jeudi 30 juillet 2020

Jours 139-140

Jour 139 : Je me réveille en sursaut à 9h45. Y faut dire que j'ai pas beaucoup dormi pendant le weekend au Rapide-Blanc pis pas vraiment plus les deux dernières nuits

Ma mission du jour, aller chez Grif & Graf pour acheter un tableau pour le salon. Des magasins Grif & Graf, y'en a moins qu'avant. J'ai regardé à la Place Versailles la semaine passée pis j'ai pas trouvé ce que je cherchais. J'ai déjà trois tableaux sur l'autre mur dans le salon pis j'en veux un de la même collection d'images naïves. Y'a deux Grif & Graf à Brossard, les deux sul boulevard Taschereau. Je connais pas beaucoup Brossard pis j'affectionne pas particulièrement ste boulevard-là. Avec ses huit voies de large pis sa limite à 70 km/h, t'es mieux d'être vite sul piton quand tu cherches un magasin. 😬

Je me pointe sans difficulté au magasin le plus à l'ouest des deux. Y'a beaucoup de choix dans la collection que je veux mais pas tant dans la dimension que je cherche. J'hésite. À moins que j'en achète deux plus petits ? Un horizontal plutôt que vertical ? Je suis pas convaincue. Au pire, je les échange dans le deuxième magasin si je trouve mieux ? La vendeuse qui me regarde gosser dans la même rangée depuis une demi-heure vient m'aborder. Elle me dit que l'autre Grif & Graf est encore plus grand pis que le choix est meilleur. Je rembarque dans mon bolide pour aller voir. Au pire, je reviendrai. Dans le deuxième magasin, y'a un peu plus de choix. Je finis par me brancher. Ça devrait être pas pire.

Résultat :


Jour 140 : Réveil tranquille à matin devant Les jeunes années d'une reine, un vieux film de Romy Schneider. Je me fais la réflexion qu'on est "vraiment tu ben" en vacances. Encore quatre semaines pis ça va être fini. Je pense que j'ai pas à me plaindre. Douze semaines de vacances par année, c'est pas donné à tout le monde. J'ai quand même hâte de reprendre le travail, de revoir mes collègues pis de voir comment va se passer notre rentrée. On va tu enseigner à distance ? On va tu enseigner sur place en groupes restreints avec un masque dans la face ? On le sait pas. On va s'adapter.

Je me suis donné comme objectif de marcher au Jardin Botanique une fois par semaine d'ici la fin de mes vacances. Je décide de faire ça aujourd'hui. Sans trop réfléchir, je pars à midi au moment où le soleil est le plus haut pis le plus chaud. En fait, les avertissements de chaleur sur Environnement Canada sont rendus tellement fréquents que quand y'en a pas, j'ai l'impression qu'y fait pas chaud. Erreur ! En plein soleil, c'est assez cuisant. 🌞🌞🌞 Je marche quand même deux heures, preuve à l'appui.


Au retour, je continue mon tri de photos commencé la semaine passée avec un bon café Dalgona. Maintenant que mes photos sont toutes classées selon les bonnes années, j'essaie de les renommer avec les noms pis les dates précises. Méchante job ! Je tombe sur une petite vidéo de Morgan à sa fête de quatre ans. Je m'ennuie de sa belle petite face pis de ses petites mimiques d'enfant. 💗💗💗 Y mesure six pieds asteur. Une autre époque...



18h., je me fais un steak pis une papillote de légumes sul BBQ. Vers la fin de ma cuisson, y'a un vent inquiétant qui se lève. Je me dépêche à tout rentrer en vitesse au cas où ça dégénère. C'est pas long qu'une bonne pluie se déclenche. Y'était moins une comme on dit. ⏳

Finalement, hier, j'ai commencé deux nouvelles séries : Killing Eve pis Lenox Hill : au coeur de l'hôpital. Killing Eve, ça raconte l'histoire d'une enquêtrice pis d'une assassine qui deviennent obsédées l'une par l'autre. C'est très bon mais j'ai un peu de misère à le regarder en streaming faque quand ça plante, je bifurque sur Lenox Hill. Ça, c'est une docu-série sur quatre vrais médecins de l'hôpital de Lenox Hill. J'aime ça moi les séries d'hôpital. D'ailleurs, je m'ennuie de travailler là-bas. Je m'ennuie de mes anciens collègues, des seize heures de travail en ligne, des médicaments en rupture de stock, des infirmières marabouts au téléphone, des codes bleus dans les hauts-parleurs...

