez-moi bien, je parle pas des personnes seules, démunies, âgées ou malades. Ces gens-là, y trouvent ça dur d'être isolés pis c'est ben normal. Mais là, ceux qui se plaignent pis qui sont en train de foutre la 💩, ce sont les jeunes ! C'est ça qui me met en beau joualvert. Moi en tout cas, j'ai réglé le problème. On peut pu voir personne faque je bois une bière avec ma matante. Chaque soir, je fais semblant que c'est une différente pis moi des tantes, j'en ai beaucoup faque me vla pognée pour boire souvent. 😄


Jour 198 : Debout pas trop tard, je fais une petit TEAMS de quinze minutes avec une collègue qui peine avec un truc sur Moodle pis je starte un lavage. Franchement, avec le travail essentiellement à la maison, y'a pu grand chose à laver à part des bobettes, des masques pis un ou deux kits de linge mou de temps en temps. Y fait super beau faque j'en profite pour tout étendre dehors. Je décide de changer mon lit pis de laver ma housse de couette, la maudite affaire que j'hais. Étrangement, ça se passe plutôt bien aujourd'hui. Je réussis à remettre la couette dans sa housse sans donner l'impression que je joue à Twister.
 
En après-midi, je décide d'aller faire faire mes ongles. C'est toujours pas fermé donc pas interdit. En plus, ça me semble relativement sécuritaire. Les petites madames portent le masque pis la visière, y'a des plexiglas partout pis on est rarement plus que cinq dans le salon, employées comprises (elles sont deux). Depuis que ça a rouvert en juin, j'essaie quand même d'espacer mes visites. Là, ça fait quatre semaines que je suis pas allée. Mes ongles sont encore beaux mais un peu trop longs. 
 
Photos du 29 août versus 26 septembre. Comme vous voyez, y'a pas un boute de vernis de parti. Par contre, les ongles poussent, ça c'est inévitable.
 
 
Pour joindre l'utile à l'agréable, je me rends au salon à pied, un petit 4.5 km aller retour.  Y faut en profiter. Bientôt on va avoir les deux pieds dans la marde blanche. Nouveaux ongles pour un mois.
 
 
698 nouveaux cas de COVID aujourd'hui. On est ben partis pour être mal partis je trouve. Dire qu'en mars-avril, on était totalement confinés pour moins que ça. Je suis pas trop optimiste pour les semaines à venir.

Jour 199 : En cherchant le dernier épisode de Grey's anatomy sur Illico ce matin, je tombe sur un film sur la vie de Joe Dassin : Joe Dassin : le roman de sa vie. J'en regarde la moitié avant de ma lancer dans quelques tâches en prévision du retour des confinés. Salle de bain, balayeuse, batch de muffins, je finis ça par une petite virée à l'épicerie. Au retour, j'entreprends de monter mon stock au TROISIÈME quand j'aperçois le chat de mon voisin qui traine dehors. Ste chat-là, je sais pas trop si c'est un mâle ou une femelle. Y s'appelle Anastasia mais j'entends toujours mon voisin s'adresser à lui pis parler de lui au masculin. Faudrait que j'éclaircisse ça. C'est p'tête un non genré...

Bref, ste chat-là m'aime ben mais aujourd'hui, un peu trop. Je me demande si il ou elle est pas en chaleur. Y se colle tellement à mes jambes que je suis à peine capable avancer. Y monte pis redescend avec moi pendant mes trois aller-retours en haut. Le dernier coup, y me fait perdre l'équilibre pis je manque de me péter la gueule. Je m'accroche d'une main à la rampe pour pas tomber pis en bougeant trop vite, le chat glisse pis se retrouve suspendu par ses petites pattes, à la hauteur du deuxième étage. Chaque fois que je vois ste chat-là, j'ai la chanson Yes Anastasia de Tori Amos qui me vient en tête. Me semble que c'est de circonstance aujourd'hui : We'll see how brave you are, we'll see how fast you'll be running, we'll see how brave you are, yes, Anastasia..."


Le chat me regarde désespéré mais je suis pas capable de le pogner. On se croirait dans un remake du Roi Lion. Finalement, il ou elle sacre le camp en bas pis tombe sur mon vélo qui est barré après la rampe. Plus de peur que de mal apparemment.

Fidèle à mes bonnes habitudes, je fais un petit nettoyage intérieur extérieur de mon bolide cet après-midi pour profiter un peu du beau temps. On dirait que depuis que je roule moins, mon char est plus sale qu'avant, toujours parké en dessous des arbres, à regarder le temps passer. En plus, j'ai travaillé toute une journée à Montréal-Nord jeudi dernier pis c'est quand même un des endroits les plus contaminés de Montréal. Au bout d'une heure, KONA brille de mille feux.

