mardi 19 avril 2022

Jour 767

Onzième jour de COVID. Je me sens pas ben ben vigoureuse. Je me fais un test rapide en me levant. Yé positif mais y faut pratiquement une flash light pour voir la petite ligne vis à vis du T. On dirait ben que la maladie est en train de me quitter. 

J'ai encore plein de symptômes mais y paraît qu'on peut (doit ???) reprendre le travail quand y sont moins pire qu'au début. Après maintes tergiversations, je me décide à partir pour l'école. J'enseigne juste de midi à 15h10, à mon petit groupe de neuf élèves que je connais bien. C'est peut-être faisable. Le meilleur moyen de le savoir, c'est d'essayer. En plus, je suis tannée de ma vie de loque humaine qui mange des grill cheese en pyjama devant la TV. Je me dis que c'est le temps de mettre en marche ma thérapie de prédilection : le DÉNI. Je m'arrange tant bien que mal, je mange un peu pis me vla partie. Midi, je suis prête à affronter la tempête. J'accueille mes élèves avec une face super convaincue.

Midi et quart, j'ai chaud kel criss. Midi et demi, je suis étourdie. 13h., j'étouffe dans mon masque. 13h30, je comprends même pas les questions de mes élèves. Y'en a une qui galère pour calculer le nombre de solutés à servir à un patient pour couvrir 24 heures de traitement. Y faut compter ça selon le volume du sac pis le débit d'écoulement. L'élève me déblatère plein de chiffres pis me montre sa feuille avec ses calculs plus fuckés les uns que les autres. En temps normal, décortiquer ça, c'est un jeu d'enfant. Là, mon cerveau est incapable de "processer". Je pense que c'est toute la morve de mon nez qui déborde dedans. À force de gosser, l'élève finit par me sortir la bonne réponse d'elle-même. Moi : "Je le savais que t'étais capable. C'est pour ça que je voulais pas te dire la réponse !" 😂

14h., j'ai l'impression que ça fait deux semaines que mon cours est commencé. Je me sens comme dans un roman dont vous êtes PAS le héros. En plus, y faut que je gère une élève COVID qui suit mon cours à distance. Je sonne la pause pis je cale une bouteille d'eau. J'ai le goût de me coucher à terre à côté de mon bureau pis de dormir jusqu'à demain matin. 14h10, c'est reparti pour la dernière heure. Mon après-midi prend des allures de chemin de croix. 


15h10, "yé 3h., on ferme !" Je mets tout le monde à la porte. Je ramasse mon stock pis je fuis les lieux en quatrième vitesse. Je suis complètement brûlée mais paradoxalement contente d'avoir survécu à mes trois heures. Tous les espoirs sont permis pour les prochains jours. Ça va faire le niaisage. I'm back !!!

lundi 18 avril 2022

Jour 766

Dixième jour de COVID. Franchement, si j'avais un pire ennemi, j'y souhaiterais de pogner ste cochonnerie-là. J'ai jamais été aussi malade de ma vie. Aujourd'hui, comme les jours d'avant, mon nez est à la fois bouché, à la fois coulant. J'ai hyper mal dans les sinus, dans toute la face pis à la tête en plus de ressentir constamment un espèce de motton de morve dans ma gorge. Appétissant n'est-ce pas ? 

Ce qui me décourage le plus, c'est la fatigue qui veut pas s'en aller. J'ai beau dormir dix-douze heures par nuit, je suis incapable de pas me recoucher en journée. Le reste du temps, j'ai aucune énergie. C'est vraiment la misère. Aie, je vous mens pas, vla quelques nuits, je me suis levée pour aller chercher un verre d'eau dans la cuisine pis y'a fallu que je me couche sul sol de la salle à manger pour faire un pause avant de retourner jusqu'à ma chambre. Là, vous vous dites "wow, c'est donc ben grand chez eux !" Ben non... 😟

Je sais pas trop si je suis censée aller travailler arrangée de même demain. Notre directrice est en maladie depuis plusieurs semaines pis sa remplaçante est non disponible jusqu'au 22 avril. J'envoie un courriel à la remplaçante de la remplaçante qui elle, est en vacances jusqu'à demain matin. Heureusement, j'enseigne juste à midi. Je vais me faire un test rapide en me levant pis surtout évaluer la faisabilité du projet selon mon état général. Je suis pas très optimiste. Pas optimiste pantoute même.