Faque c'est pas mal ça qui est ça. Pu rien à dire je cré ben. 😶

mardi 28 juillet 2020

Jours 137-138

Jour 137 : Mes gars sont chez leur père pour la semaine. Renaud monte me voir en après-midi. Y me raconte que yé venu à boute de son oreille bouchée hier en faisant des pressions dans un angle différent que ce que moi j'avais tenté. J'en conclus qu'elle était pas bouchée par de l'eau, ni par de la cire pis pas non plus par un rhume ou virus quelconque. Faut croire qu'elle était bouchée sans raison ou p'tête par le changement d'altitude à force de passer du deuxième au troisième étage. 😜😜😜 L'important, c'est que c'est réglé. Je vais quand même checker la patente parce que c'était arrivé vla deux ou trois semaines mais ça avait juste duré quelques heures.

J'avais dit que je ferais rien aujourd'hui pis c'est en plein ça que je fais. Ma journée se résume à du visionnement de The Crown,  d'un peu de coloriage, de gossage sur l'ordinateur, du rattrapage de Crime et confinement pis de l'écriture de mes aventures du weekend dans mon blog. En voyant Juliet évachée sul divan, je me permets même une petite sieste après dîner.🐱


Coloriage du jour 


Petite toune du jour : Cigarettes after sexe. Original comme nom de groupe...


Grand événement du jour, roulement de tambour : J'AI REÇU MES MASQUES !!! 

Pouvez-vous croire ça ??? Je répète : J'ai reçu mes esties de masques !!! Bon, c'est pas ceux que j'ai choisis pis ça a pris deux mois et demi pour les recevoir mais faut rendre à César ce qui revient à César, les masques sont à première vue super confos pis y fittent parfaitement. Photos à venir avec un des deux dans ma face. 😷

 

Par l'intermédiaire de mon beauf, qui a vu mon cousin hier, j'ai aussi acheté des masques "J'ai mon appart". Mon cousin Jean-François pis sa conjointe Josée sont très impliqués dans ce projet qui vise à construire des appartements supervisés pour les personnes vivant avec une déficience intellectuelle comme ma cousine Marie-Christine. Depuis le décès de mon oncle pis de ma tante, c'est Jean-François pis Josée qui s'occupent de ma cousine faque cette cause là leur tient particulièrement à coeur. Je pense qu'ils ont toujours des masques à vendre. Suivez le lien plus haut si ça vous intéresse. Ils sont au coût de 12$ pis c'est pour une bonne cause. Je vous ferai la livraison si vous êtes à Montréal. 🚗

Jour 138 : Aujourd'hui, j'accompagne mon frère à une activité avec ses fils : visiter Exotarium, une espèce de ferme de reptiles à St-Eustache. On se pointe là-bas de bonne heure après dîner. Le plus gros de la visite consiste à regarder des reptiles dans des aquariums mais y'a une bonne diversité pis on arrive à bien les voir faque c'est intéressant. Au fil de la visite on observe divers lézards, quelques serpents pis plusieurs tortues. La dernière section est dédiée à l'exposition d'insectes de différents pays pis ça, c'est vraiment fascinant pis étrangement, c'est de toute beauté. Pour ceux que ça pourrait intéresser, la visite se fait en une heure, une heure et demie maximum faque prévoyez pas une journée complète là-bas. Y faut pas non plus s'attendre à manipuler ben des bébittes. On a eu la chance de prendre seulement un petit serpent. 🐍 Possible que le taponnage des espèces ait été réduit en raison des circonstances... Points forts : c'est une sortie sécuritaire à faire en temps de COVID parce qu'on touche pas grand chose pis qu'y'a pas grand monde. En plus, la majorité du parcours est couvert faque ça peut occuper une journée pluvieuse. Finalement, si jamais y fait beau pis que ça vous tente, c'est juste à côté de la Maison Lavande faque vous pouvez en profiter pour faire d'une pierre deux coups. Ah oui, dehors y'a un beau petit Renard (mon frère l'a trouvé lette mais pas moi) pis deux chèvres rigolotes.



