Jour 506 : Une des affaires qui rendait mon père ben heureux dans la vie, c'était d'aller au Rapide Blanc l'été, passer trois-quatre jours dans la maison réservée aux retraités d'Hydro Québec. Malheureusement, l'an passé, Hydro a annoncé qu'y reprenaient la maison pour y installer des bureaux pour les employés qui vont venir travailler pendant une couple d'années à la réfection du barrage. Mon père a donc perdu son accès à la maison pis nous-autres aussi par le fait même. Pour y faire plaisir, mon frère pis moi on a eu l'idée de l'emmener en petite virée au Rapide Blanc, question d'aller voir ce qui se passe avec "notre" maison pis de constater l'avancée des travaux. Mon père a évidemment aimé l'idée faque c'est à matin que ça se passe. À noter que la présence de mon super beau-frère aurait été très appréciée mais y s'est planifié tellement de déplacements pendant ses vacances qu'on a jamais réussi à trouver une date qui fitait pour tout le monde. 😬
Faque 9h30 à matin, nous vla au Château Bellevue, mon frère pis moi pour venir chercher le boss qui nous attend, tout pimpant pis motivé par la sortie. De chez mon père, on a environ 200 km à faire. Pour aller au Rapide Blanc, y faut d'abord rouler jusqu'à la Tuque. J'en ai parlé l'été passé, la route entre Shawinigan pis La Tuque c'est une des plus belles au Québec, longeant la rivière St-Maurice pratiquement tout le long. À matin, le ciel est bleu pis la route est tranquille. On roule en jetant un oeil à la rivière, espérant apercevoir les 40 canots des Atikamekws qui voyagent de Wemotaci à Québec. Effectivement, sans grande surprise, on repère le groupe à la hauteur de Matawin. On s'arrête en bordure de route pour checker la patente pis prendre quelques photos.
11h45, on arrive à La Tuque en temps et en heure, selon le plan soigneusement établi par mon frère. Après un stop rapide au restaurant Le Boké (vous irez, c'est super bon !), on bifurque vers le chemin de La Croche, chemin qui mène à la centrale La Trenche. Tradition oblige, on arrête sul barrage pis on prend une petite photo avant de repartir. Checkez-moi ça vous-autres, mon père commence à maîtriser l'art du selfie. 😁
Avant de repartir, on fait un tour du village pis on va voir ce qui se passe en haut pis en bas du barrage. Y nous reste pas mal de route en vue pis surtout, y nous reste un arrêt à faire pis c'est pas le moindre. L'an passé, mon père était ben content de nous montrer l'emplacement d'une douche naturelle, patentée dans le bois par et pour les campeurs qui viennent s'installer un peu partout sul bord de l'eau pis dans des clairières plus ou moins aménagées. Pour faire rire mon père pis s'amuser nous-autres aussi, mon frère pis moi on a apporté nos maillots pour arrêter prendre notre douche. Bon, c'est sûr que quand on a établit le plan, on espérait qu'y fasse plus chaud mais là, on a pas le choix de se contenter d'un piètre 22ºC, à l'ombre des arbres. Aie, c'est quand même pas ça qui va décourager deux Desaulniers en mission. Mon frère s'en donne à coeur joie dans l'eau frette, poussant même l'audace jusqu'à se laver les cheveux. Pour ma part, le corps va suffire pour ste fois-là. J'ai les jambes bleues mais y faut ce qu'y faut, je me lave pareil. 😁
J'ai un peu frette dans le char sul chemin du retour mais je me concentre sul paysage qui est magnifique. Mon père fait jouer ses succès des années 60' pis y'a l'air ben heureux de sa journée. Nous-autres aussi d'ailleurs. À l'approche de La Tuque, mon cellulaire commence juste à recapter le signal quand la sonnerie retentit. Je reconnais le numéro de la SPCA. J'espère qu'il y a pas de problème avec Charlot. La madame au bout du fil m'appelle pour me proposer Angelo, chat pour lequel j'avais rempli une fiche avant de recevoir l'appel pour Charlot. J'explique ça à la madame comme à celle qui m'a proposé Ginger jeudi. Yé pas question que j'abandonne mon Charlot. 😍
À la hauteur de Grandes-Piles, on retombe sur nos Atikamekws qui rament plus ou moins vigoureusement. Je pense pas qu'on les aperçoive aux Jeux Olympiques de 2024 mais bravo pour la motivation pis pour la cause. Y leur reste quand même un bon boute à parcourir. Nous-autres, par contre, on est pratiquement arrivés. À 17h30, on débarque mon père au Château pis on repart direction Trois-Rivières où on déguste filets de saumon pis légumes grillés sul BBQ, gracieuseté de mon frère qui commence à acquérir un certain talent cuisinaire. Après tout ça, on est pas mal fatigués mais c'est pas ça qui nous empêche de partir faire un 30 minutes de vélo pis un autre 30 minutes de marche avec l'amie de mon frère venue nous rejoindre. Encore une fois, toutes les minutes de la journée du duo Desaulniers ont été utilisées efficacement pis originalement. 😁
Jour 507 : Réveillée à 7h15, je saute dans mon linge pis dans mon char pour revenir à Montréal. Ça fait trois jours que je suis partie pis j'ai une couple de tâches à faire avant l'arrivée des héritiers pour souper. En plus, en partant de si bonne heure, je me garantis un déplacement rapide, exempt de trafic à l'approche de Montréal. Effectivement, à 8h32 sonnantes je suis de retour à la maison pis à 8h33, je starte mon premier lavage suivi de quelques corvées. Appréciation de mon nouveau mini aspirateur : y va super bien pis yé quand même puissant. Parfait comme aspirateur d'appoint pour ramasser les futures garnottes à Charlot. Le seul hic, son fil est court. Sans rallonge, on peut pas faire une grande pièce sans le changer de prise de courant. Pour 27$, très bon achat.
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