 

Les confinés arrivent pour souper. Au menu, hamburgers sul BBQ. 896 nouveaux cas de COVID aujourd'hui, Lâchez pas. Continuez à vous visiter pis à faire des partys. On va bientôt pogner mille.

jeudi 24 septembre 2020

Jours 195-196

Jour 195 : Depuis deux semaines, j'ai mal à la tête JOUR ET NUIT, sans répit. Je me couche avec le mal de tête, je vais aux toilettes la nuit avec le mal à la tête, j'ouvre les yeux le matin pis j'ai encore mal à la tête. J'ai mal dans le cou aussi pis ça me descend jusque dans le bras droit. Des fois, je suis même pas capable de me tourner la tête. 😬

Ce matin, je me réveille au désespoir. J'ai mal l'enfer pis je travaille. J'ai de la misère à tenir deboute. Heureusement, je travaille à distance mais je vous jure que c'est pas parce qu'on est chez nous qu'on travaille moins, au contraire. Quand on enseigne pas, on passe nos journées devant nos ordis.  À tout bout de champ, on reçoit un appel TEAMS impromptu, sans compter les innombrables courriels pis toute la préparation de cours.

Ma journée commence justement par une réunion TEAMS avec deux de mes collègues qui m'ont demandé de leur montrer à créer des formulaires dans WORD. C'est moi qui parle pis qui explique. J'ai intérêt à être un minimum alerte. Je mange un peu, je me lave la face, je me brosse les dents pis je me mets un t-shirt qui a de l'allure. Ça va être ça pour aujourd'hui. 10h10, la réunion se termine. 10h11, j'ai une collègue qui m'appelle pour du support Moodle. Pendant tout ce temps là, j'entends des courriels entrer à profusion. 📧📧📧

À midi, je suis tellement à boute que j'ai même pas faim. Je grignote une couple de minis pains Naan dans de l'humous tout en répondant à mes courriels. 15h30, j'en peux pu. Je commence à avoir mal au coeur. J'ai juste envie que quelqu'un surgisse par la porte patio de la salle à manger pis qu'y m'exécute. J'ai pris des Advil pis des Tylenol mais ça a pas changé grand chose. Je me rappelle que j'ai une prescription de Naproxen que j'ai jamais emmenée à la pharmacie. J'espère juste qu'elle est encore valide. Asteur, les ordonnances de médicaments sont bonnes pour deux ans. Je fouille dans mon tiroir pis je la retrouve. BINGO ! Elle date de janvier 2019. En plus, y'a aussi du Tramadol dessus. 😁

Je décide de sortir marcher pis d'arrêter à la pharmacie après. Y fait vraiment beau. Ça fait juste deux semaines qu'y fait un peu plus frais mais y me semble que c'est déjà le fun de pogner une belle journée plus chaude. Je marche tranquillement. Ça fait du bien ou du moins, ça change les idées. Je reviens chez nous après un arrêt au Uniprix pis j'ingurgite un Naproxen 500 mg avec un grand verre d'eau. Au bout du compte, j'ai quand même marché une heure.


Bonne nouvelle, j'ai retrouvé la bonne grosseur de caractères dans mon blog. Là, ce qui m'énarve aujourd'hui, c'est la nouvelle interface de Facebook. Je comprends pas pourquoi changer quelque chose qui marche ben pis qui pogne. Bref, on va devoir s'habituer. Ça va être de même asteur. 💩💩💩

Jour 196 : Aujourd'hui, je suis en supervision de stagiaires. Nos élèves, pendant leur formation, font une journée de stage par semaine en pharmacie pis nous, on doit aller les voir pour s'assurer que tout va bien, faire des évaluations pis jaser avec la personne qui est en charge d'eux dans la pharmacie. Je peux vous dire qu'avec le temps, je commence à connaître du monde dans des dizaines et des dizaines de pharmacies de Montréal.

Superviser des stages, c'est vraiment pas mon affaire préférée. Toute la journée c'est parke déparke, masque démasque, Purell, rePurell.... J'aime franchement mieux enseigner devant une classe six heures en ligne même si c'est ben plus épuisant. Voir un stagiaire, ça prend plus ou moins deux heures, incluant la jasette avec son superviseur. D'habitude, si y'a un TIM ou café quelconque à proximité de la pharmacie, j'y emmène mon stagiaire pour faire la rencontre là pis j'y paie un café. Là, on oublie ça. Y faut que je me contente du backstore de la pharmacie, de la salle de pause ou d'un racoin plus ou moins louche. Ça m'est déjà arrivé de rencontrer une stagiaire dans une pièce où il fallait que je tienne la porte coulissante tout le long de la rencontre pour qu'elle reste fermée. Vous voyez le genre...