De retour à la maison, je trouve, dans le courrier, l'étui de cellulaire que j'avais commandé vla deux semaines sur Amazon. Yé venu de Chine mais yé arrivé pas mal plus vite que mes masques "Made in Quebec". C'est la première fois que je teste un étui de type porte-feuille. Je sais pas si je vais aimer ça. Je pense que ça va me gosser mais je me dis que c'est probablement mieux comme protection vu que je garroche habituellement mon téléphone au milieu de divers cossins dans ma sacoche.



Je soupe en regardant le dernier épisode de la saison 3 de The Crown. C'est beaucoup de blabla comme série mais c'est très instructif. Ça y est, j'aime la Reine ! 😂 J'ai envie d'adopter une petite fille pis de l'appeler Élisabeth. J'ai le goût de renommer mon chat Élisabeth, de manger un gâteau Queen Élisabeth, de porter un col élisabethain, de sortir sur mon balcon pour gueuler God save the Queen ! 😜 

La saison 4 de The Crown est prévue pour 2020. En attendant, je vais me lancer dans autre chose, probablement la troisième saison de This is us que j'ai pas encore vue. This is us si vous avez jamais regardé ça, ça raconte les hauts et les bas de triplés plus ou moins fuckés. Ai-je besoin de préciser qu'y sont pas identiques ? 😁


dimanche 26 juillet 2020

Jour 136

Weekend familial : chapitre III (Le retour périlleux).

Dimanche : C'est aujourd'hui que ça se termine. Ça tombe ben, y pleut des seaux. ☔

Rituel de départ du Rapide-Blanc : on déjeune pis on fait le ménage, idéalement sans trop de stress. Ste maison-là, elle est entretenue au fur et à mesure par les occupants qui passent. Une ou deux fois par année, y'a des membres de l'Association des retraités d'hydro-Québec qui font un ménage plus élaboré (fenêtres, rideaux, etc.) Faire le ménage en gang, c'est pas ben long. On nettoie les salles de bain pis la cuisine. On vide les poubelles pis le lave-vaisselle. Quand tous les chars sont paquetés, on passe la balayeuse. Cette année, on nous a demandé de faire le tour des poignées de portes. Tout le monde exécute une tâche sous l'oeil vigilant de mon père, responsable de la place. Quand on quitte les lieux autour de 11h.,  la maison est certifiée iso-Desaulniers. 👍

Y mouillasse plus ou moins intensément pendant la première partie du trajet. 






Louis pis Carmen sont partis les premiers en campeur suivis pas longtemps après par William pis Véronique. Mon frère roule avec mon père pis moi, avec mon beauf.

Tout va plutôt bien jusqu'à ce qu'on se heurte à la maudite portion de la route qui circule en alternance à la sortie de La Tuque. 🚧🚩🚦 Y'a du monde, ça se peut juste pas ! 🚌🚎🚐🚑🚒🚓🚕🚗🚚🚙🚛🚴 Les gens ont quitté les campings des environs à midi sans compter tous ceux qui arrivent de plus loin, comme nous. On y passe une grosse heure pendant laquelle on est suffisamment à l'arrêt pour débarquer des chars. À la blague, mon frère propose de sortir le jeu de gosses sul bord de la route. Je pense que je l'aurais fait si y'avait pas été en dessous des autres bagages. 😕

Yé pas loin de 15h. quand on arrive enfin à St-Georges-de-Champlain pour DÎNER. Ça nous a pris quatre heures pour parcourir même pas 200 km. 🐢 Carmen pis Louis bifurquent vers chez eux pis William nous fausse compagnie pour aller rendre visite à sa grand-mère paternelle qui habite à Grand-Mère, juste à côté. Mon père, mon frère, mon beauf pis moi,on dévore des smoke meat pis des cheeseburgers sur la "terrasse" extérieure d'un casse-croûte qui diffuse du AC/DC à tue-tête. Ça donne pas envie de s'éterniser. Après 48 heures loin du monde, ça fesse.



