Jour 323

Y'a tellement d'affaires inscrites dans mon agenda scolaire que je me suis rendu compte hier seulement que j'enseigne pas après-midi. Je viens de faire trois grosses semaines. Cet après-midi de congé est vraiment providentiel mais y faut quand même que je me lève à 5h30 pour aller enseigner à mon groupe du matin. Je suis en train de me brosser les dents quand j'entends sonner mon Messenger. À 6h30, ça peut juste être ma chum Katrine. Je jette un oeil à ma tablette. Bingo ! Katrine veut savoir si ça me tente de l'embarquer en passant devant la station de métro. Habituellement, on fait ça quand on a des journées pédagogiques mais faut croire qu'on file folles. On va pouvoir jaser pis arrêter ensemble au Tim. 👭☕☕

7h15, on arrive à l'école pis on se sépare pour aller préparer notre classe. 8h., les cours commencent. J'ai trois élèves en présence pis le reste de la gang à distance. Dès les premières minutes de cours, on connaît des problèmes avec le logiciel qui permet aux élèves de se connecter à distance sur les ordinateurs dans mon local. Je contacte le technicien en informatique qui me confirme que le problème vient pas des élèves mais bien du logiciel lui-même. Sur leur site web, il est indiqué qu'ils travaillent à résoudre le problème. Pas d'autre choix que d'attendre. ⏳

Le problème, c'est que du temps, j'en ai pu. Ce matin, y faut ABSOLUMENT faire pis corriger l'exercice au programme avant le prochain cours. Ma matinée tourne à l'enfer. Les élèves, chacun leur tour, éprouvent des problèmes : connecte, déconnecte, reconnecte, déconnecte... À chaque fois, y faut que je me lève pour aller accepter la connexion. En plus de ste problème-là, y'a ceux directement liés aux élèves : mauvaise connexion internet, fausses manipulations, ordis qui gèlent, réseau qui coupe. Je vous le dis, c'est l'ENFER. Comme si c'était pas assez, j'ai deux élèves qui me font sortir de mes gonds sur un méchant temps. Ça me prend vraiment tout mon petit change pour garder mon sang froid. Dans la dernière heure de cours, je suis tellement en maudit que j'hyperventile dans mon masque. J'ai juste hâte que ça finisse. Je suis complètement brûlée quand mon cours vient à boute de finir. Avant-midi de 💩.

Je décide de dîner à l'école avec mes collègues pour continuer direct à l'épicerie en sortant de la job. Je descends à la cafétéria pour attraper une soupe ou un sandwich mais je me heurte à des portes fermées. C'est pédago aujourd'hui pour tous les élèves du secondaire mais pas pour nous autres. Chaque fois que les jeunes sont en pédago, la café est fermée. C'est connu que les profs pis les élèves de la formation professionnelle ont pas besoin de manger. J'attrape une galette dans une distributrice pis je mange ça avec le yogourt sans gras que j'avais apporté. Dîner check. Je quitte l'école à midi, à moitié contente d'être en weekend pis à moitié en maudit de ma matinée. J'aurais ben besoin de ste sac-là.

 

Sul chemin du retour, j'arrête au Métro pour commencer mes achats en vue de l'arrivée des confinés dimanche pis je reviens chez nous en vitesse pour me cloitrer dans le calme pis le silence. Là, j'ai vraiment mais vraiment besoin d'avoir la sainte paix. Estie, que je vois pas une émission "drôle pas drôle" passer sur ma TV parce que je réponds pu de mes actes. 😠