jeudi 30 décembre 2021

Jour 657

J'écris pu ben ben sur ste blog-là, j'en ai un nouveau, mais aujourd'hui, je peux pas passer sous silence deux affaires.

La première : mon écoeurantite extrême face à la situation. Je suis écoeurée, c'est vrai, mais j'en veux pas à François Legault qui vient de nous pitcher toutes sortes de nouvelles restrictions pis nous casser notre jour de l'an par la même occasion. Ceux à qui j'en veux, c'est nos éternels innocents, ceux qui sont pas encore vaccinés, ceux qui voyagent, ceux qui se sont rassemblés à 25 dans des chalets dans le temps des Fêtes, ceux qui ont participé à trois ou quatre partys, ceux qui chialent contre les mesures pis ceux qui mettent encore leur criss de masque en dessous du nez. Sérieusement, je mettrais tout ste monde-là en prison. Aie franchement, ça se pense plus fin pis meilleur que tout le monde. Ça sort des supers théories sur Facebook mais c'est pas capable écrire une phrase sans fautes d'orthographe. Gang de morrons ! Y'a-tu quelqu'un dans ste gang-là qui pense aux travailleurs de la santé, aux restaurateurs, aux personnes âgées confinées dans leur chambre ? Attachez-moi quelqu'un, je commence à perdre patience. 😡

Avec tout ça, je sais pas pantoute à quoi va ressembler ma rentrée lundi prochain. Apparemment, on en a pour au moins deux semaines d'enseignement à distance avec des élèves qui connaissent pas ça pis qui sont même pas équipés comme du monde. Comment on va faire ça ? Aucune maudite idée. Depuis le début de l'année scolaire, j'avais naïvement cru que les cours par TEAMS c'était de l'histoire ancienne pis que le pire était derrière nous-autres. Grossière erreur ! Ça ben d'l'air qu'on y échappera pas encore une fois. Bon, c'est plate, c'est sûr, mais y'a des drames ben pires que ça qui se jouent actuellement faque je vais faire de mon mieux avec les moyens du bord comme on dit.

La deuxième : ma troisième dose de Moderna, aujourd'hui même, à 17h40, au Palais des congrès. Oui bon, je le sais, c'était à une drôle d'heure pis c'était pas à la porte mais c'est pas comme si j'étais ben occupée ces temps-ci. L'important, c'est d'être vaccinée au plus sacrant. Le où pis le quand, on s'en fout. Est-ce que je vais passer une nuit aussi épouvantable que la dernière fois ? Y'a rien de moins sûr mais honnêtement, je vois pas comment ça pourrait être pire. Pour l'instant, je rayonne de bonheur. D'écoeurement aussi, mais de bonheur pareil. 😁

mercredi 17 novembre 2021

Jour 614

Aie, c'était vla deux ans pis on est encore dedans ! Vous-en rendez-vous compte ?

Le premier cas

Quelle histoire... 

samedi 6 novembre 2021

Jour 603

 J'ai arrêté d'écrire ici du jour au lendemain pour trois raisons.

1- On est pu confinés depuis un bon boute pis c'est un blog de confinement.

2- Conséquence du numéro 1, j'ai pu le temps d'écrire tous les jours.

3- Ma vie est certainement pas assez intéressante pour que je vienne vous raconter toutes mes journées toute ma vie.

4- Conséquence du numéro 3, je m'étais dit que je viendrais ponctuellement écrire mes mésaventures qui vous font rire mais j'ai finalement décidé de commencer un nouveau blog sur WORDPRESS.

Après plusieurs PLUSIEURS heures de gossage sur l'autre plate-forme que je maîtrise pas (je suis techno pourtant), je peux vous dire que je suis contente de retrouver mes vieilles pantoufles ici. Cela dit, je vais quand même continuer dans l'autre blog parce que je suis tête de cochon pis parce qu'à long terme, ça devrait être une bonne décision.

C'est pas exclu pantoute que je revienne écrire ici donc restez à l'affut ! 😁

Sur ce, merci de m'avoir lue ! 😍

Jours 584-585-586

Jour 584 : Dans trois semaines, je commence à enseigner le cours de préparations non-stériles à mes élèves pis ça m'inquiète un peu. De un, j'ai jamais enseigné ste cours-là pis ça fait longtemps que j'ai pas fait de préparations. De deux, avec ma main plus ou moins fonctionnelle, j'ai peur d'avoir de la misère à faire la démonstration des techniques aux élèves. Aujourd'hui, je me pratique pour voir un peu pour voir comment ça se passe. Pour les besoins de la cause, j'ai resorti mon sarrau des boules à mites. Yé un peu jauni mais de toute façon, quand on fait des préparations, on s'expose à tâcher notre sarrau irrémédiablement faque c'est pas ben grave. En pratiquant, je me rends compte qu'effectivement, avec ma blessure, c'est loin d'être évident. Je me croise les doigts pour être moins maganée dans trois semaines. D'ici-là, pu de tricot, pu de coloriage pis pas trop d'ordi. 😟

Après la job, je passe aux Halles d'Anjou pour chercher un petit plat préparé pour souper pis je bifurque au Archambault pour acheter le nouveau CD de Coeur de Pirate. Avec le fond de ma bouteille de vin du weekend, tous les ingrédients sont là pour passer une petite soirée relaxe. Belle vie.

Jour 585 : Journée occupée par une réunion le matin, trois heures de cours en après-midi pis une autre réunion à 15h30. Cette année, on fait toutes nos réunions en présentiel pis je peux vous dire que je l'apprécie énormément, même si on est encore masqués huit heures par jour.. Les maudites réunions en ligne, j'en ai eu ma dose dans les derniers 18 mois. Je suis tannée de voir les gens par l'intermédiaire d'une caméra mais je suis encore plus écoeurée de voir ma propre face aussi souvent. Tsé quand on dit qu'on veut pu voir la face de quelqu'un ? Ben moi, c'est la mienne que j'ai assez vue. ⛔

Jour 586 : À matin, je pars travailler en transport en commun parce qu'après la job, j'ai une petite sortie dans le centre-ville avec Katrine, ma chum ET collègue. Katrine pis moi, on est des adeptes des 3 Brasseurs. Depuis 2014, c'est là qu'on "fête" nos débuts pis nos fins de sessions universitaires. Là, avec la pandémie pis mon break d'université, ça fait un boute qu'on est pas allées boire notre pinte de bière pis manger nos Flammekueches faque c'est le temps de remédier à la situation. C'est mon deuxième resto en six jours pis je sais plus le "combientième" depuis le début de l'été. Dla marde, on a été enfermés ben assez longtemps. C'est le fun de retrouver nos vieilles habitudes pis de retourner dans le centre-ville, là où la vie a pratiquement repris son cours normal.