Une demi-heure plus tard, je déclare le départ urgent pis nécessaire, question de santé mentale. Je suis déjà pu certaine de la mienne faque je veux pas prendre de chances. Je fais le prochain boute de route dans le char de mon père parce que mon beauf s'en va jusqu'à demain chez mon cousin J-F qui habite pas loin. Moi, j'aurais ben voulu y aller mais je savais d'avance qu'avec tous mes bagages dans le char pis mes cheveux qui ont pogné l'humidité, j'aurais surtout envie de rentrer au bercail. 🏠

Mon père nous reconduit chez mon frère à Trois-Rivières, là où j'ai laissé mon char vendredi. Je transfère mon stock dans le KONA. Je suis fatiguée mais y faut encore que je me rende à Montréal. J'espère juste que ça va ben rouler. Quelle belle naïveté ! Ça annonce déjà mal quand j'embarque sur la 40. Ça roule à 40 km/h dans toute la partie qui traverse Trois-Rivières. J'en profite pour appeler Renaud pour prendre des nouvelles. Il me dit qu'il est 🔔😃😃😃. Ça c'est une bonne nouvelle ! J'avais pas envie de courailler une solution demain.

De Trois-Rivières à Berthierville, ça roule pas pire mais les deux voies sont pleines à perte de vue. Après Berthier, ça se corse. On avance à 30 km/h avec des pointes à 42 km/h de temps en temps. J'ai hâte d'être chez nous. J'ose pas imaginer ce que ça va être à l'entrée de Montréal. Je suis découragée. J'hésite à bifurquer vers la vieille route quand ça recommence providentiellement à rouler à l'Assomption. Yé 18h15 quand je me parke enfin en bas. Ça m'a pris plus de SEPT heures pour revenir. Reste juste à monter mon bardat  au TROISIÈME. 

Y fait chaud pis collant. J'avais fait tout mon époussetage jeudi avant de partir. Les gars ont laissé ça ben propre en mon absence. Je pars le lave-vaisselle, je nettoie la litière pis je défais mes bagages. Comme c'est dimanche pis que je suis probablement un peu folle, je lave la salle de bain pis je passe la balayeuse pis la moppe à la grandeur. Je fais un pis deux pis trois lavages. Je suis pas fâchée de prendre enfin ma douche après une petite bière, question de me sevrer en douce. Quand j'en sors, au bout de vingt minutes, je constate qu'il y a eu une méga pluie (orage ?). Ma chambre pis mon salon sont inondés. Ça me vaut de longues minutes d'essuyage pis un autre lavage de serviettes.

Je m'échoue dans mon lit passé 1h. Demain, je fais rien pis si j'ai pas fini ben je continuerai mardi. 😃


samedi 25 juillet 2020

Jour 135

Weekend familial : chapitre II (Les rebondissements).

Samedi : Mon frère pis moi on est les premiers de la maison sul piton. Y fait déjà vraiment beau faque on sort dehors boire un jus d'orange. Carmen pis Louis, qui sont très matinaux, sont déjà réveillés. On achève de réveiller les autres au son du détecteur de fumée qui part juste en regardant le toaster. 🔥

Tradition du Rapide-Blanc : un tour d'auto avec mon père dans tous les chemins de gravel qui croisent la route forestière entre le village de Rapide-Blanc pis la centrale de La Trenche. Ce matin, les élus sont mon frère, mon beau-frère pis moi. On a beau être pas mal dans le bois, en dehors du village, y'a quand même passablement de monde qui viennent planter des tentes ou installer des roulottes en bordure du St-Maurice. Par ici, c'est aussi le paradis des quatres roues. On en croise un pis un autre. Après deux heures de bardassage pis de viraillage dans toutes sortes de culs-de-sac, on est de retour "à la maison" pour dîner. Au menu, hot-dogs sul BBQ. Faut prendre des forces pour aller... marcher. 🚶

Quelques parties de gosses plus tard, nous vla repartis. Hier, on est allés voir le barrage du Rapide-Blanc vu d'en haut. Après-midi, on va voir la vue d'en bas. La marche est pas mal plus longue mais y fait beau pis on est pas pour embarquer sur la bière tu suite.  Carmen pis Louis sont partis en quatre roues. Mon père fait une sieste. On est donc cinq à gambader joyeusement jusqu'au barrage : mon frère, mon beau-frère, William, Véro pis moi. Voir la centrale d'un autre point de vue, c'est évidemment l'occasion de prendre quelques photos. 📷⚡



On revient juste à temps pour le deuxième divertissement de la journée : la douche communautaire. Dans la maison, on a deux douches mais se laver dans la nature, c'est mieux pis surtout ben plus drôle ! Cette douche-là a été aménagée par on sait pas trop qui. Elle est située en bordure de la route forestière qui sépare La Trenche du Rapide-Blanc pis sert essentiellement aux campeurs du coin. L'eau est propre pis pas frette pantoute.Y'a même du tapis anti-dérapant sur les marches. Le gros luxe.




