lundi 31 mai 2021

Jour 445

Ma journée passe proche de mal commencer. En roulant vers l'école, sur Sherbrooke, avec mes confinés stagiaires, j'emprunte la voie réservée aux bus, taxis pis covoiturage. Ste voie-là, je l'utilise pratiquement jamais parce que j'ai pas le droit quand je suis tu seule dans mon char. Je fais mon traditionnel stop au Tim pis je rembarque dans ma voie sans me rendre compte qu'à partir de ste coin de rue-là, le covoiturage est disparu de la pancarte. Évidemment, ce qui doit arriver arrive, je me fais flasher les lumières par un char de police parké en retrait. 🚔 Sul coup, je comprends pas pourquoi y m'arrête mais en me levant les yeux, je réalise que le symbole de covoiturage est pu sur la maudite pancarte devant moi. 😬 En regardant le policier s'approcher dans mon rétroviseur, je chuchote aux enfants : "checkez ben ça la professionnelle à l'oeuvre." Devant le policier, je fais un peu l'innocente mais en réalité, je mens juste à moitié parce que la pancarte, je viens juste de la voir drette là pis quand je roulais, j'étais CERTAINE d'être règlementaire. Le policier prend mes papiers, fait ses vérifications pis revient me voir en me disant qu'y me donne pas de ticket pour aujourd'hui. Y me dit que c'est vrai, qu'on peut covoiturer jusqu'à la rue Bourbonnière mais de faire attention parce que la signalisation c'est évolutif. Ah oui ? Sérieux, c'est pas ben ben clair. Me semble qu'une pancarte "FIN DU COVOITURAGE" serait bienvenue. Je le remercie pis je décampe, dans la bonne voie. 😁

Ma journée à l'école est épuisante. J'enseigne à des élèves qui sont en train de s'approprier le logiciel pharmaceutique à partir de chez eux. C'est pas évident pour moi ni pour eux-autres. Y sont tout perdus dans les menus, cliquent sur n'importe quoi, choisissent pas les bonnes options pis sauvegardent quand c'est pas le temps. Moi, y faut que je comprennent leurs problèmes à distance pis que je les débuggent à l'aveuglette. Je sors de l'école à 15h30, brûlée. 🔥 Renaud pis Morgan ont pas encore fini leur journée faque je les attends une demi-heure dans le parking. Au moins, y fait beau pis y sont en train de faire quelque chose de constructif faque c'est ben correct. En embarquant dans le KONA, les héritiers aussi ont leur journée dans le corps. Au moins, y'ont pas l'air d'avoir d'effets secondaires liés à leur vaccin. De toute façon, nous-autres, chez nous, on a pas ça des effets secondaires. On a pas le temps. ⛔

En revenant à la maison, je décide de prendre un peu de soleil sul balcon avec un petit verre de vin restant de ma bouteille du weekend. 🍷 Y fait juste 20ºC mais y vente pas pantoute faque c'est confortable. À 17h30, je décide de me fermer les yeux dans ma chaise inclinable quelques minutes. Je me fais réveiller une heure plus tard par Renaud qui arrive d'en bas. J'y demande quesé qu'y fait là (c'est pas ma semaine) pis y me répond qu'il est venu se peigner. Moi, je suis à moitié endormie pis un peu perdue. Avec le bruit de la rue, j'entends qu'il est venu se BAIGNER. Je comprends rien. Y rit. Ça, c'est à cause de Morgan. Morgan, y trouve ça ben drôle que les français disent "se baigner" pour prendre un bain. 🛀 Depuis un bout de temps, chaque fois qu'y part se laver, y me dit qu'y s'en va se baigner pis on rit. On rit beaucoup chez nous. Bref, je comprends pas pourquoi Renaud est monté en haut pour se PEIGNER. Y me dit qu'y sort de la douche pis qu'en voulant se démêler la moumoutte, y'a cassé son peigne pis qu'en cassant son peigne, y s'est coupé le doigt. Y me montre son plaster l'air piteux pis me demande si en passant je pourrais pas laver ses lunettes. Aie quessé qu'y faut pas inventer pour se sauver d'un lavage de lunettes. Je vais la retenir celle-là. Se couper une main avec un peigne... 😂

dimanche 30 mai 2021

Jours 443-444

Jour 443 : Je me réveille à matin après une nuit coupée par les cris d'un gars qui gueulait sa vie en bas de chez nous à 2h du matin. 😠 Le gars criait tellement fort, j'ai jamais vu ça. En plus, y'était au téléphone. Aie si j'avais été son interlocuteur, ça aurait pas été long que je t'aurais flushé ça. J'espère au moins que la personne qu'il a appelée était pas en train de dormir. En tout cas, ça paraît que le couvre-feu est fini...