Le véritable but de notre sortie, c'est le lancement du nouvel album d'Anik Jean. Les lancements, si vous êtes jamais allés, c'est vraiment pas cher, jamais long pis relativement intime. À soir, ça se passe au Club Soda pis on a des entrées gratuites. On se prend un petit verre de vino en attendant le début du spectacle. Ce qui est le fun avec Katrine, c'est que même si on se voit tous les jours ou presque, on a tout le temps quelque chose à se dire. Katrine, c'est une belle personne dans ma vie. Une personne qui m'apporte que du positif. Mme. Croisetière, vous avez fait une bonne job ! 👍

19h45 pile, Patrick Huard apparaît sur scène pour annoncer Anik qui, à son tour, présente ses cinq chansons. Moi, Anik Jean, je la connais pas tant pis ses chansons non plus, surtout pas celles-là qui sont nouvelles. Je suis agréablement surprise. Les chansons sont pas loin de s'apparenter à du country. C'est en plein le genre de musique que j'écouterais en revenant de travailler en vendredi, dans le noir, avec un verre de vin. Pour tu suite, y fait noir mais le vin est fini pis on travaille demain faque on reprend le métro ligne verte pis on retourne chacun chez nous. Belle soirée. Merci Katrine.

samedi 16 octobre 2021

Jours 580-581-582-583

Jour 580 : Quatre heures de boulot à la maison suivies de la visite d'une stagiaire, celle-ci à Longueuil. D'habitude, je supervise pas des élèves aussi "loin" mais là, y fallait que quelqu'un y aille pis je m'étais portée volontaire. À ma grande joie pis surtout à ma grande surprise, aujourd'hui, le tunnel est pas bloqué ni dans un sens, ni dans l'autre. C'est plutôt exceptionnel de sortir de Montréal pis d'y rentrer aussi facilement. Y faut en profiter quand ça passe. Maudit trafic ! Y nous fait pas la vie facile la plupart du temps. Dire que quand j'étais petite, je rêvais de vivre sur une île. My god, y'a des îles moins bucoliques que d'autres, laissez-moi vous le dire. 😬

Ma journée de travail terminée, j'en profite pour régler quelque chose dont je veux m'occuper depuis longtemps : inscrire l'héritier numéro 2 à ses cours de conduite. Bon, je m'étais pas encore précipitée parce qu'à Montréal, sur notre super île, on est pas si malheureux que ça si on conduit pas (dit la fille qui peut pas se passer de son char). L'autre affaire, c'est que depuis le début de la pandémie, je me disais que j'allais attendre la fin de la crise pis l'inscrire après pour qu'y puisse au moins faire ses cours pratiques sans masque. Là, après 19 mois, force est d'admettre que si j'attends la fin du masque, Renaud va avoir son permis à 42 ans. 😁

Je fais l'inscription en ligne pis je me croise les doigts pour que l'incompétence pis la badluck me frappent pas encore une fois. Mon frère, d'ailleurs, me dit qu'il a hâte de voir quelle emmerde va m'arriver avec ste projet-là. Checkez ben ça, Renaud va se ramasser dans un cours de conduite de poids lourds, donné en espagnol à Chibougamau. 😂

512 nouveaux cas de COVID aujourd'hui. Devant la menace d'un bris de service important, le ministre Christian Dubé repousse d'un mois la date butoir à laquelle tout le personnel de la santé va devoir être vacciné. Aie pour de vrai, je comprendrai jamais jamais JAMAIS ça. Tu travailles en santé avec des gens malades, faibles, à risque ou carrément contaminés pis y faut qu'on te menace pour que tu te fasses vacciner ? T'as peur des hypothétiques conséquences du vaccin mais t'as pas peur des ravages de la COVID ? Retenez-moi quelqu'un. 😡

Jour 581 : Avec les visites de stagiaires, le travail à domicile pis le férié de lundi, ça fait neuf jours que j'ai pas mis les pieds à l'école. Je me rends compte, en sortant dehors à matin, qu'y fait déjà plus noir que la semaine passée à la même heure. Y fait chaud aussi. On se croirait jamais à la mi-octobre. À la radio, en roulant vers l'école, j'entends les gars de Radio-Canada s'indigner du report de la vaccination obligatoire. Comme un mauvais parent, le gouvernement a annoncé une punition qui a pas été mise à exécution. C'est poche, je vous l'accorde, mais comment faire autrement quand 4% de personnel en moins ferait fermer 35 salles d'opération pis 600 lits en plus de faire baisser les services dans les CHSLD ? Quand on y pense, c'est fou à quel point notre système de santé est précaire. J'ai vraiment peur pour mon avenir de vieille madame. 