Pantoute pantoute.

dimanche 17 avril 2022

Jour 765

Neuvième jour de COVID. J'ai l'impression de vivre le jour de la marmotte. Depuis plus d'une semaine, toutes mes journées se ressemblent. Je les passe essentiellement devant la TV, à tricoter ou à somnoler. 📺

Aujourd'hui, le lever pis la matinée sont difficiles. J'ai encore beaucoup de symptômes. J'ai arrêté de tousser mais j'ai toujours mal à la gorge. Mon nez alterne encore entre le bouchage pis le mouchage. J'éternue 50 fois par jour. J'ai vaguement retrouvé le goût mais j'ai pas vraiment faim. C'est peut-être parce que je ressens tout le temps un fond de mal de coeur combiné à un fond de mal de tête. Avec tout ça, j'ai aucune énergie. Je suis fatiguée en permanence. En fait, je me sens perpétuellement en lendemain de brosse sans avoir eu de fun la veille. Franchement, je m'attendais à aller pas mal mieux que ça rendue au jour 9. Un véritable calvaire.


Mes trois héritiers ont attrapé la COVID avant moi pis y'ont l'air top shape. Ma collègue, qui a testé positive quatre jours après moi, semble se porter mieux elle aussi. J'espère que je ferai pas une COVID loooooooooooooooooooooooogue. Ça serait ben le boute de la 💩. L'idée d'aller travailler mardi me décourage complètement. À l'heure actuelle, le projet me semble mission impossible. J'espère un revirement de situation miraculeux d'ici là.
 
Parmi mes divertissements du jour, je regarde le dernier épisode de DOC, nouvelle série diffusée sur TVA. Après tout, quoi de mieux qu'une émission d'hôpital avec du monde plus malade que moi pour me remonter le moral ? En plus, l'acteur principal est assez beau merci. Saviez-vous ça que ste série-là est tirée d'une histoire vraie ? Ça raconte l'histoire d'un médecin qui, après avoir reçu une balle dans la tête (accident d'auto pour le vrai docteur), se réveille en ayant oublié les douze dernières années de sa vie. Comme on dit, quand on se regarde on se désole mais quand on se compare on se console...

jeudi 14 avril 2022

Jour 762

Sixième jour de COVID. Je me sens un petit peu mieux aujourd'hui mais c'est pas encore la grande forme. J'ai arrêté de tousser. Ça, ça fait du bien. Par contre, j'ai toujours le nez bouché pis un peu mal à la gorge. Je suis fatiguée aussi. Y paraît qu'après 5 jours d'isolement, on peut sortir si on fait pas de fièvre depuis 24 heures pis que nos symptômes ont baissé. C'est mon cas. Bon, j'irais pas me mélanger dans une grosse foule ni visiter une résidence de personnes âgées mais j'ai besoin de deux trois affaires à l'épicerie. J'y vais en vitesse en me tenant loin des gens, bien évidemment. À la caisse, une innocente madame avec son masque en dessous du nez me colle de pas mal proche. Je souris à pleines dents dans mon masque. Ben oui, enweille donc, colle-toi madame. J'en connais une qui va peut-être avoir un "p'tit rhume" en fin de semaine... 😁

Je sais pas pour vous autres mais la période de contagion pour la COVID, c'est pas trop clair. On est-tu contagieux juste cinq jours ? Cinq jours à partir de quand ? Du test ? Des premiers symptômes ? On est tu contagieux tant qu'on est positif ? On l'est-tu encore quand nos symptômes baissent ? Pourquoi on aurait le droit de sortir après cinq jours si on est encore contagieux ? Mystère. En tout cas, je sais pas si je suis encore contagieuse mais en date de ce midi, je suis encore positive.


C'est pas encore aujourd'hui que j'accomplis de grandes choses mais je compte m'activer UN PEU demain. Depuis samedi, j'ai pratiquement rien fait. C'est rare que je me repose autant. Que je me repose autant tout en restant aussi fatiguée je devrais dire.