À matin, j'ai la mission d'aller chez IKEA, encore. J'ai besoin d'oreillers pour mon lit. Quelque part à l'automne passé, pendant que je me maquillais un matin, j'ai entendu une chroniqueuse à la radio qui disait que des oreillers, c'était bon deux ans pis qu'après, c'était trop plein d'acariens. Moi les acariens, j'ai toujours eu conscience de ça pis je vis très bien avec leur potentielle présence mais ste matin-là, le discours de la madame m'a écoeurée pis j'ai sacré mes oreillers à la poubelle net frette sec parce que ça faisait trois ans que je les avais. Ben oui, je suis folle de même. 😁 Ste jour-là, je m'en allais voir une stagiaire dans un Jean Coutu de Montréal-Nord faque vu que j'avais pu d'oreillers, j'en avais pris deux cheap sul boute d'un rack dans la pharmacie. Là hier, William m'a dit qu'il avait besoin d'oreillers pour sa chambre d'amis faque j'ai décidé de lui donner ceux-là pis d'aller m'en chercher d'autres. William a aussi besoin d'oreillers pour les taies décoratives de ses deux lits pis de coussins pour ses chaises de cuisine faque je lui ai proposé de m'occuper de ça vu qu'y travaille aujourd'hui pis qu'il a hâte que son appart soit enfin complètement prêt. Au IKEA, y'a pas mal de monde mais j'ai juste besoin d'aller en bas dans le marché. La mission se déroule à merveille. 11h30, je suis de retour chez nous avec toutes mes acquisitions.

Au retour, j'apprends une mauvaise nouvelle par ma cousine Martine : le décès de ma tante Germaine. 😢 Ma tante Germaine a eu 97 ans lundi passé faque c'est sûr que c'est pas une ben grosse surprise mais c'était une force de la nature pis je la voyais ben devenir centenaire. J'espérais aller bientôt la voir dans sa résidence quand ça serait permis. Ma tante Germaine a été ultra présente dans ma vie depuis que ma mère est décédée. J'ai, dans ma boîte à souvenirs, plus de cartes pis de lettres d'elle que de ma propre mère d'ailleurs. Depuis que j'ai 20 ans jusqu'à vla environ 3 ans, elle m'a donné de l'argent chaque année pour Noël pis pour ma fête. Je vais vous dire que certaines années, je l'attendais en maudit le cadeau de matante Germaine pour payer une facture ou m'acheter des bottes. Quand je suis allée en stage en France, en 1994, matante Germaine m'avait donné 300$ pour m'aider. Quand je me suis séparée en 2010, elle m'avait donné un petit quelque chose aussi. Matante Germaine prenait souvent de mes nouvelles. Elle retenait tout ce que j'y racontais, m'encourageait dans mes projets pis s'inquiétait de ma santé. Quand elle vivait encore dans sa maison, j'allais souvent la voir quand je passais à Shawinigan. On jasait pis on riait. Matante Germaine était toujours de bonne humeur pis elle avait aucune malice. Elle vivait dans la même maison depuis toujours, celle de mes grands-parents, en bas de la côte du curé à Almaville-en-bas. Shawinigan-Sud, jusqu'autour de 1940, ça s'appelait Almaville. Moi, j'ai pas connu ça mais les appellations Almaville-en-bas pis Almaville-en-haut sont toujours restées selon si tu restes en bas ou en haut de la côte. Matante Germaine était passablement connue dans son coin. Depuis une couple d'années, sa rue (Francoeur) portait même son nom. Les dernières fois, quand j'allais voir ma tante pis que j'y donnais des becs en partant, je me disais tout le temps que c'était peut-être ma dernière visite, en espérant que non. Matante Germaine a ÉNORMÉMENT travaillé dans sa vie pis le mot est faible. Son repos est amplement mérité. Matante, tu resteras toujours dans mes pensées. 💕

Après cette nouvelle, je mange quand même une petite bouchée en vitesse sul coin de la table pis je me lance dans diverses corvées : deux brassées dans ma nouvelle laveuse, lavage extérieur des portes patio de ma salle à manger pis arrosage de mes plantations sul balcon. Concernant ste dossier-là, je peux dire jusqu'à présent que mes fleurs sont belles, que ma carte plantée donne rien pantoute (ça fait juste cinq jours) pis que mon plant de tomates bonbons a pas trop l'air d'aimer la vie. À suivre. Je fais aussi un nettoyage éclair de l'intérieur du KONA. Dans les deux dernières semaines, j'y ai fait monter ma chum Katrine, mon frère, William pis les confinés. Je voudrais pas contaminer quelqu'un. C'est pas parce que ça va mieux que la COVID existe pu hein.