Jour 582 : Journée de travail à domicile sans histoire suivie d'un souper dans le centre-ville avec trois amies. Pour les besoins de la cause, je prends l'autobus pis le métro. Ça doit être la troisième fois depuis la pandémie que j'utilise le transport en commun. Au métro, je remarque que parmi toutes les personnes qui viennent de descendre du bus en même temps que moi,  y'a juste une fille (pis moi,évidemment) qui passe au distributeur de Purell. Tous les autres s'engouffrent dans l'escalier sans prendre soin de se désinfecter les mains. Aie ! Youhou ! C'est pas fini la COVID. Les poteaux d'autobus, les poignées de portes de la station de métro, c'est touché par combien de personnes par jour vous pensez ? Berk berk berk. 😩

Au resto avec mes amies, l'ambiance est parfaite pis la nourriture délicieuse. Je reviens chez nous assez tard pis en digérant un peu devant mon ordi, je tombe sur un site d'énigmes qui me font veiller plus longtemps que prévu. Quand Morgan monte se coucher vers minuit et demi, y commence à gosser avec moi là-dessus. Devant une énigme un peu plus complexe que les autres, on se donne le défi de la résoudre chacun de notre côté. On arrive à la même conclusion dans un délai similaire. Yé rendu 2h30. Vous autres, êtes-vous bons dans les énigmes ? Voici celle qu'on a résolu séparément :

  • 5 personnes de nationalité différente
  • habitent 5 maisons de couleurs distinctes 
  • fument des cigares de 5 marques différentes 
  • boivent 5 boissons distinctes 
  • élèvent des animaux de 5 espèces différentes

Question : qui a des poissons?

Hypothèse de départ :

1. le Norvégien habite la première maison

2. l’Anglais habite la maison rouge

3. la maison verte est située juste à gauche de la maison blanche

4. le Danois boit du thé

5. la personne qui fume des Rothmans habite à côté de celle qui élève des chats

6. la personne qui habite la maison jaune fume des Dunhill

7. l’Allemand fume des Prince

8. la personne qui habite la maison du milieu boit du lait

9. la personne quii fume des Rothmans a un voisin qui boit de l’eau

10. la personne qui me des Pall Mall élève des oiseaux

11. le Suédois élève des chiens

12. le Norvégien habite à côté de la maison bleue

13. la personne qui élève des chevaux habite à côté de la maison jaune

14. la personne qui fume des Blue Master boit de la bière

15. dans la maison verte, on boit du café

Jour 583 : Journée visuellement très automnale mais anormalement "chaude". En faisant cette remarque devant Morgan, y me répond qu'hier, ça sentait l'Halloween dehors. Je trouve ça cute.😍 La journée étant propice à la réclusion, je me lance dans une go de ménage pis dans une petite séance de coloriage, toujours en écoutant mes balados. Plus tôt cette semaine, j'ai commencé, à temps perdu, une autre enquête captivante, celle-ci sur Marie-Paule Rochette. Cette affaire-là, également connue comme étant la saga de la noyée de Rivières-des-Prairies, révèle encore une fois une enquête bâclée, dissimulée même. Je trouve ça vraiment passionnant à écouter. Si jamais vous voulez occuper vos oreilles tout en cuisinant ou accomplissant d'autres corvées, c'est pas ici : L'ombre du doute.

Coloriages du jour :

 Vla un samedi comme je les aime. 😍

mardi 12 octobre 2021

Jours 577-578-579

Jour 577 : Petit tour à l'épicerie pour compléter mes provisions en vue de l'arrivée des héritiers à soir. Y me manque pas grand chose, à peine de quoi remplir deux sacs. C'est un nouvel emballeur qui se charge de paqueter mes affaires. 

  • Premier sac : un deux litres de lait 1%, un deux litres de lait de soya, deux bouteilles de jus Oasis, deux cannes de jus de tomates, un 5 livres de patates pis une boîte de Pop tarts.
  • Deuxième sac : deux poireaux, un concombre pis un pain tranché.

Trouvez l'erreur... 👀

J'ai pas ben ben de projets aujourd'hui sauf faire des cigares au chou. Ça fait une éternité que j'ai pas fait ça. Conclusion : Ça goûte exactement comme ceux que ma mère faisait. Conclusion numéro 2 : c'est ben  du trouble pour le plaisir que ça m'apporte de manger ça.

En milieu d'après-midi/début de soirée, je clanche les six épisodes de la série Après. Si vous l'avez pas encore regardée, je vous la conseille. Vous verrez pas le temps passer.

 
 
Jour 578 : Journée de congé occupée par diverses petites corvées. Vu que mon bras pis ma main vont un peu mieux, je me permets une heure de coloriage en après-midi tout en poursuivant mon écoute de balados sur des histoires de crimes non-résolus. La semaine passée, j'ai fini la saga des enfants disparus à Montréal en 1984-85. Là, j'écoute l'enquête sur la mort louche du policier Louis-Georges Dupont, survenue à Trois-Rivières à la fin des années 60. C'est vraiment captivant.
 
C'est le temps des pommes faque je prépare de la croustade pour le dessert d'à soir. Heureusement, je suis plus douée pour la croustade que pour les beignes. Aussitôt sortie du four, aussitôt volatilisée.

 
Jour 579 : Retour à la réalité à matin avec une journée de travail à domicile. J'ai un peu de misère à starter la machine mais une fois partie, je travaille six heures en ligne, dînant même devant mon ordi, pendant que le gros Charlot fais la grosse vie. Mine de rien, ça fait deux mois et demi que je l'ai adopté mon nouveau compagnon. Verdict : ste chat-là est juste assez affectueux, plutôt drôle, pas mal actif, enjoué mais surtout très affamé. De jour en jour, je fais des tests pour voir ce qui marche le mieux pour avoir la criss de paix quand je suis chez nous. Après des résultats mitigés concernant les couvre-griffes, j'ai décidé d'abandonner l'idée. Mes planchers vont peut-être en souffrir à la longue mais dla 💩, je dédommagerai la propriétaire le jour où je m'en irai. Pour les meubles, je suis assez tranquille. Charlot dort pratiquement toujours dans les cabanes de son arbre à chat ou direct sul sol. La nuit, y me rejoint souvent dans mon lit mais le jour, vous le verrez jamais sur un lit ou sul divan. Y monte pas non plus sur la table, les comptoirs ou les autres meubles. Franchement, yé ben élevé mon Charlot. 😍
 