On rentre tout pimpants à la maison pour constater qu'on a pu d'électricité. Faut tu être assez badluckés ? On est quand même entre deux centrales hydroélectriques ! ⚡⚡ Manquer d'électricité, c'est pas la fin de monde surtout qu'on a prévu un BBQ pour à soir. Ce qui est moins drôle c'est que notre alimentation en eau fonctionne avec une pompe qui ELLE a besoin d'électricité pour opérer. Dla marde, on s'assoit dehors pis on sort la bière pis le vin. De toute façon, on peut pas boire d'eau, on en a pu. C'est pas long qu'un char surgit devant la maison. C'est un gars qui a son chalet quelque part dans une des routes de gravel qu'on a empruntées ce matin. Y nous dit qu'un arbre est tombé sur les fils au kilomètre 41, là même où on vient juste de passer en revenant de la douche. Y veut savoir si on a le téléphone pour appeler Hydro. Au Rapide-Blanc, on pogne pas de réseau cellulaire mais on a une ligne fixe qu'on utilise seulement pour les urgences. Ça en est une. On appelle. ☎ Évidemment, curieux pis hyperactifs comme on est, on saute dans les chars pour la troisième fois aujourd'hui pour aller écornifler au kilomètre 41. Comme mon père le dit si bien : "On a peut-être pas emmené de moteurs pour les chaloupes mais on a des moteurs de chars !" 

Photos du coupable


Quelques verres et parties de gosses plus tard, on commence à préparer le souper pendant qu'on a encore de la lumière. Inutile de vous dire que là où on est, quand la noirceur va tomber, y va faire VRAIMENT noir. Au menu, steaks sul BBQ avec légumes en papillotes. Yé pas loin de 21h. quand on soupe aux chandelles. On a maintenant la preuve qu'occuper une maison appartenant à Hydro-Québec, ça octroie aucun privilège. 22h15, on est assis ben tranquilles au feu quand le courant revient. Comme on est plutôt festifs, ça nous dérangeait pu ben ben de pas avoir ni lumière ni eau. 🍷🍸🍹🍺🍻

Hier, on a remarqué qu'à un point précis du village, on capte un wi-fi rudimentaire. Je me connecte pour m'assurer que les gars vont bien. Tout est sous contrôle à la maison. Renaud est encore 👂🔕 😐 mais plus 👃🗿. 

Minuit, c'est l'heure de la marche nocturne. Cette fois-ci, mon beauf se joint à mon frère, William pis moi. Les ours m'inquiètent un peu moins à soir. On prend des photos, encore.



On se couche un peu pompettes autour de 1h. du matin. On a pas mal bougé aujourd'hui, autant à pied qu'en auto. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le clan Desaulniers en action, c'est pas de tout repos !

To be continued...

vendredi 24 juillet 2020

Jours 134

Weekend familial : chapitre I (L'arrivée).

Vendredi : Départ de bon matin pendant que les héritiers sont encore endormis. J'embarque mon stock pis ma bonne humeur dans le KONA. Y fait super beau pis c'est prévu de même pour tout le weekend. Je roule allégrement au son de la musique de ma clé USB.🎵


Mon premier arrêt, Trois-Rivières, où m'attend un duo de gais lurons, j'ai nommé mon frère pis mon beau-frère. 👬 Arrivée à destination, ça niaise pas : salutations (pas de becs), un visite à la salle de bain en vitesse, on pile le stock dans le char de mon beauf pis c'est reparti. Dans la SOUL, comme dans le KONA, la bonne humeur est au rendez-vous. On file direction Haute-Mauricie en empruntant la route 155, souvent désignée comme la plus belle route du Québec ou faisant du moins partie des plus belles routes de notre province. Pour vrai, cette route là longe la rivière St-Maurice sur une centaine de kilomètres pis les paysages sont superbes. L'automne, c'est vraiment magnifique. L'été aussi ! 💛

Deuxième arrêt du trio : Tim Hortons de La Tuque, question de casser la croûte mais aussi de rejoindre mon William pis sa blonde Véronique qui vont nous suivre pour la suite du trajet. 👫 On a pas mal faim puisque avant La Tuque, la circulation est en alternance sur une partie de la route pis ça nous a pris quarante minutes pour passer. On s'éternise pas trop pis on reprend la route après quelques photos. 📷



En sortant de La Tuque, on fait un petit détour de dix minutes pour passer sur un pont vraiment étroit juste pour le trip pis prendre une photo. Avant de perdre le réseau pour les prochaines 48 heures, j'appelle Renaud pour avoir des nouvelles de son oreille. Il est toujours 👂🔕👃🗿😥.



