vendredi 2 avril 2021

Jours 385-386

Jour 385 : De retour à l'école après deux jours "tranquille" à la maison. Là, le party est fini. J'enseigne toute la journée pis mes élèves sont tous sur place sauf mon isolée COVID pis une autre qui a des symptômes. Aujourd'hui, c'est le dernier cours avant l'examen final qui a lieu la semaine prochaine. Je donne toutes les consignes en prévision du grand jour. Je fais une grosse révision pis je réponds aux questions de tout le monde. Les élèves adorent s'inventer des scénarios catastrophe concernant les évaluations. Y s'imaginent toutes sortes de situations pis de pièges qui arriveront jamais. Je me tue à leur dire que le but des examens c'est pas de les pogner. Y'a pas de pièges là-dedans. Y sont déjà ben assez capables de se planter sans qu'on fasse exprès. 😬

Je parle non stop pendant quasiment six heures, masquée évidemment. Je suis essouflée par boutes. J'ai même l'impression d'étouffer. Ça fait partie des plaisirs d'enseigner en pleine pandémie. Je profite du dix minutes de pause pour courir à mon pigeonnier récupérer des cahiers de stage. Je trouve deux petits cadeaux provenant de stagiaires qui viennent tout juste de terminer la formation. Le premier m'est destiné personnellement. Le deuxième est pour toute l'équipe. Les petits mots font toujours plaisir. C'est la paie du coeur comme on dit. Pour le reste, je préfère quand même ma paie en argent. 😁

Je reste une heure après le boulot pour préparer mon local en vue de l'examen de mardi. Ça va m'éviter de courailler comme une poule pas de tête le matin même. Je prends aussi le temps d'envoyer quelques courriels pis d'arranger deux ou trois affaires sur Moodle. Je pars en weekend de quatre jours pis je veux avoir la tête tranquille, sans me préoccuper du travail. Si je veux toffer la run jusqu'à la fin de l'année, y faut que je profite de mes congés pis que je me vide la tête de temps en temps.

1271 nouveaux cas de COVID aujourd'hui. Je peux pas croire que ça remonte autant que ça. Dire que ça commençait à ben aller. Là y'a pu personne qui est content de sauver le monde en jouant à des jeux vidéos. Y'a pu personne non plus qui est content d'enchaîner deux saisons de la même série en une journée. Tout le monde s'est écoeuré de faire du pain. Les tartelettes portugaises intéressent pu personne. Les maisons sont over propres. Là, c'est pas compliqué bout de criss, on veut SORTIR. 😩

Jour 386 : Je me réveille traumatisée par un cauchemar dans lequel mon bras gauche est arraché. Pour avoir un air normal, je le laisse quand même dans la manche de mon gilet mais yé pu accroché au reste de mon corps. En plus, la main au bout est rendue toute petite, comme la main de Peter Macleod. Étrange... L'imagination dans mes rêves a pu de limites depuis un an. 😬

Je suis heureuse de me réveiller avec mes deux bras parce qu'aujourd'hui, je vais chez William faire de la peinture pis mes deux bras sont requis. Comme il est maintenant une "personne seule", j'ai le droit de le visiter. Je suis contente parce que depuis le mois d'août, je l'ai pas vu plus de dix minutes consécutives. Que ce soit clair, je compte pas abuser des visites. C'est pas parce que c'est permis de se voir que c'est souhaitable, encore moins si c'est souvent. Avec le beau temps qui arrive, on pourra se voir dehors. Ça va être ça pour quelques mois encore.

La mission d'aujourd'hui : repeindre la petite chambre. Les autres pièces vont suivre dans les prochaines semaines. La petite chambre porte bien son nom. Elle est pas grande grande. William l'a vidée de tous ses meubles mais le lit double est encore dedans. Ça nous facilite pas la vie pour exécuter notre mission. De 9h. à 16h., on travaille d'arrache-pied dans la pièce : patchage, découpage, rouleau pis nettoyage. On arrête pas. Évidemment, moi je fais tout ça avec mon masque dans la face. Je suis rendue tellement habituée de passer mes journées avec que je m'en formalise même pu. Quand je quitte en fin d'après-midi, on a même accroché les rideaux pis les tableaux. Reste juste le lit à refaire.

Je reviens chez nous juste à temps pour superviser Morgan qui nous fait à souper à soir. Au menu : poisson avec choux de Bruxelles pis petites pâtes en accompagnement. C'est vendredi saint faque on mange pas de viande. Suivez-vous encore ça vous autres ste tradition-là ? Moi oui, mais c'est pas parce que je suis croyante ou pratiquante. C'est juste parce que je l'ai toujours fait pis je l'ai toujours fait parce que ma mère le faisait. 😆

Ma soirée se passe en mode relax sul divan avec Juliet. J'ai mal partout. Des jours comme aujourd'hui, je me rends compte que j'ai pu 20 ans. Ni 30. Ni 40. 😬

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