16h., j'ai mon rendez-vous annuel chez le dentiste. Maudit que j'haïs ça aller là. J'ai pas peur mais cibole que c'est désagréable. Quand l'assistante me gratte entre les dents avec son espèce de pic, j'ai l'impression que toute ma mâchoire va arracher d'une shot. Heureusement,  j'ai jamais eu de problèmes dentaires de ma vie. Bilan de ma visite, l'assistante trouve que j'ai des grosses lèvres. J'imagine que je vous apprends rien. Y suffit de me regarder la face. Je suis une fière porteuse de la baboune Beaumier. Le dentiste, lui, trouve que j'ai des dents de 20 ans pis plus étrangement des cheveux de 20 ans. Pour les dents, j'y fais confiance. Pour les cheveux, à mon avis, y'a voulu dire que ça l'air de faire 20 ans que je les ai pas peignés. 😂

samedi 9 octobre 2021

Jour 575-576

Jour 575 : C'est toujours pas le gros char point de vue bras mais la douleur est un peu moins pire qu'hier. J'ai quand même pas super ben dormi. Heureusement, je travaille de la maison. Malheureusement, six heures en ligne sur un ordinateur, c'est loin d'être bénéfique pour un problème comme le mien. Coup donc, on peut pas avoir le beurre pis l'argent du beurre paraît-il. Pourquoi d'ailleurs ? Me semble que si tu fais du beurre pis que tu le vends, tu fais de l'argent ? J'ai jamais trop compris cette expression-là. 😁

Étant dans l'impossibilité de colorier, de gosser à l'ordi ou de tricoter, je me rabats sur la TV pour occuper ma soirée. Cette année, je suis énormément de séries, TROP de séries. À soir, je me mets à jour dans Chaos, Nuit blanche, New Amsterdam pis Les moments parfaits

Youppi, un weekend de trois jours en vue ! Y faut que je me bouge un peu.

Jour 576 : L'arrivée de l'automne me donne envie de cuisiner. Je sors tôt à l'épicerie pour acheter les ingrédients pour faire un peu de bouffe pendant mes trois jours de congé. Avant de me lancer dans la popotte, je me résigne à aller faire faire mes ongles parce qu'y sont pas mal maganés. On se le cachera pas, au nouveau salon, y font des ongles ben moins tough qu'à mon autre place. D'ailleurs, mon ancien salon, parlons-en. À mon grand désespoir, yé encore fermé. ⛔ Je commence à trouver ça ben long pis je m'ennuie du service hors-pair de mes deux madames que je connais depuis quasiment quinze ans. C'est donc ben long reniper un petit salon de même ! J'imagine que le contexte actuel aide pas.

Je prends rendez-vous à mon salon des Galeries d'Anjou pour 12h30, question de me débarrasser de bonne heure de ce que je considère comme une corvée. Aujourd'hui, je me paie aussi une pédicure. Au salon, y'a trois employés mais une seule qui comprend minimalement le français. Les deux autres font office de potiches pendant que l'employée fonctionnelle gère la patente tout en essayant de me faire les ongles. C'est elle qui répond au téléphone, accueille les clientes, pitonne le terminal pour faire payer le monde pis répare les gaffes des deux autres. Pourquoi si peu de staff un samedi, dans un salon de centre d'achats ? Probablement encore la fameuse pénurie de main-d'oeuvre. My god, quessé qu'on va faire avec ça ? On peut toujours ben pas clôner du monde ?

Je resors deux heures plus tard avec des ongles aux couleurs de l'automne, ben plus courts que d'habitude. La raison ? Y faut que je m'habitue parce que dans un mois, je commence à enseigner le cours de préparations non-stériles à l'école. Y faut que j'aie les ongles courts pis sans vernis. Ben oui, MOI ÇA, arrangée de même, réduite à l'ongle drabe pis triste. Quelle horreur ! 😲 Pour aujourd'hui : couleur d'automne.

À matin, j'ai acheté les ingrédients pour faire des beignes. J'en ai jamais fait mais ça fait longtemps que je veux essayer. La recette, que j'ai trouvée sur internet, est ben simple. Je la suis scrupuleusement. Je répartis ma pâte en six parts égales tel qu'indiqué pis je sacre ça dans la friteuse deux minutes de chaque côté. Le résultat est douteux. Les beignets sont gros, compacts pis drôlement cuits. D'un bord, y font relativement bonne figure mais l'autre côté est pas trop invitant. Y'a-tu quelqu'un qui peut me dire pourquoi ça a cuit de même ? Le goût est moyen. Recette non-concluante. Pour l'instant, y sont mous mais j'ai ben l'impression que demain, y va falloir les couper avec une chain saw. À mon avis, les héritiers vont pas se les arracher. À noter que j'en ai quand même mangé un...

                                            RECTO                                                       VERSO


William passe en coup de vent en soirée. Contre toute attente, y manifeste un intérêt pour les beignes qui gisent sul comptoir. J'y en chauffe un dans le micro-ondes. Y me dit que c'est bon. Y repart avec les quatre autres dans un ZIPLOC. Faudra que je récidive avec une autre recette ou une autre cuisson. C'est Ricardo qui serait pas fier de moi. Bob non plus. C'était sa recette, à Bob le chef. Mince consolation, si je me fie aux commentaires en bas de la recette, y'a au moins une autre personne qui l'a ratée avant moi. 😂
 

jeudi 7 octobre 2021

Jours 572-573-574

Jour 572 : Je me réveille avec un mal de bras intense qui se prolonge jusque dans l'épaule pis le cou. 😩 À mon avis, les séances de coloriage à répétition pis la souris d'ordinateur aident pas ma cause. Y va falloir que je me calme les nerfs pour une couple de jours.

Toujours victime des erreurs des autres, en me rendant sur le portail de l'UQAM à matin, je trouve un message indiquant que j'ai pu de programme actif à mon dossier. J'ai pourtant réglé ça en août quand j'avais reçu un avertissement à ste sujet-là. Maudit niaisage. Je suis toujours en train de perdre du temps sur des affaires qui devraient pas arriver. J'envoie ENCORE un courriel à l'agente de gestion des études de mon programme. En fin d'après-midi, le problème est réglé. Je vais pouvoir m'inscrire dans les prochains jours pour ma session d'hiver. N'empêche, ma malédiction a encore frappé.


Aujourd'hui, mon William a 25 ans. Le temps passe si vite !