Y fait ben beau aujourd'hui mais j'ai aussi du pain sur la planche à l'intérieur. Pour que ça continue d'avancer chez nous, je me suis donné comme objectif de faire le grand ménage de ma cuisinette. Yé 13h. Ma motivation est un peu déficiente pis je suis pas sûre d'avoir le temps ni l'énergie de tout faire. Je commence tranquillement quitte à finir demain. Ce qui est le fun avec ma cuisinette, c'est que contrairement à d'autres pièces, ça paraît quand je la nettoie de fond en comble. C'est un peu sale dans mon four pis pas mal en arrière. Y'a des garnottes dans mon tiroir d'ustensiles pis ma Keurig a besoin d'une petite beauté. De fil en aiguille, j'en viens à tout faire sauf le frigo. 16h45, je prends une bière sul balcon avec William qui vient chercher sa commande IKEA. 🍺🍺 Maudit qu'on est ben la fin de semaine. Encore trois semaines de boulot pis ça sera fête tous les jours. En plus, à soir, c'est Morgan qui cuisine. La grosse vie.

À soir, Renaud pis moi on regarde un film ensemble. Jugez-nous pas mais depuis quasiment dix ans, on cherchait un film que j'avais loué aux enfants quand y'étaient pas mal plus jeunes. Ça avait joué chez nous en boucle pendant toute une fin de semaine pis les chansons nous étaient toujours restées dans la tête. Vla deux semaines, on l'a finalement retrouvé sur Amazon pis je l'ai commandé faque à 22h, on s'installe tout contents à la recherche de nos chansons. Beau moment. J'aime ça faire des activités avec mes gars, même regarder des films pour enfants de cinq ans. 😀

 

Jour 444 : Je mets mon réveil pas trop tard à matin parce que j'ai une course de bateaux qui part à 8h30. Mon frère pis moi on fait cinq courses en même temps. Des vrais fous. Évidemment, mon frère mène dans quatre sur cinq. 😄

Une fois mon bateau à l'eau, je me lance courageusement dans le lavage de mon frigo. Moi qui suis si propre, je comprends pas comment je peux en venir à avoir un frigidaire dégeulasse de même. On dirait quasiment que j'ai caché un cadavre dedans. Pourtant, me semble qu'on renverse jamais rien pis je passe souvent un torchon sur les tablettes. Mystère. Au bout d'une heure, yé propre comme à l'achat. Une bonne chose de faite.

Hier, j'ai beaucoup parlé de ma tante Germaine mais des matantes, j'en ai plein d'autres pis je les aime toutes. Du bord à ma mère, y'étaient treize enfants. Ça, ça fait du monde à la messe comme on dit. Ma mère avait six soeurs pis six frères pis c'était elle la plus jeune de la gang. Ma tante Germaine, c'était la plus vieille des filles. La deuxième plus vieille, c'était ma tante Lucile. Ma tante Lucile, décédée en 2010, avait un grand coeur. Je me rappelle qu'elle faisait de la bonne bouffe pis qu'elle cousait beaucoup. Quand j'avais mal aux genoux, ma mère m'envoyait chez eux pour prendre des bains tourbillon parce qu'elle avait décrété que ça me ferait du bien. Dans le temps, c'était vraiment hot un bain tourbillon. Y'avait même des lumières infrarouge dans sa chambre de bain. J'étais impressionnée. 😁

