Jour 399

Non, j'ai pas pris un coup la veille mais c'est quand même comme ça que je me sens à matin. J'ai pas assez dormi pis j'ai mal dormi. Dehors, c'est gris. Je dormirais encore une couple d'heures. Me tirer du lit est un véritable calvaire. J'ai une grosse journée en vue encore une fois. À première vue, ça me semble insurmontable. Évidemment après un bon déjeuner, un Américano pis un coup de pied dans le c..., ça devrait ben aller. 😁

J'ai toujours pas d'effets secondaires liés à mon vaccin sauf une assez bonne douleur au site d'injection. Rien à se pitcher sur les murs évidemment. J'ai quand même un peu de misère à lever mon bras assez haut pour passer ma carte magnétique devant le lecteur en entrant dans le parking à l'école. À matin, j'enseigne à distance mais une de mes six élèves s'est pointée sur place, ce qui me force encore une fois à garder mon maudit masque toute la matinée. Comme souvent, je morve dedans, j'avale des poussières de masque, mes lunettes buent pis j'ai chaud de la face. Cette semaine d'ailleurs, j'arbore deux ou trois petits boutons sul menton, conséquence directe du fameux masque de procédure. Kin, parlant masques, j'ai jamais reçu mes couvre-visages Airoldi commandés vla un an. Faut croire qu'y se sont vraiment perdus en chemin. 😷

Mon cours du matin se termine à 11h. Je dîne avec mes collègues pis je me dirige péniblement vers un Jean Coutu coin Jarry St-laurent pour visiter une stagiaire. Je m'endors, y pleut pis ça me tente pas. Je sais d'avance qu'avec la vaccination, ça va être le bordel là-bas. Effectivement, je me trompe pas. La pharmacie a quasiment l'air d'une zone sinistrée. Y'a ben du monde pis beaucoup de bruit. C'est pas facile de trouver un petit coin pour discuter avec ma stagiaire. On me désigne finalement un espèce de garde-robe seulement fermé par un rideau avec à l'intérieur un comptoir ultra haut. Je m'installe d'un côté pis ma stagiaire de l'autre bord. Je vous mens pas, j'y vois juste le dessus de la tête. La pharmacienne propriétaire, passe en coup de vent pour me dire qu'elle est ben occupée mais que tout va numéro un avec mon élève. Je m'éternise pas plus que nécessaire. 🚗

Je roule sous la pluie jusqu'à ma deuxième destination, un autre Jean Coutu, coin Jean-Talon Pie IX. Encore là, les employés savent pas où donner de la tête. Y'a beaucoup d'effervescence dans l'air. Dans le contexte actuel, je trouve quasiment que nos élèves font pitié. Je rencontre ma stagiaire dans un mini-bureau entre une petite poubelle jaune d'objets piquants-tranchants, une boîte de sacs pour stomie pis un paquet de béquilles cordées sul mur d'une façon assez précaire. Ma stagiaire est de super bonne humeur pis étrangement enchantée par son stage. Ça me réconcilie temporairement avec la vie. Le pharmacien propriétaire est occupé à vacciner en rafale. Je décampe sans pouvoir y parler. 🚗

Je reviens chez nous, je me fais un café Dalgona pis j'enchaîne deux rencontres TEAMS avec ENCORE des stagiaires. J'ai ma journée dans le corps pis je m'endors. La caféine fait même pu effet. Y'a pourtant deux cuillères à soupe de café instantané là-dedans. Dire que la première fois que j'ai bu ça, j'avais pogné un rush. Asteur, je pourrais en caler deux avant de me coucher pour la nuit. D'ailleurs, à soir, j'essaie quelque chose. Yé 21h20 pis je me couche drette là. Comme le disait Rodger Brulotte : "Bonsoiiiir, elle est partie !!!" 😁