lundi 8 mars 2021

Jours 360-361

Jour 360 : Un dimanche comme tant d'autres. Je me lève de bonne heure pis je finis mes corvées. Quand Morgan se lève, on regarde trois épisodes de District 31. On a accumulé pas mal de retard dans les dernières semaines faque j'ai toujours peur de me faire spoiler. Quand Morgan part en bas, je passe un coup de fil à mon père. Yé ben de bonne humeur, comme d'habitude, pis y'a l'air en forme. J'étais même pas au courant mais y s'est fait vacciner la semaine passée. Enfin ! Une bonne chose de faite. Je vais enfin être un peu plus tranquille, d'autant plus que Shawi passe en zone orange pis qu'y va peut-être sortir un peu plus. Je vais bientôt pouvoir me permettre de le voir, toujours avec prudence, évidemment.

Après dîner je me lave les cheveux pour la semaine (youppi !!!) pis je joue à l'ordi avec un café Dalgona. Je voulais sortir marcher un peu mais ma motivation s'en rappelle pu. 17h., je prends une bière Facetime avec mon beau-frère. Ça fait longtemps que je l'ai pas vu pis on s'est pas tant parlé récemment. C'est possible qu'on se voit le weekend prochain. Ça serait le fun. C'est la météo qui va décider.

La course de bateaux que je fais avec mon frère, mon beauf, pis mon ami Vincent est toujours en cours. J'ai traversé une mauvaise passe dans les derniers jours mais là, je suis en train de regagner du terrain. Faudrait pas que les gars commettent l'erreur de me sous-estimer. Y faut pas oublier que j'ai suivi un cours de navigation avec Morgan l'été passé. 😀

707 nouveaux cas de COVID aujourd'hui. J'ai pas beaucoup suivi les chiffres récemment. Avec tous les gens déjà vaccinés, ceux qui l'ont déjà pogné, ceux qui sont isolés pis ceux qui ont peur de sortir, me semble que ça peut juste continuer à baisser. Comme ma motivation à aller travailler demain. Je la sens pas cette journée.

Jour 361 : Désespoir intense. Cette journée me tente pas. Je sais d'avance que ça va être la galère. Je ramasse quand même tout mon optimisme pis je me pointe à l'école avec mon Américano. Je vous jure, cette année, Tim Hortons fait son chiffre d'affaire juste avec tout le café que j'achète. Même chose pour Pepperidge Farm qui commercialise les Gold Fish.

Aujourd'hui, j'enseigne à mes "nouveaux" groupes, à distance. C'est l'enfer, tellement que j'aurais envie de mettre un S à enfer. C'est ça kin, c'est l'enferS. Je redoutais ma journée pis j'avais raison. Pendant trois longues heures à matin, j'enseigne une partie assez compliquée de ma matière en partageant mon écran aux élèves. Quand je partage mon écran, je vois pas vraiment les élèves pis comme y sont tous sur mute ben je les entends pas non plus. C'est un peu comme si je parlais tu seule avec un ordi. Heureusement, j'ai une élève en présence. Ça met un peu de vie. D'un autre côté, ça me force à garder mon masque non stop. Je morve dedans allégrement. Très pénible. 😷

Mon seul break entre mes deux cours, c'est mon cinquante minutes de dîner. Je me garroche à la cafétéria mais je me heurte une fois de plus à une porte fermée. Après toute une semaine de relâche, ça a ben l'air que les élève du secondaire sont en pédago asteur. Pas de secondaire, pas de bouffe. C'est de même que ça marche. J'ai pas le temps de courailler de la poutine au Lafleur ni un sandwich au café d'en face pis j'ai pas de monnaie pour les distributrices faque mon dîner se résume à un yogourt sans gras pis un café. Pas grave, jeûner a jamais fait de mal à qui que ce soit.

Je suis pressée à midi parce qu'en après-midi, j'ai une collègue qui me remplace dans un autre de mes cours. Ben oui, mon horaire déborde tellement que j'enseigne à deux groupes en même temps. Y faut que je prenne quelques minutes dans mes cinquante de break pour expliquer à ma remplaçante quoi faire pis comment le faire. Première nouvelle que j'ai, yé midi. 😬

Mon après-midi se déroule exactement comme ma matinée. Cette fois-ci, deux élèves sur place faque masque obligatoire encore une fois. J'ai l'impression d'être une sourde-aveugle en train d'enseigner du chinois à des faux élèves. Je m'endors, j'ai faim, j'ai de la misère à penser pis je shake d'un trop plein de caféine pis peut-être d'une petite hypoglycémie. Je quitte finalement l'école complètement brûlée pis pas mal démotivée. Demain, même scénario en vue. Vivement juin.

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