L'autre soeur à ma mère, c'est ma tante Monique. Elle, elle a eu 93 ans le 20 mai. C'est quand même pas rien ! Ma tante Monique, j'en ai déjà parlé. J'allais dormir chez eux quand mon oncle Jacques partait en voyage. On allait se baigner dans sa belle piscine creusée aussi, autant qu'on voulait, même avec nos amis. Ma tante Monique était drôle pis super fine. Ma soeur pis moi, on aimait ben imiter son rire. Quand on allait la voir, elle nous disait : "Bon les filles, imitez-moi donc !" Ma tante Monique aussi a été ben présente pour moi. Elle a magasiné ma robe de mariée avec moi. J'y avais demandé de m'accompagner parce qu'elle était raffinée pis ben coquette. Elle l'est encore. Quand j'habitais encore à Shawi pis que je me cherchais un appartement à Montréal, elle me prêtait son char. Un beau char en plus. Cher. Ça avait pas l'air de l'énerver pantoute. J'ai peut-être une leçon à tirer ici. Ah pis non, yé pas né celui qui va m'emprunter le KONA. 😁

La quatrième soeur, c'est ma tante Denise. Elle, elle va avoir 90 ans bientôt. Ma tante Denise était infirmière pis elle a pris soin de ben des membres de notre famille dans sa vie. Quand j'étais au secondaire, elle enseignait aux infirmières auxiliaires dans mon école. Dans ce temps-là, comme ben des jeunes de mon âge, je fumais en cachette. À cause de ma tante Denise, y fallait tout le temps que je me check pour pas me faire pogner. Grâce à elle, j'ai pas mal moins fumé que mes amis. En passant, je fume pu depuis que j'ai 19 ans. Je trouve ça vraiment dégueu. Ma tante Denise, c'est une grande tricoteuse. J'ai jamais vu quelqu'un tricoter vite de même. Elle a dû confectionner des milliers de vêtements pis couvertes dans sa vie. Elle en a même fait pour mes enfants. Ma tante Denise m'a déjà emmené en camping dans sa roulotte, au Lac-à-la-tortue. J'aimais ça aller là. Elle avait une laveuse dehors sur son terrain. Ça m'impressionnait ça aussi. 😁

La cinquième soeur, je l'ai pas connue pis ma mère non plus. Elle s'appelait Irène-Rita pis elle est morte en 1935, à neuf mois. Tout ce que je sais d'elle, c'est ce que mon grand-père a écrit dans ses mémoires : "Le 6 mai 1935, notre petite Irène âgée de 9 mois et 23 jours décédait de la méningite. Nous avions consulté le médecin mais il n'y avait plus rien à faire, elle était devenue aveugle par cette maladie qui avait duré 16 jours seulement. Pourtant elle avait une bonne santé et malgré que nous ayons encore 9 enfants vivants, ce deuil prématuré a causé un énorme vide dans la maison. Nous aurons toujours à l'esprit que Denis et Denise qui avaient 3½ ans à ce moment-là avaient échappés  à notre attention, on les a retrouvés au cimetière alors qu'ils tentaient de déterrer leur petite soeur avec des cuillères. N'est-ce pas émouvant pour des parents d'assister à une scène aussi naïve de la part de deux enfants. Le chemin à parcourir pour se rendre au cimetière était long pour ces jeunes mais le plus étonnant pour nous était de comprendre comment ils pouvaient se souvenir du trajet à prendre pour se rendre exactement à l'endroit où était enterrée leur petite soeur." Quand on regarde ça, c'est vrai que c'était une bonne trotte pour des enfants de cet âge-là. Y'avait pas Google map en plus.

La dernière soeur mais non la moindre, c'est Irène tout court. Ste matante-là, c'est encore une petite jeunesse. Elle vient juste d'avoir 79 ans. Ma tante Irène, je pense que c'était la soeur préférée de ma mère parce qu'elles étaient proches en âge pis avaient des enfants dans les mêmes âges aussi. Quand on était petits, on faisait beaucoup d'activités avec eux-autres. J'aimais ça aller chez eux parce qu'il y avait deux salons pis une chambre avec un lit qui sortait du mur. Une autre affaire qui m'impressionnait. 😁 Ma tante Irène m'a déjà aidée elle aussi. En 2010, elle m'avait donné des sous quand j'étais retournée à l'école. Dans ce temps-là, j'avais pas pantoute la situation d'aujourd'hui. Je demandais rien mais toutes les aides étaient bienvenues. Ma tante Irène, c'est aussi une fervente lectrice de mon blog. Elle commente souvent mes billets. Matante, je vais venir vous voir avec mon père après la pandémie. Y m'a dit l'autre jour qu'il aimerait ben ça. Photo de ma mère avec SA mère pis toutes ses soeurs.