Aie, saviez-vous ça que comparativement à la même date l'an passé, on a actuellement plus de nouveaux cas par jour, plus d'hospitalisations pis plus de décès ? C'est pas fini ste pandémie-là moi je vous le dis ! 😬

mercredi 13 avril 2022

Jour 761

Cinquième jour de COVID. Je réussis à me tirer du lit à 9h. mais le réveil est difficile. Je voudrais être optimiste mais je me sens pire qu'hier. J'ai le nez super bouché pis ça me donne mal dans toute la face, un peu comme quand on attrape une bonne sinusite. J'ai l'impression d'avoir de la misère à respirer. J'ai mal au thorax pis aux omoplates à force d'avoir toussé. Pour une cinquième journée, je trouve que mon état est pas vargeux.

En principe, j'aurais le droit d'aller travailler demain mais après une demi-heure debout, je me rends à l'évidence. Ok, y'a peut-être une amélioration par rapport à samedi pis dimanche, ok, j'ai pas de fièvre mais à l'heure actuelle, je peux pas envisager d'aller faire ma journée. Je sais d'avance que je serai jamais capable de me lever demain à 5h30 pis si jamais je réussissais, je peux pas m'imaginer d'enseigner pendant six heures avec un masque dans le visage. Je vais soit morver, manquer d'air, m'étouffer ou m'évanouir. L'idée d'y aller est perdue d'avance. J'écris à la secrétaire pour l'aviser que je serai pas là.

Moi, j'hais ben ça manquer le travail. En fait, je manque JAMAIS le travail. De un, je suis jamais malade. De deux, c'est pas une simple migraine, un p'tit mal de coeur, un torticoli ou un coup de fatigue qui m'empêche d'aller travailler. Quand je file pas, je me mets un sourire dans la face pis je me motive. Point final. C'est peut-être pour ça que je suis pas super compatissante envers les élèves qui s'absentent pour rien. Pour moi, à part en cas de décès (le tien, évidemment), t'as pas de raison de manquer tes cours.

11h., je suis pu capable. Je me recouche jusqu'à 13h. avec mon Charlot qui comprend pu pantoute mon rythme de vie. Je me force à me relever pis à prendre une douche. Je me suis pas lavé les cheveux depuis le 3 pis on est le 13. Pas de panique, à part samedi, je me suis lavée tous les jours. Faut pas charrier quand même. J'ai pas faim pour dîner pis j'ai pas beaucoup d'entrain en après-midi. J'alterne de place sul divan en fermant les yeux de temps en temps. Je suis soulagée de pas aller travailler demain. Pour souper à soir, je donne le choix aux héritiers entre un restant de macaronis ou un restant de pâté chinois. Pour ma part, je m'en fiche un peu. Les deux goûtent pareil, c'est à dire RIEN.

On entend partout qu'asteur, les effets de la COVID s'apparentent à ceux d'un rhume. En tout cas, si ceux qui disent ça filent comme moi je file quand y'ont le rhume, ben chapeau. Y sont toffs en maudit. Je pense que ma collègue positive vous le dirait elle aussi. Y peut encore fesser ste virus-là. Pis ben non, je suis pas devenue anti-vaccins, inquiétez-vous pas. Tout ce que je dis, c'est qu'on est pas si ben protégés que ça pis qu'on peut être quand même assez malade. Mais bon, comme on dit, ça va bien aller... 🌈


mardi 12 avril 2022

Jour 760

Quatrième jour de COVID. À 8h., Charlot tente de me réveiller sans grandes convictions. Dans mon lit, j'ai pas encore les yeux ouverts mais je sens déjà que j'ai un bon mal de tête. Pour le reste, je me sens généralement un peu mieux (tentative d'optimisme). Je suis moins congestionnée, je tousse moins pis le mal de gorge s'en va tranquillement. Je me sens moins fatiguée mais quand même plus que d'habitude. Mon niveau d'énergie oscille de faible à moyen. En gros, ça s'en va sul bon bord mais c'est pas encore ça.