J'ai trois élèves à visiter aujourd'hui, toutes dans des Jean Coutu de Montréal Nord, les trois assez près l'une de l'autre. Je fais ma première visite pis je m'en vais me parker au centre d'achat, à côté de ma deuxième pharmacie. En temps normal, j'arrête manger dans un TIM Hortons ou un Subway mais là, j'ai apporté mon lunch faque je mange dans l'auto en écoutant de la musique pis en récupérant mes courriels. Je rentre quand même dans le centre d'achat pour aller aux toilettes pis m'acheter un cappuccino. Les toilettes, à la Place Henri Bourassa, sont rarement très propres. Aujourd'hui, c'est pas trop mal. J'imagine qu'y ont remonté un peu leurs standards en raison de la COVID. De toute façon, à moins de mettre une couche, je suis pas capable de pas aller aux toilettes de 9h. à 16h., encore moins si j'ai bu un café.

Mon cappuccino justement, je l'achète au Saint-Cinamon sul mail. Je me rends compte, en le buvant assise à la table, que le gars qui me l'a préparé arrête pas d'enlever son masque pis de se taponner la face pis la bouche en arrière de son comptoir. Maudit que le monde est sans dessein...  J'ai comme pu trop le goût de boire. Dommage, y'était bon mon Kaputccino.

 

Y me reste quinze minutes avant d'aller voir ma deuxième stagiaire faque j'en profite pour marcher un peu dehors. Avec tout ce temps que je passe à travailler statique à la maison, y faut vraiment que je profite de toutes les occasions pour bouger un peu. J'enchaîne mes deux stagiaires pis je rentre victorieuse chez nous en fin d'après-midi.

Côté COVID, ça va pas en s'arrangeant : 582 nouveaux cas aujourd'hui. Aux nouvelles, tout le monde chiale, se critique pis se lance la balle. On voit que nos dirigeants sont à boute. Automne plate en perspective. On va en voir de toutes les couleurs, c'est le cas de le dire !

mardi 22 septembre 2020

Jours 192-193-194

Jour 192 : J'avais dit que je reviendrais faque me vla, fidèle au poste pour déblatérer sur mon quotidien pas toujours palpitant pis chialer sur la COVID, les anti-masques pis pourquoi pas sur mon grand chum Jean Airoldi. 😁 Ça tombe ben, après un mois de mutisme, j'ai pas mal d'affaires à raconter.

Aujourd'hui, Montréal est passé en zone orange, tout comme trois autres régions. Êtes-vous surpris ? Moi, pas pantoute. Oui, la grande majorité du monde a plus ou moins bien respecté les consignes mais comme d'habitude, on va maintenant payer pour la gang d'innocents qui se pensent plus brillants pis plus avisés que les grands spécialistes. Ben oui, c'est vrai, des virus y'en a toujours eu pis y va toujours en avoir. Ben oui, on survit tous les ans à la grippe saisonnière pis le monde s'est déjà remis de la grippe espagnole, de la peste noire pis de ben d'autres affaires. N'empêche, ste virus-là, yé agressif, yé contagieux pis ya pas grand monde d'immunisé pour l'instant. Me semble que c'est pas dur à comprendre... Ça l'est trop apparemment pour la gang de tawins qui, sans leur chimie de 4 pis leurs maths de 5, prétendent mieux savoir que les scientifiques ce qu'y faut faire. Franchement, y'a des claques sa yeule qui se perdent. 😡

 

Bon, avec ce changement de couleur vient évidemment une couple de punitions : les bars vont fermer plus tôt, les rassemblements privés passent de dix personnes à six personnes pis les déplacements entre régions sont fortement déconseillés. J'avais justement prévu aller passer la fin de semaine prochaine chez mon père. Le projet vient d'avorter. Y'annonçait beau en plus. 😕

Jour 193 : Plus de 500 nouveaux cas aujourd'hui. Docteur Arruda est marabout à la TV. Selon lui, la deuxième vague est arrivée. Le maire Labeaume est en beau fusil lui aussi. Le diable est aux vaches. 

Ça tombe tu ben, j'ai fait faire ma teinture avant-hier. Me vla bonne pour un bon boute. J'ai quand même toffé cinq mois pendant la première vague. C'est sûr qu'à la fin, je faisais dur kel criss mais bon, j'ai enduré ma décrépitude avec humilité. 