Faque c'est ça pour les matantes. J'en ai du bord des Desaulniers aussi mais ça, j'en parlerai une autre fois parce que là, ça finit pu. Après dîner, grand événement, c'est la vaccination des confinés à l'aréna Martin Brodeur. Là-bas, tout est ben organisé pis s'enchaîne rapidement. Je vois que Renaud a l'air vaguement craintif. Y me semble un peu moins brave depuis qu'il a fait une réaction allergique à l'hôpital avec un choc vagal pis qu'il a dû recevoir de la médication intraveineuse. Pendant qu'y s'installe, j'espère qui prêtera pas attention au gars à côté de lui qui resort en chaise roulante avec de la glace dans le cou. Finalement, tout se passe bien pour les deux. On revient à la maison après l'attente réglementaire de quinze minutes. Rien à signaler pour le reste de la journée. J'ai ben assez jasé.

vendredi 28 mai 2021

Jours 440-441-442

Jour 440 : Encore sul taxi de bonne heure à matin pour aller reconduire Renaud pis Morgan à leur stage. Qui eut cru que je devrais aller virer à ma job tous les jours cette semaine même quand je travaille chez nous ? Qu'est-ce qu'on ferait pas pour nos enfants... 😍

Ma journée de travail à la maison se passe ben tranquille : rencontre en ligne avec une stagiaire, courriels, travail personnel... Ça sent la fin de l'année. Aujourd'hui, y fait ben chaud pis humide mais y'a surtout un maudit vent de chien. 🐶 J'aurais ben envie de profiter de mon balcon en fin d'après-midi mais c'est mission impossible.Y'a absolument rien de le fun avec un vent pareil d'autant plus qu'y commence à mouillasser autour de 17h. Résignée, je m'effouère un peu sul divan pis je somnole quelques minutes. Je pense que je commence à être fatiguée de mon année scolaire, de la COVID, de mon grand ménage, des travaux chez William pis de toutes les autres affaires que je gère.

Parlant de William, yé enfin tout ben installé. Franchement pour un jeune de 24 ans, yé pas pire pantoute. Aie, j'avais pas ça moi à son âge une "chambre d'amis". J'avais pas de char non plus, ni de fond de pension, ni de REER. En fait, j'avais même pas de job. La seule chose que j'avais pis que lui y'a pas c'est toutes mes dents. 😁 Farce à part, ces temps-ci, William me fait ben rire. Y me dit qu'y devient "boomer". L'autre jour, y s'est acheté un petit distributeur à savon pis y'avait hâte de mettre le savon dedans. Y s'achète des rideaux, de la literie pis des cadres. Dimanche, y s'est même fait des muffins aux carottes pis comme y fait jamais rien à moitié, y'en a fait SEPT DOUZAINES. Eh oui, un vrai boomer comme y dit. 😁

Aux nouvelles aujourd'hui, les statistiques COVID sont encourageantes avec juste un peu plus de 300 nouveaux cas. Le temps des permissions approche. Saviez-vous ça vous-autres que le déconfinement fait peur à ben du monde ? Moi, j'ai pas de misère à croire ça. C'est vrai qu'on est pu habitués de vivre comme "avant", d'avoir toutes sortes de mondanités pis de courailler partout. Y'a des gens qui trouvent que ça va trop vite (???), qu'y ont pas le goût de recevoir du monde chez eux ni d'aller en visiter pis qui veulent continuer à porter le masque plus longtemps. Ces gens-là, y'ont peur d'être jugés, taquinés, incompris pis inconsidérés. Aie si ça se trouve, p'tête ben que bientôt c'est des manifestations pro-masques qu'on va voir !

Jour 441 : Rien de nouveau sous le soleil aujourd'hui : travail à la maison, rencontre de stagiaires en ligne, la routine. Je sors en vitesse en après-midi pour acheter des caleçons à mes gars parce que Renaud est en pénurie. Quand c'est la semaine chez son père, y passe sont temps à venir en chercher ici. Je sais pas trop comment y fonctionnent en bas mais y'ont l'air à piger le linge direct dans la sécheuse pis Renaud me dit que quand y cherche, y trouve juste des boxers avec des "M" dedans. Ben oui, j'identifie leurs bobettes imaginez-vous donc parce qu'y portent la même marque, le même modèle pis la même grandeur faque y sont tout mêlés. Bref, ça coûte donc ben cher des maudits boxers ! 65$ pour sept paires. Comme Renaud dit "pour quelque chose qu'on voit même pas en plus"... 😁