Jour 573 : La journée du mercredi égale souvent journée de stagiaires. Aujourd'hui, j'en ai trois à visiter dans trois milieux où j'ai jamais suivi d'élèves. Premier milieu : rien à signaler. Deuxième milieu : on me fait rencontrer la superviseure pis l'élève dans un bureau situé dans une vieille cave. Ça sent la humidité à plein nez mêlée d'une vague puanteur d'égouts. Même avec mon masque, l'odeur m'incommode. Je suis pas fâchée quand je retrouve enfin l'air du dehors. Y fait super beau en plus.🌞

Je veux arrêter au Tim pour manger mais celui que je convoite est seulement ouvert pour les commandes à l'auto. Y doit avoir 32 chars dans la file pis en plus, j'ai besoin de rentrer pour aller aux toilettes. Je continue jusqu'à l'autre Tim, dans le petit centre d'achats pas loin. Celui-là, yé complètement fermé. C'est tu à cause du manque de main d'oeuvre ? C'est tu à cause de la pandémie pis du passeport vaccinal trop compliqué à gérer ? Ça me surprendrait pas. Ste Tim hortons-là, yé toujours full top. Y'a pas de commande à l'auto faque tout le monde mange sur place. Y'a beaucoup de va-et-vient. C'est peut-être too much à contrôler. 

Je profite du centre d'achats pour aller aux toilettes. En marchant sul mail, je constate que plusieurs petits magasins sont fermés. Y'a pu âme qui vive dans la petite bijouterie où je vais depuis des années. C'est plate. Un commerce qui a l'air de bien se porter par contre, c'est le Vase Caravan. Pourtant, j'ai jamais compris l'utilité de ste magasin-là. C'est rempli de cossins, c'est lette pis ça pue. Je me demande vraiment qui peut acheter des fleurs en plastiques, des calendriers en tissu pis des statues de Dieux grecs tout nus. Sérieux, ça a juste l'air d'un gros bordel là-dedans. 😬

Avec tout ça, je reprends mon char pis je finis par aboutir à un comptoir Tim dans un Couche-tard. Je me commande un sandwich BLT que je mange dans le KONA avec maintes précautions pis je repars pour voir ma dernière stagiaire. Mon troisième milieu : la pharmacie dans le Village Olympique. Si vous avez suivi la patente, je me suis retrouvée prisonnière sul balcon de ste bâtisse-là l'été passée en allant me faire vacciner. Aujourd'hui, yé pas question que je resorte par là. Après ma visite, je refais mon chemin à l'envers pour sortir par une porte plus favorable à ma sécurité. Je reviens finalement chez nous à 15h., après avoir couraillé toute la journée. J'ai mal au bras kel criss. 😭

Jour 574 : J'ai pas ben dormi. Je m'endure pu la main, le poignet pis l'avant-bras. Heureusement, je travaille de la maison pis j'ai de la lecture à faire faque je passe une partie de la journée avec la main droite sur un sac congelé. À 16h., la douleur est tellement forte que j'en ai même mal au coeur. En désespoir de cause, je sors une vieille attelle que j'ai déjà portée en 2001 quand je m'étais blessée. Je suis à boute pis fatiguée. J'espère que ça sera un peu moins pire demain mais quelque chose me dit que je vais traîner ste cochonnerie-là pour un petit boute. À suivre. 😩

lundi 4 octobre 2021

Jour 571

Probablement provoqué par l'absurdité de ma sortie d'hier, je fais, pendant la nuit, un rêve à la fois cocasse pis étrange. Dans mon rêve, une mesure sanitaire supplémentaire vient d'être mise en place pour les non-vaccinés pis les enfants de 11 ans et moins qui ont pas reçu le vaccin non plus. En vertu de ste nouvelle mesure-là, toute personne non-vaccinée qui veut sortir de chez eux doit d'abord se faire visser les deux mains par quelqu'un d'autre sur une mini-planche de bois, tout ça pour être certaine de rien toucher pendant sa sortie. 😂 Bon, je suis d'accord, ça serait ben moins compliqué de simplement porter des gants mais un rêve, c'est de même, niaiseux pis incohérent. Je suspecte aussi que j'ai peut-être secrètement envie de torturer les innocents qui refusent toujours le vaccin. Kin, je devrais peut-être suggérer mon idée à François Legault. Ça pourrait être l'ultime façon de convaincre les plus récalcitrants.

Aujourd'hui, c'est moi la RU, ce qui signifie que je suis l'heureuse élue pour faire les remplacements d'urgence à l'école, remplacements qui surviennent jamais jamais d'ailleurs. Nous autres, dans l'équipe, on est tous top shape pis si jamais c'est pas le cas, on va travailler pareil, beau temps mauvais temps. La RU doit se rendre à l'école au cas où. Ça me force à me lever plus tôt que si j'avais travaillé ici, à me maquiller pis à me déplacer jusqu'à l'école, tout ça pour rien. Bon, avant on travaillait tous les jours à l'école faque c'est embêtant de chialer. N'empêche, je considère mon début de journée comme une perte de temps pis d'énergie dont je me serais passée.

Après dîner, constatant qu'absolument personne a besoin de moi sur place, je reviens chez nous pour faire mon travail personnel habillée en mou, avec mon Charlot, ma radio pis mon café Dalgona. Étant déjà sur place à 15h30 quand ma journée prend fin, je termine un coloriage commencé en fin de semaine en m'adonnant à une nouvelle activité : l'écoute des balados de Stéphane Berthomet sur OHdio. Stéphane Berthomet, c'est un ancien policier qui se passionne pour des enquêtes non-résolues. Je suis tombée là-dessus tout à fait par hasard sur Facebook  vla une couple de jours pis ça a piqué ma curiosité. Dans la saison 3, que j'écoute actuellement, le gars enquête sur les meurtres très médiatisés de Sébastien Métivier, Wilton Lubin, Maurice Viens pis Denis Roux-Bergevin. Les trois premiers sont disparus le même jour. Le dernier quelques mois après. Tous les événements se sont déroulés dans des lieux que je connais. J'écoute ça avec beaucoup d'intérêt.