Fin d'après-midi, je reçois un courriel qui annonce le premier cas COVID confirmé dans mon école. L'élève en question fait pas partie du programme dans lequel j'enseigne pis toutes les personnes qui l'ont côtoyé ont été mises en isolement. N'empêche, le virus a circulé dans ces murs là. J'y ai justement passé la journée. 😷

Les héritiers se portent bien. Contre toute attente, William s'est débarrassé de sa tignasse de Gerry Boulet vla deux semaines. Je me peux pu. Renaud pis Morgan ont commencé leur DEP à distance. Y sont contents pour l'instant. Aujourd'hui, les deux avaient rendez-vous chez leur nouveau médecin de famille. Renaud voulait faire examiner son oreille qui passe son temps à boucher pis déboucher depuis deux mois. 👂🔕 Ben non, c'est toujours pas réglé cette histoire-là. Apparemment, ça serait juste de la cire. Y doit mettre des gouttes une couple de jours pis si ça va pas mieux, ça sera un débouchage par une infirmière. On va finir par en venir à boute.

Une bonne femme de St-Hubert a essayé de tuer Donald Trump avec un courrier empoisonné à la ricine. Elle a manqué son coup mais comme on dit, c'est l'intention qui compte. Là, elle va comparaître demain à Buffalo. À mon avis, ils l'attendent avec une brique pis un fanal. Quoique à y voir la face, elle les as reçus avant de partir. 😂

Jour 194 : Depuis le début de l'année scolaire, je travaille quasiment tout le temps de chez nous. C'est ça la consigne qu'on a eu : tout ce qui peut se faire à distance doit se faire à distance, autant le travail personnel que l'enseignement. Aujourd'hui, je travaille à l'école pour deux raisons. La première, c'est moi la RU. La RU, c'est la personne qui va remplacer si un prof qui enseigne sur place vient pas travailler. Dans notre équipe, on est jamais absent faque les chances sont quasi nulles. En plus, y'a quasiment pu de profs qui enseignent en présence à l'école. En temps normal, on a pas besoin de RU parce que tous les profs travaillent à l'école même quand y'enseignent pas mais là, le terme "temps normal" est révolu depuis déjà une couple de mois. La deuxième raison pour laquelle je travaille à l'école aujourd'hui, c'est que j'ai besoin d'imprimer des étiquettes de médicaments pis ça, ça s'imprime pas sur une imprimante de maison faque RU ou pas, je serais allée de toute façon.

Travailler à l'école, c'est quand même compliqué. Y faut signer un registre en rentrant le matin pis en sortant en fin de journée. Ça me fascine de voir que tout le monde taponne le même stylo pour signer. Moi, bien entendu, j'utilise le mien. Évidemment, y faut porter un couvre-visage dans tous nos déplacements pis un masque de procédure plus (+) une visière quand on approche les élèves à moins de deux mètres. Partout dans l'école, on a des sens uniques pour se déplacer, autant dans les couloirs que dans les escaliers. Ça, ça nous dépayse pas trop. Le sens uniques ont littéralement poussé comme de la mauvaise herbe dans les rues de Montréal cet été. C'est pas des jokes, à Montréal, si t'as la chance de pogner une rue qui est pas barrée, c'est sûr qu'elle est au moins sens unique. 🚧🚫

À part de ça à l'école, c'est pas mal tranquille. Y'a peu d'élèves pis peu de profs. Quand on travaille là, on s'enferme chacun dans un local séparé. Le reste du temps, on le passe à se frotter les mains au Purell pis à mettre ou enlever nos masques pis tout notre accoutrement.

Photo de moi avec mon kit, prise vla deux semaines. Y fait assez chaud merci là-dedans, encore plus quand tu portes des lunettes. Moi je vous le dis, pour faire du Skidoo à -30 ºC c't'hiver, t'es en business avec un masque de procédure, des lunettes pis une visière.

Le mardi à 15h30, c'est notre réunion de secteur sur TEAMS. Comme j'ai pas le temps de me rendre chez nous à temps, j'y assiste de l'école, enfermée dans un local avec ma chum et collègue Katrine. En repartant, j'y donne un lift jusqu'au métro Langelier. Dans le char, j'y dis que je vais me prendre une bière en arrivant parce que j'ai décrété que le lundi, des fois, on peut boire exceptionnellement. Elle me rappelle qu'on est mardi. Je décrète que le mardi, des fois, on peut boire exceptionnellement. 🍺

Pendant mon mois d'absence de mon blog, les concepteurs ont apporté des changements à la plateforme pis je suis pas ben contente. Non seulement mon interface de rédaction est pas mal moins conviviale mais en plus, je peux pu écrire de la même grosseur qu'avant. J'ai le choix entre plus petit ou plus gros. Je cré ben que je vais y aller avec les plus gros caractères. Ça m'énarve que mon blog soit pas tout écrit de la même grosseur.😲 Y m'était arrivé la même chose avec mon blog Malam hanchée au printemps. Asteur quand j'écris dessus, c'est plus petit. Bon, faut quand même pas oublier qu'un drame plus grave que ça se joue en ce moment.

Faque nous vla reparti ! On aura couru après.