À soir, je fais un Facetime avec mon neuveu Thomas, sa blonde Justine pis leur beau Émile, mon filleul qui a 4 ans aujourd'hui. À part un petit échange dans un cadrage de porte à Noël, ça fait un an pile que je les ai pas vus. Émile a grandi. Yé beau comme un 💜 pis fin comme tout. Je me permets une petite photo volée sur Facebook

Aujourd'hui 27 mai, c'est le dernier soir de couvre-feu. Mine de rien, l'abolition de ste contrainte-là ouvre la porte à plein de nouvelles possibilités. Demain, à Montréal, les terrasses des restos rouvrent. La ville va enfin reprendre un peu de vie. Comme je le dis tout le temps, je suis loin d'être malheureuse dans ma petite routine de confinée mais la perspective d'aller boire un verre ou manger une bouchée avec une amie me semble pas désagréable pantoute faque... à qui la chance ? 😁

Jour 442 : Départ de bon matin pour l'école avec les deux confinés pas mal déconfinés. Mon Tim est rouvert faque je passe prendre un Américano. ☕ La caissière me confirme que la COVID était pognée dans la place, d'où la fermeture. Aujourd'hui, j'enseigne de 8h à 15h pis les gars font leur stage. Toute la journée, je les croise un peu partout dans l'école en train d'accomplir différentes tâches pour leur superviseur. Y sont drôles pis beaux à regarder aller les deux ensemble. J'espère que leur superviseur est content d'eux-autres.

15h30, la journée se termine pour tout le monde. Renaud pis Morgan sont fatigués de leur semaine. Y faut dire que depuis quinze mois, y'ont jamais tant bougé. Sul chemin du retour, y me racontent leurs péripéties de la journée. Y sont contents pis de bonne humeur. Moi aussi. C'est vindredi, y fait beau, ça va ben. À soir, devant la TV avec mon verre de vin, je tombe sur Bon cop, Bad cop, film que j'ai vu une couple de fois mais que je me tanne pas de regarder. J'ai le projet de me coucher pas trop tard parce que j'ai pas mal de choses à faire demain. D'ailleurs, j'ai décidé de reporter ma coiffeuse d'une autre semaine. On dirait que ça me dérange même pu. En tout cas, y'en a du cheveux sur ste tête-là ! 😮

mardi 25 mai 2021

Jour 439

Premier jour de stage aujourd'hui pour les confinés. Leur stage a lieu à mon école mais pour faire exprès, je travaille de la maison. Je sors quand même à 7h30 pour les reconduire parce qu'évidemment, y'a eu un fuck avec les commandes de leur carte OPUS par la poste. Vendredi passé, j'ai trouvé les formulaires que j'avais envoyés à la STM, les photos pis le chèque dans ma boîte aux lettres parce que la secrétaire de l'école avait oublié d'indiquer la date sur les formulaires. Aussi ben dire que je suis retournée à go sans réclamer 200. D'ailleurs, à matin, sur le chemin du retour, j'arrête à l'école des gars pour demander des nouveaux formulaires. Y vont les signer après l'école pis je vais les poster encore une fois. Maudit que je suis tannée de me heurter à l'incompétence des gens ! 😠

8h30, je suis de retour pour un avant-midi de travail. Un peu avant dîner, mon frère arrive. Aujourd'hui, c'est la livraison de mes laveuse/sécheuse pis j'y avais demandé d'être là pour enlever la porte de la chambre de bain pis m'aider à brancher les appareils. Les livreurs sont supposés le faire mais chez nous, c'est drôlement aménagé pis je suis pas sûre que les boyaux qu'y vont fournir vont être assez longs. Y vaut mieux être prêt à toute éventualité pis avoir un frère sous la main. En fait, badluckée comme je suis, je suis pas certaine non plus de recevoir les bons modèles parce que pour ça aussi, y'avait eu un fuck lors de la commande. 😬

La livraison doit avoir lieu entre 12h40 et 16h40. Pour occuper mon frère pendant l'attente, je lui ai gardé deux-trois petites tâches. 13h., tout est fait pis on attend. 13h30, y dort ben dur sul divan pendant que moi je regarde Dans ses rêves, un film louche à Radio-Canada. On a plein de plans pour le reste de la journée mais on peut pas les accomplir tant qu'on attend les électros. Autour de 15h30, on décide de s'asseoir sul balcon pour guetter l'arrivée des livreurs. 

