lundi 28 juin 2021

Jours 471-472-473

Jour 471 : Samedi gris. Samedi pluie. Samedi grosse pluie. Ça me dit pas de sortir. "Coincée" à l'intérieur, je suis pas tant malheureuse. J'en profite pour colorier, écouter de la musique pis faire mon petit ménage du weekend. Ça en prend pas plus pour me rendre heureuse. Les héritiers sont ici cette semaine faque pour leur faire plaisir, je vais chercher du Mc Do pour souper pis fidèles à nos habitudes, on dispute quelques parties de UNO pis on rigole. Encore une fois, la journée passe dans le temps de le dire. Moi, je m'ennuie JAMAIS. J'ai toujours quelque chose à faire ou une idée pour m'occuper. Quand je regarde l'heure en journée, c'est toujours juste pour savoir si j'ai le temps de faire d'autre chose.

J'ai deux séries en cours de visionnement faque à soir, j'entreprends de finir la saison 2 de Killing Eve. Ste série-là, c'est divertissant à coup sûr mais pas mal weird. Je la regarde surtout pour voir comment ça va aboutir pis pour découvrir des nouvelles chansons. Moi  je trouve que les séries, même les plus insipides (c'est pas le cas de celle-là), ça ouvre notre regard sur le monde, ça élargit nos horizons pis ça étoffe notre culture. Minuit : saison 2 check. 😀

Jour 472 : J'hais ça chialer sur la météo mais là, je suis un peu tannée. Cet été, c'est pas compliqué, soit y pleut à boire deboute, soit y vente à écorner les boeufs, soit y fait chaud kel criss. Aujourd'hui, avec 37ºC ressenti, j'oublie la marche en plein après-midi. Je m'installe sul balcon pour lire mais y vente tellement qu'y faut que je  tienne mon parasol pour pas qu'y s'envole pis qu'y sacre le camp du TROISIÈME étage. Yé attaché pourtant mais là, rien à faire. Tenir un parasol d'une main de toutes mes forces pis un livre de l'autre, c'est pas super relaxant faque je finis par capituler, un peu en maudit, pis je finis la biographie de Janette sul divan. Ste biographie-là, je le répète, c'est EXCELLENT. Non seulement ça se lit comme un roman mais surtout, Janette raconte pas juste son histoire. Elle raconte sa vie au travers de celle de toutes les femmes du Québec, au travers de la lutte pour l'égalité des sexes, de l'émancipation des femmes, des bouleversements des rôles au sein de la famille, de l'accès au marché du travail pour les femmes, de l'acceptation des différences, de l'ouverture d'esprit ! Ste livre-là, c'est ni plus ni moins une leçon de vie. EXCELLENT je vous dis.

Y fait pas mal moins chaud après souper faque je marche jusqu'au Dairy Queen pour déguster mon premier cornet de l'été. Juste à côté, y'a un grand parc (Joseph Paré) rempli à craquer. La piscine est pleine, les modules de jeux sont pleins, les tables à pique-nique sont pleines, les espaces verts sont pleins. Partout des gens rient pis discutent. Partout des enfants crient, courent pis grimpent. La vie a enfin repris ses droits. C'est merveilleux. Pourvu que ça dure. Y faut que ça dure.

Plus tard en soirée, je profite de l'air "frais" sur mon balcon, un verre de vin à la main, à la lueur de la guirlande lumineuse installée par mon frère. Je réalise qu'aujourd'hui, 27 juin, ça fait pile onze ans que j'habite ici. J'ai tellement pas vu le temps passer ! C'est fou raide. En onze ans, j'ai fait un DEP pis un BAC quasiment au complet, j'ai travaillé à l'hôpital, j'ai commencé à enseigner, je me suis fait remplacer une hanche, j'ai adopté un chat, j'ai acheté trois chars neufs, ma soeur est morte, mon chat est mort, mon frère a déménagé à Trois-Rivières, mon père est parti en résidence, mon beauf a changé de carrière. En onze ans, William a fini son secondaire pis son CEGEP, suivi ses cours de conduite, trouvé une bonne job pis déménagé. En onze ans, Renaud pis Morgan ont fini leur primaire, leur secondaire pis ont commencé un DEP. En onze ans, j'ai rencontré plein de monde pis j'ai fait toutes sortes d'affaires dont plusieurs que j'oublie probablement. À soir, je peux dire que je suis contente de ces onze années, contente des gens qui m'entourent, de ma ptite vie pas compliquée, de là où je suis rendue. Paragraphe philosophique terminé. Journée terminée même. 😁

Jour 473 : Une autre journée chaude pis collante. En buvant mon café du matin devant la TV, je tombe sur un film déjà commencé à TVA : Premières vacances. Ça l'air rigolo. Je regarde ça tout en pitonnant sur mon ordi. J'ai rien au programme aujourd'hui faque j'y vais au feeling. Quand on a beaucoup de vacances devant soi, on dirait qu'on sent moins l'urgence de faire quelque chose à chaque jour. Pour ma part, juste rien faire, je trouve ça le fun.

En début d'après-midi, je fais quand même un saut à l'épicerie parce que j'ai vraiment pu rien à manger. Au Métro proche de chez nous, y'a pu d'électricité, sauf aux caisses. Y fait noir partout dedans. Les frigos pis les congélos sont à moitié condamnés pour conserver leur fraîcheur. Faire des courses dans ste bordel-là me semble assez compliqué d'autant plus que la moitié des affaires que je veux acheter sont inaccessibles. J'entends le boucher dire à un client qu'y peut acheter de la viande mais qu'y faudrait qu'y la mange aujourd'hui. Berk. Je pars au IGA. Évidemment, je suis pas la seule à avoir l'idée. Le parking est pas mal plein. À l'intérieur par contre, ça va relativement bien pis c'est pas long que je suis aux caisses. En attendant mon tour, j'entends une caissière prévenir un client de mettre son masque. Aie, je peux pas croire qu'après quasiment un an et demi on en soit encore là. Je comprends toujours pas c'est quoi le problème avec le masque, c'est quoi le problème de ceux qui le portent en dessous du nez. C'est pas confortable ? T'as de la misère à respirer ? T'as chaud ? Ça te tire les oreilles ? Tu trouves ça d'ouvrage ? On s'en calisse fiche ! On est en PANDÉMIE ciboire ! Ton confort, on s'en criss fiche comme dans l'an 40 ! T'as juste l'air d'un maudit tawin. Ah, je vous jure...

Ceci dit, tout le Québec est enfin en zone verte aujourd'hui. Réalisez-vous ça vous autres ?

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