Hier soir, c'est Morgan qui a cuisiné. J'ai trouvé que ses macaronis goûtaient pas grand chose mais Renaud pis lui avaient l'air de trouver ça ben correct. À midi, je fais des petits pains à la viande. Ça goûte rien pantoute. J'ai l'impression de manger du carton. Y faut que je me rende à l'évidence, j'ai perdu le sens du goût. Pour vrai, donnez-moi une bouchée de quelque chose les yeux fermés pis je pourrai pas vous dire c'est quoi. C'est plate en maudit. Moi qui éprouve pas tant de plaisir d'avance à manger, là c'est pire que pire. 😬

Bon, c'est pas grave hein. Ste COVID-là, ça passe comme un rhume paraît-il. À en écouter certains, ça a quasiment l'air le fun à pogner. En fait, les gens sont tellement contents de pas se retrouver couchés en pleine face aux soins intensifs qu'ils acceptent leur virus atténué comme une bénédiction. Moi j'en suis pas là. Je suis encore en maudit même si ça va un peu mieux.

Hier, en fin d'après-midi, j'ai reçu un courriel d'une de mes élèves à qui j'ai enseigné vendredi passé. Elle venait de tester positive. À matin, dans ce même groupe de neuf élèves, une autre était absente sans qu'on sache pourquoi pis une troisième a quitté en milieu de matinée avec des symptômes grippaux. Après-midi, une de mes collègues a testé positif aussi. Maudit qu'y marche ben hein ste vaccin-là. 😂

lundi 11 avril 2022

Jour 759

Troisième jour de COVID. À matin, Charlot me laisse dormir jusqu'à 9h. On dirait ben qu'il a compris qu'asteur, qu'on soit la nuit ou le jour, moi je dors. Aie, qui eut cru qu'en 24 heures je dormirais plus qu'un chat ? 😺

Je me force quand même à me lever après dix heures de sommeil. J'ai bien dormi pis surtout, j'ai pas rêvé à des chiffres sans intérêt. J'ai d'ailleurs vérifié auprès de mon père si la COVID m'avait pas octroyé le super pouvoir de deviner des numéros d'assurance sociale en rêve mais non. Mon père m'a récité son numéro pis y'avait pas un chiffre de bon. Mon frère dit que j'aurais dû y faire croire que j'avais rêvé à son numéro de carte de crédit. Une idée que je garde en banque. 💲💲💲 

Je suis encore puckée mais peut-être un peu moins qu'hier. Mon nez coule encore beaucoup pis j'ai l'impression que mes yeux sont tout collants pis épais. Ma gorge est irritée. Je m'étouffe à chaque fois que je m'aventure à parler. Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est pas encore la grande forme.

Aujourd'hui, évidemment, je travaille pas. J'haïs ça me faire remplacer mais je sais que mes élèves sont entre bonnes mains avec mes collègues Brigitte pis Katrine. Je m'occupe quand même d'envoyer quelques courriels pis de répondre à ceux que je reçois. Quand on est prof, c'est dur de décrocher complètement quand on est pas là. On peut pas juste dire "je suis malade, je rentre pas". Y'a quand même des indications à donner pis des affaires à gérer en arrière plan.

15h30, je me connecte sur TEAMS pour participer à notre réunion de secteur. Ça fait super longtemps qu'on en a pas eu pis je veux pas la manquer. Je fais dur mais je m'en fous. Y faut dire que ma coquetterie a pas mal droppé depuis le début de la pandémie. Les sujets abordés pendant la réunion m'intéressent mais je lutte pour pas m'endormir. J'ai de la misère à suivre les conversations entre mes quintes de toux pis mes épisodes de mouchage. À 17h., je suis pu capable. Je fausse compagnie à la directrice pis au reste de la gang. À voir ma face dans mon écran, je considère ça comme un cadeau à leur faire. 😁

C'est décidé, demain je vais mieux pis je me plains pu.

dimanche 10 avril 2022

Jour 758

Deuxième jour de COVID. Je suis toujours aussi malade pis toujours aussi en maudit. 