Une autre affaire qui m'intéresse ben gros aujourd'hui pis je suis pas la seule, c'est l'épisode de District 31. Comme tous les fans de l'émission, Morgan pis moi, on attend depuis jeudi pour savoir si Poupou est mort pour vrai. Si vous avez pas vu l'épisode, arrêtez de lire tu suite parce que...

***

... oui, Poupou est bel et bien mort. 😭😭😭 Quelle déception ! Décidément, y fait pas bon travailler au 31 ! Paraît même qu'un autre personnage va disparaître au cours de la semaine. Apparemment, c'est pas quelqu'un qui va mourir mais quelqu'un qu'on verra pu ou ben moins. Moi, je mets une option sur la lieutenant Gabrielle Simard. Vous-autres, vous misez sur qui ?

dimanche 3 octobre 2021

Jour 570

Connaissez-vous le mythe de Sisyphe ? Moi oui, parce que j'ai étudié en littérature à l'université. Dans la mythologie grecque, Sisyphe avait reçu comme punition de rouler une pierre jusqu'au sommet d'une montagne. Or, à chaque fois, la pierre basculait pis redescendait de l'autre côté si bien que Sisyphe était condamné à la monter perpétuellement d'un côté pis de l'autre de la montagne.
 

Pourquoi je vous parle de ça aujourd'hui ? Parce que vla un mois, mon frère m'a proposé une sortie étrange pis rigolote à la fois en me disant : "Aie, on va aller voir ça. Ça va être drôle pis ça va faire de quoi d'inusité à raconter sur ton blog." La sortie en question, c'était d'aller voir un gars, un artiste, qui obsédé par le mythe de Sisyphe, s'est inspiré de l'histoire pour créer un genre d'oeuvre vivante. Plus précisément, Victor Pilon allait passer un mois au Stade Olympique à pelleter 300 tonnes de sable, 7 heures par jour, 6 jours sur 7. Étrange défi me direz-vous. Victor l'a commencé le 28 septembre.

Aujourd'hui, nos horaires fitent enfin faque mon frère me rejoint pour aller voir l'étrange artiste. On sait pas à quoi s'attendre pantoute. Nous-autres, on s'imagine rentrer dans le Stade pis voir le gars pelleter dans le brouhaha, en dessous des gros spots, entouré de cordons de sécurité. Erreur. Grosse erreur ! Si ça vous intéresse, aller voir le pelleteux, c'est gratuit. Après avoir montré notre passeport vaccinal, mon frère pis moi, on entre dans la salle d'exposition. Tout de suite, le choc. C'est pas pantoute comme on pensait. Y fait noir, noir, noir. On entend de la musique mais comme en témoigne notre première photo, on voit RIEN, même pas le gars. Y fait tellement noir qu'on sait même pas où aller ni où marcher. On finit par repérer un banc dans l'obscurité. On s'assoit, un peu perplexes. C'est là que le spectacle prend vie. C'est là aussi qu'on se rend compte qu'on est les deux seuls spectateurs. Dans quoi on s'est embarqués encore ? 😬

Une faible lumière s'allume pis c'est là qu'on aperçoit Victor à genoux à terre, en train de se prosterner dans un genre de transe. Au début, on allait là parce qu'on trouvait ça drôle mais là, on est pu sûrs. Les lumières s'allument un peu plus pis c'est là qu'on découvre "l'oeuvre" : deux gros tas de sable. Victor se met à pelleter dans un état second entre la souffrance, la zénitude pis l'absurdité. Étrangement, c'est quasiment beau.


Victor pellette en faisant toutes sortes de simagrés. C'est un peu malaisant d'être les seuls spectateurs. Parfois, y s'arrête devant nous-autres pis y nous dévisage l'air sérieux, quasiment fâché. On profite d'un moment où y s'éloigne de dos pour prendre un petit selfie souvenir. Aie, une affaire de même, on verra pas ça souvent dans notre vie.

Je pensais qu'on rirait beaucoup en allant là-bas mais on est meilleurs que je pensais. Pas artistiques pour deux cennes, mon frère pis moi on admire l'oeuvre vivante. Trois ou quatre spectateurs s'ajoutent ici pis là dans la salle. C'est là que ça dégénère. Victor, avec son air possédé, s'approche de nous-autres pis nous fixe à tour de rôle. Mon frère pis moi, on le regarde avec le même air en se demandant ce qu'il nous veut pis ce qu'on doit faire. Après de longues secondes, Victor tend sa pelle à mon frère. Sul coup, on pense qu'on doit toucher le manche chacun notre tour, que ça doit un genre de rituel mais non. L'artiste fait signe à mon frère d'aller pelleter. À ce moment précis, je peux vous garantir que mon frère pis moi, on est les deux personnes sur terre les plus heureuses de porter un masque. 😷😷

Mon frère part avec la pelle pis je suis immédiatement frappée d'un rire incontrôlable. J'essaie de me resaisir mais c'est plus fort que moi. Je braille pis je morve dans mon masque. Mon frère, ce gars on ne peut plus discret, pas plus émotif ni artiste que moi, en train de pelleter du sable dans la pénombre au Stade Olympique avec une musique dramatique en trame de fond ? C'est trop pour moi. BEAUCOUP trop pour moi. J'essaie de pas trop le regarder pour pas croiser son regard. Je me demande ce qu'y doit se dire dans sa tête. J'essaie de retenir mes rires pour pas qu'on me remarque mais je suis vraiment crampée. À chaque coup de pelle qu'y donne, je ris encore plus. Heureusement, ça s'arrête après quatre aller-retours.

Mon frère revient finalement au banc. Lui qui est tellement responsable pis qui a tellement le sens du devoir a réussi à garder son sérieux pendant sa toute performance. Y'avait même l'air assez crédible. En me voyant en train de brailler sul banc, y part à rire à son tour. Habitués à être pris de fous rires en diverses circonstances, on finit par se calmer. Victor, lui, continue sa mission. Le pire de l'histoire, c'est que son "oeuvre", c'est apaisant pis c'est beau. Vidéo !