On aurait pu vraiment besoin d'arrêter jusqu'à notre destination finale mais c'est impossible de pas faire un stop sur le barrage de la centrale La Trenche, qui est un passage obligatoire pour atteindre notre but ultime. Véronique est jamais passée dessus de sa vie pis William avait 4 ans la dernière fois qu'il l'a vu. 53 mètres de haut, 48 de long, ça mérite ben une petit quinze minutes de contemplation pis quelques photos. 📷⚡





Yé environ 14h30. quand on reprend la route pour une dernière demi-heure. Y'a quoi à trente minutes de La Trenche ? Ben oui ! Le Rapide-blanc ! Comme dans la chanson. Tout un hit...


Pour info, c'est la Shawinigan Water and power qui a fait construire le Village de Rapide-Blanc en 1930 pour héberger les travailleurs responsables d'opérer la centrale du même nom. À l'époque, y'avait environ 65 familles. Autour de 1970, suite à l'automatisation de la centrale, le village a été démantelé pis les familles ont dû partir. Y'avait vraiment aucune raison de rester là si tu travaillais pas à la centrale. C'est pas compliqué, à Rapide-Blanc, y'a du bois, ben du bois, encore du bois pis une centrale. 🌲🌲🌲⚡ Dans le temps, y'avait quand même un magasin général, une école, une église pis une infirmerie. Aujourd'hui, y reste juste sept maisons qui sont la propriété d'Hydro-Québec. L'une d'elle est réservée aux retraités de l'Hydro, dont mon père fait partie.

On arrive finalement autour de 15h. Mon père, mon oncle Louis pis ma tante Carmen sont arrivés la veille.

Visite guidée de Rapide-Blanc.

L'arrivée


 Le village : une route pis sept maisons. Point final.




Notre maison : c'est la plus belle.





L'intérieur. Y'a aussi trois chambres, deux salles de bain pis un sous-sol avec frigo et douche supplémentaires, laveuse, sécheuse pis table de ping-pong. C'est en masse grand, d'autant plus que mon oncle pis ma tante dorment dans leur campeur.



En arrivant, on rentre notre stock pis on part tout de suite à pied pour montrer la centrale Rapide-Blanc à William pis Véronique. Nous autres la centrale, on l'a vue souvent (dont une fois de pas mal trop proche) mais à Rapide-Blanc, y'a quasiment juste ça à faire, marcher. Y'a des années où on a monté un ponton ou des moteurs pour les chaloupes mais asteur, on fait ça moins compliqué. En plus, l'année des chaloupes, en 2001, nos deux moteurs avaient eu une panne en même temps sur l'eau pis on avait failli passer dans le barrage mon père, mon frère, William, mon oncle Gilles, ma tante Angèle pis moi. Mon père pis Gilles, chacun dans une chaloupe, essayaient de repartir les moteurs avec leur patience légendaire agrémentée de sacres en rafale. Les autres, on se tenait après la corde qui traverse l'eau pour pas que les chaloupes dégringolent dans le barrage. On avait eu peur en maudit. Moi, j'ai pu jamais voulu retourner sur l'eau à Rapide-Blanc. ⛔ Trêve de balivernes, voici d'autres photos.

Centrale Rapide-Blanc vue d'en haut


Une autre activité de prédilection à Rapide-Blanc, souvent même en première place avant marcher, c'est boire faque au retour du barrage, on sort les chaises pis la bière sans oublier le jeu de gosses qui va partout où on va.


S'ensuit un souper spaghettis pis une belle soirée au feu. À minuit, mon frère, William, Véro pis moi, on part pour une marche nocturne. Y fait noir comme chez le diable. Je suis terrifiée. 😱 J'ai peur qu'un ours surgisse de quelque part. Sur le pont, à l'entrée du village, j'ai jamais vu un ciel avec autant d'étoiles. C'est tellement magnifique que j'en oublie les ours temporairement. On rentre finalement au bercail pis tout le monde se couche. Yé passé une heure pis on veut profiter de la journée de demain.

To be continued...