Malade comment ? Eh bien je dors pratiquement toute la journée. Le reste du temps, je me traine misérablement d'un endroit à un autre dans un état d'épuisement total. Charlot me regarde avec désespoir. Y'a l'air de se demander pourquoi je fous rien de mes journées. Mon état alterne entre nez bouché ben raide pis nez qui coule abondamment mélangé avec une toux qui me fait lever le coeur pis me donne mal dans le thorax, le tout additionné de sueurs, de vagues nausées pis de maux de tête. Quand je ferme les yeux, on dirait qu'y fait trop clair dans ma tête. 🌟🌟🌟 C'est dur à expliquer. Ma dernière nuit a été pas pire mais dans celle de vendredi à samedi, j'ai dormi par petits boutes entrecoupés de réveils pis d'un genre de délire. Allez savoir pourquoi, j'ai rêvé au numéro d'assurance sociale de mon père pendant dix heures. Méchant rêve sans intérêt. Je me réveillais en disant des chiffes à voix haute. Je faisais pas de fièvre pourtant. Une nuit assez fuckée merci.

En maudit pourquoi ? En maudit de devoir me rendre à l'évidence que le vaccin fonctionne pas. Définition de vaccin : "Substance d'origine microbienne ou de synthèse qui, administrée à un individu ou à un animal, lui confère l'immunité à l'égard de l'infection déterminée par les micro-organismes mêmes dont elle provient et parfois à l'égard d'autres infections." Faque moi, j'ai reçu, en dedans de huit mois, trois doses d'un vaccin censé m'immuniser contre la COVID-19 pis j'ai la COVID-19. C'est donc dire que ça marche pas. Je veux rien savoir qu'on me dise que grâce au vaccin, je l'ai pognée moins forte pis que j'en mourrai pas. Le vaccin marche pas, point final. Le pire, c'est que je suis tellement docile que j'irai sans doute me faire donner la quatrième dose quand ça sera mon tour. Inquiétez-vous pas, je deviendrai pas complotiste.

Me voici au jour 2 de ma déchéance. Je vois pas le jour où j'irai mieux mais je présume qu'y va arriver. Après ste photo-là, j'ai pris une douche pis je me suis brossé les dents pour avoir l'air de quelque chose quand les héritiers vont monter tantôt pour leur semaine. J'étais dans le même pyjama depuis vendredi soir. Dans une couple de minutes, je vais me forcer à faire à souper. C'est quand même pas dans mes habitudes de m'apitoyer pis de pas faire mes tâches. Entre deux quintes de toux, j'ai même passé la balayeuse en vitesse, starté un lavage pis nettoyé la salle de bain. J'en ferai pas plus pour aujourd'hui mais je voulais que tout soit correct pour le retour des héritiers. Depuis mes douze années de garde partagée, je me suis toujours fait un point d'honneur de leur montrer que je les attendais pis que j'étais contente qu'ils arrivent. C'est pas la COVID qui va venir à boute de mes bonnes résolutions.

N'empêche, y commence à être temps que ça finisse ste pandémie-là. Dire que vla deux ans à ste date-là, on attendait de pogner le pic pis on pensait qu'après ça serait fini !

samedi 9 avril 2022

Jour 757

Bon ben j'aurai résisté 757 jours. 

757 jours à morver dans un ostie de masque bleu dix heures par jour. 

757 jours à me priver de voir du monde pis à pratiquement jamais sortir pour rien.

757 jours à côtoyer quotidiennement des élèves positifs sans le savoir. Des élèves sans masques dans les corridors. Des élèves supposés se tenir à deux mètres de distance en train de se faire des tresses pendant les pauses.

757 jours à voir les caissières du Métro avec leur masque en dessous du nez.

757 jours à persister, à suivre les consignes pis à rester positive.

Ben c'est ça, positive, j'ai été. Positive, je suis.

En criss, je suis aussi. 

Pas mal malade, je suis aussi, pour une fille qui a reçu trois doses.

J'ai travaillé toute la semaine en sachant que les héritiers étaient positifs parce que j'avais eu trois tests négatifs pis que j'avais pas de symptômes. Hier, je regardais une de mes élèves avec son masque en dessous du nez pis je me disais "toi mon innocente, j'espère que je suis positive pis que je vais te contaminer." 

Gang d'innocents. Criss de virus de 💩. Je suis vraiment pas de bonne humeur.