De retour dehors, on peut quand même pas s'empêcher de repartir à rire. Aie, j'aurais jamais cru voir ça dans ma vie. Mon frère aurait jamais cru non plus participer un jour à un spectacle aussi absurde. Vla donc une niaiserie de plus à notre actif. Heureusement que le ridicule tue pas parce que je donnerais pas cher de notre peau. 😂

samedi 2 octobre 2021

Jours 568-569

Jour 568 : Je travaille juste à matin pis de la maison en plus. Après dîner, je me motive à sortir pour aller faire quelque chose qui m'exècre : magasiner du linge. En fait, des vêtements, j'en ai en masse, probablement trop, mais y'en a que je mets jamais. Le matin, quand c'est le temps de partir travailler, je choisis toujours les morceaux sul dessus, c'est à dire ceux dans lesquels je suis le plus confortable. Aujourd'hui, ce que j'aimerais, c'est juste trouver une ou deux nouveautés, deux pyjamas qui ont de l'allure pis des petites camisoles que je porte à toutes les sauces en dessous de mon linge. Yé pas question d'exagérer. J'haïs ça acheter pour rien. Je suis loin d'être une acheteuse compulsive. Quand un vêtement trouve grâce à mes yeux, je l'use à la corde !

Aux Galeries d'Anjou, je déambule comme une âme en peine d'un magasin à l'autre. Chez Ardène, y'a tout un présentoir de camisoles. J'en attrape trois, un peu au hasard. Si je les aime, je  vais revenir en chercher d'autres. Dans les autres magasins, les vêtements sont tous plus lettes les uns que les autres. Partout partout, y'a des grands gilets mous avec des cols qui pendent, des gilets vraiment larges mais pas ben longs, des gilets bédaines, des chemises à motifs épouvantables pis des hauts sans formes. Aie, je suis prof moi. Je passe mes journées deboute devant du monde qui me regarde. Je peux pas être atriquée comme la chienne à Jacques ! L'autre affaire, je veux ben croire que l'hiver s'en vient mais là, c'est le festival des maudits gros gilets. My god, à moins de travailler dehors, je vois pas qui peut porter ça au boulot. En tout cas, moi, quand je m'époumone devant une gang d'élèves qui comprennent rien ni du c.. ni de la tête, j'ai chaud pis j'ai besoin de linge qui respire pas de vêtements de cocooning. 

Après des in and out dans au moins 22 magasins pis autant de shots de Purell, J'ai absolument rien repéré qui soit digne de mon intérêt. Je finis mon calvaire chez Simons où je déniche deux pyjamas ben simples, pas si beaux mais super doux. Mon magasinage s'arrête là. On pourra pas dire que j'ai abusé.

Sul chemin du retour, à la radio, j'entends le témoignage d'une mère complètement dévastée, pis le mot est faible, par la situation de sa fille de 21 ans qui a pogné la COVID pis qui se trouve dans un état très critique à l'hôpital. La madame explique que toute la famille était pas vaccinée, pas tant parce qu'y croyaient pas à la pandémie mais parce que le vaccin leur faisait peur. Aie, voulez-vous ben me dire en quoi le vaccin est épeurant ? On est je sais pas combien de milliards à l'avoir reçu pis les conséquences fâcheuses ont été immensément moins nombreuses que tous les décès liés à la COVID. Me semble que c'est pas dur à constater. La madame explique aussi que sa fille était la plus récalcitrante de la gang, qu'elle croyait pas pantoute à la pandémie, pis que même à l'hôpital, elle refusait d'admettre l'évidence. C'est fou pareil. Moi j'en reviens pas. Plus tôt dans la semaine, j'ai entendu une infirmière de la Cité de la santé, à Laval, expliquer que certains patients capitulent pis acceptent de se faire intuber à la toute fin quand y se font dire : "Soit on vous intube, soit vous mourrez." Le plus étrange là-dedans, c'est que tous ces anti-vaccins-là font pas confiance aux spécialistes quand c'est le temps de prendre des mesures pour prévenir la COVID mais une fois malades, y se garrochent à l'hôpital pour se faire soigner par ces mêmes spécialistes-là. Expliquez-moi ça quelqu'un parce que là, je comprends rien pantoute.

Jour 569 : Depuis trois semaines, j'ai recommencé à regarder Si on s'aimait pis cette nuit, j'ai rêvé que je sortais avec Guillaume Lemay-Thivierge. Aie, moi ça ? Sortir avec un paquet de nerfs par vacciné ? No way. ⛔

C'est la fête à William dans trois jours faque à soir, je l'invite à souper. Comme ça fait longtemps qu'y veut manger du saumon cuisiné par Renaud, c'est lui qui hérite de la job de préparer le repas. C'est le fun d'avoir mes trois gars ensemble. C'est pas arrivé beaucoup depuis le début de la pandémie. L'an passé, pour sa fête, William était venu chercher son cadeau à la pluie pis à la noirceur sul balcon. On avait fait un Facetime pour le déballer. Cette année, l'ambiance est plus festive. On mange, on boit (un peu) pis on joue en écoutant de la musique. Aie, 25 ans pour mon William. Ça me rajeunit pas ça mes amis ! 😬

jeudi 30 septembre 2021

Jours 564-565-566-567

Jour 564 : Retour à la réalité à matin après une fin de semaine qui a passé beaucoup trop vite. Aujourd'hui, j'aide une de mes collègues à passer des formatifs (examens de pratique) à ses élèves du cours de service à la clientèle. Nous-autres, les assistants techniques en pharmacie, on a des tâches ben diversifiées. Entre autres choses, on doit être capable de montrer à un client comment prendre sa glycémie avec un crayon auto-piqueur pis comment prendre sa pression. On doit aussi savoir ajuster des cannes, des béquilles pis des marchettes faque on enseigne tout ça à l'école. Pour me montrer leurs techniques, les élèves passent la journée à m'expliquer toutes ces affaires-là. Je me fais prendre la pression seize fois. Bon, je peux pas dire que je suis ravie de me faire taponner par tout ste monde-là, certains non-vaccinés, mais que voulez-vous, ça fait partie de ma job. Quand je sors de l'école à 15h15, j'ai mal dans les deux bras. Ma meilleure pression du jour : 108/68 après avoir monté trois étages pour revenir dans la classe suite à l'exercice de feu. Sinon comme d'habitude, j'ai la pression à 103, 100, même 98. Y faut que je mange plus salé paraît-il. 😬

Concernant la glycémie, à l'école, les élèves la prennent pas pour vrai. Y font juste nous expliquer la procédure pour nous montrer qu'y comprennent le principe. C'est une bonne affaire parce que je me serais fait piquer les doigts seize fois aussi. Vla deux ans, une journée qu'on avait du temps libre, j'avais moi-même pris la glycémie à mes élèves qui voulaient essayer. Évidemment, moi pis toutes mes aventures, j'ai découvert une élève solidement diabétique. Elle s'est ramassée à l'urgence pis est revenue à l'école le lendemain avec des médicaments pis une nouvelle diète. Sérieusement, ste jour-là, toute l'équipe s'est demandé comment elle pouvait encore tenir deboute avec une glycémie si élevée. Si jamais vous voulez que je prenne la vôtre, faites-moi signe. 😀

Jour 565 : Aujourd'hui, le MSSS publie un décret qui stipule que tout le personnel qui travaille en pharmacie doit être vacciné. Moi je trouve que c'est une ben bonne affaire mais ça cause une certaine commotion à l'école étant donné qu'on a des élèves (pas beaucoup) qui refusent la vaccination. Tôt ou tard, y vont frapper un mur parce que leur milieu de stage va leur demander une preuve faque ça va faire BANG pareil comme dans les maudites annonces qu'on entend en boucle à la radio pis à la TV.

On a une réunion après la job faque yé assez tard quand je sors de l'école. Pensant gagner du temps, j'arrête à la commande à l'auto du McDo pour ramasser un souper pour les confinés pis moi-même. J'y passe finalement 45 minutes à attendre en file en arrière de 8-9 chars. Bon c'est long mais moi asteur, je prends mon mal en patience. À quoi bon s'énerver de toute façon ? Ça ira pas plus vite. Pis une fois que t'as embarqué dans la file, t'as pu moyen d'en sortir faque...

La grosse affaire aujourd'hui aux nouvelles, c'est l'histoire du gars de 27 ans qui est mort de la COVID. Ben oui, c'est ben triste pour ses enfants mais y'a été innocent. Ça fait bientôt deux ans qu'on se fait dire que la COVID c'est dangereux pis que ça peut tuer des gens plus jeunes. Ça fait plus de six mois que la Santé publique nous supplie d'aller nous faire vacciner. Ça fait au moins deux mois qu'on répète en boucle que là, ceux qui pognent la COVID pis qu'y se font hospitaliser, c'est ceux qui sont PAS vaccinés. Qu'est-ce qui est si dur à comprendre la-dedans ? Au moins, le gars avait vraisemblablement commencé à entendre raison pis y venait de recevoir sa première dose. Trop peu trop tard comme on dit. Moi, je serais terrifiée si j'étais pas vaccinée pis j'aime pas tant l'idée de fréquenter des gens qui le sont pas.


Bilan du jour, 469 nouveaux contaminés. On a vu ben pire vous me direz mais ça pourrait aller tellement mieux !

Jour 566 : En visite de stagiaires aujourd'hui, je me promène de la rue St-Denis à Jean Talon en passant par Jarry pas loin de St-Laurent. Partout dans les pharmacies, c'est super occupé. Je rencontre mes élèves tant bien que mal dans des endroits plus farfelus les uns que les autres. Entre deux stagiaires, j'arrête dîner au Tim Hortons. À la table à côté de moi, y'a une cliente qui parle au téléphone sur le haut-parleur. Aie ça, ça m'ÉNARVE ! Faites-vous ça vous-autres ? J'espère que non. Maudit qu'y faut pas savoir vivre. Une autre innocente dans toute sa splendeur. Au moins, mince consolation, elle doit être vaccinée deux doses étant donné qu'elle a le droit de manger dans le TIM. N'empêche, quel manque de respect pour les autres ! Quel manque d'éducation ! D'ailleurs, yé là le problème. Les innocents, en grande majorité, c'est des gens peu instruits pis peu éduqués. Après ben, y'a toujours des exceptions...
 

Jour 567 : Aujourd'hui, c'est la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Ma vérité à moi, c'est que j'ai pas le goût de me lever. Ma réconciliation, c'est mon américano ramassé chez TIM en route vers l'école. ☕ À matin, c'est l'examen de service à la clientèle pis j'aide ma collègue comme je l'ai fait mardi. Pendant quasiment quatre heures, les élèves prennent ma pression, m'expliquent la prise de glycémie pis me montrent comment ajuster les différents dispositifs d'aide à la marche. La bonne nouvelle dans tout ça, c'est que je finis d'assez bonne heure pour revenir faire mon travail personnel chez nous. Ça franchement, j'aime trop ça. Avec mon café Dalgona pis ma radio en bruit de fond, je suis ben plus productive dans ma salle à manger qu'à l'école où y'a toujours quelque chose ou quelqu'un pour me divertir.

18h., c'est le suivi de Renaud avec l'infirmière chez Jean Coutu. 👂👂 Tout est ben beau mais les deux oreilles sont déjà rebouchées à 2%. À ste rythme-là, dans moins d'un an on va devoir se repayer une petite visite là-bas. Au moins, pour l'instant, l'héritier a retrouvé l'ouïe pis yé ben content de sa renaissance auditive.

655 nouveaux cas de COVID aujourd'hui. Aie, regardez-vous encore les nouvelles vous-autres ? Maudit que c'est déprimant.

  • Manque de personnel dans le secteur de la santé
  • Manque de main d'oeuvre un peu partout
  • Hausse des coûts dans tous les domaines 
  • Fraude de PCU
  • Féminicides 
  • Autochtones maltraités
  • Piéton happé à mort
  • Cycliste happé à mort
  • Autiste forcé à manger de la 💩
  • Fusillades
  • Racisme
  • Manifestations

J'ai hâte à vindredi. 🍷