Le camion finit par se pointer autour de 16h. On est tout énarvés. Un des gars monte en haut pour checker de quoi ça a l'air chez nous pis l'ascension des électros commence après. Sans rien enlever à mon frère pis mon beauf, on voit tu suite que les gars, y l'ont l'affaire. Par contre, je miserais pas fort sur eux-autres pour diriger des hommes au Ministère des transports ou enseigner dans une classe primaire. À chacun ses talents.

Quand on achète chez Les spécialistes, les boyaux sont fournis pis c'est les livreurs qui s'occupent de tout raccorder. Ben (Benoît), est super minutieux pis me plug tout ça dans les règles de l'art avec ses mains nouères pis son masque dans la face. 😷 Faut dire que chez nous, c'est ben compliqué étant donné l'exigüité des lieux pis le fait que les machines doivent être inversées. En gros, la sécheuse est placée proche de l'entrée d'eau pis la laveuse devant la sortie de sécheuse. Si je place pas ça de même, je serai pas capable ouvrir la porte de la laveuse à cause de la vanité. Ben a l'air d'avoir chaud comme le criss mais yé patient, jasant pis super sympathique. Philippe, l'autre gars, attend dans le truck. Sul camion d'ailleurs, c'est écrit Sam Denis. Mon frère pis moi, on s'était déjà inventé tout un scénario dans lequel le bonhomme en train de brancher (le plus vieux des deux) devait être Denis pis le jeune Sam. Finalement, y s'appellent Ben pis Phil. Décevant. Au bout d'un bon trois quart d'heure, tout est en place pis croyez-moi croyez-moi pas, on m'a livré les bons modèles. 😃

Yé pratiquement 17h. quand Ben pis Phil filent. 😁 Mon frère pis moi, on a encore des missions à accomplir dont aller acheter une guirlande lumineuse pour mon balcon. Mon frère m'en a pris une chez Canac la semaine passée mais elle est ridiculement trop petite. Pendant l'attente de l'après-midi, on en a trouvé en ligne au Canadian Tire proche de mon Tim Hortons (rouvert d'ailleurs) faque on fonce là-bas. Ce Canadian Tire-là, c'est pas le plus proche de chez nous mais yé pas si loin. Rien que pour dire, la seule et unique fois que je suis allée là-bas, c'était justement avec mon frère en 1994 pour acheter, tenez-vous bien, un magnétoscope. Je me rappelle encore que mon père avait prêté sa Passat à mon frère pour qu'y vienne passer la fin de semaine chez nous mais il lui avait interdit de rouler avec dans Montréal. On était allés au Canadian Tire en autobus. Enfants modèles. Y faut dire qu'après lui avoir chacun accidenté un char, on filait tranquilles.

Au magasin, évidemment, on trouve pas les guirlandes convoitées même si l'inventaire sur internet indique 82 en stock. On demande au petit vendeur de nous trouver ça. Y disparaît dans le backstore, ou peut-être en Chine, pendant vingt minutes pis revient avec mes deux boîtes de lumières. 💡On paie pis on déguerpit. Un autre de mes plans, c'est de passer mon char au lave-auto en vitesse. À mon grand désespoir, le KONA est crotté pis je peux pu l'endurer de même. J'haïs ça aller au lave-auto tu seule faque on arrête en revenant chez nous. 18h15, on est de retour. On starte une brassée pour tester la laveuse pis mon frère installe les lumières pendant que je fais un BBQ.  On soupe avec les confinés qui sont revenus (avec leur père) brûlés mais contents de leur première journée de stage.

Autour de 20h., mon frère ramasse son stock pis repart vers Trois-Rivières. Y faut pas oublier que le couvre-feu est toujours en vigueur. Sul balcon, mes petites lumières se sont allumées. Ça éclaire pas tant mais le but c'est de faire cute, pas de me brûler les rétines. Demain soir, ça va peut-être éclairer un peu plus parce qu'elles sont solaires mais y'ont pas pu faire le plein aujourd'hui. En tout cas, mon frère a fait un travail de moine pour accrocher ça. C'est ni plus ni moins le festival de la Ty-rap. Je réalise que je vais devoir les enlever à l'automne pis les ré-installer moi-même au printemps. Je me demande si y'a pas un forfait du genre changement de pneus + guirlande. Bon, je dis ça de même hein. Vraiment juste de même. 😁

lundi 24 mai 2021

Jours 437-438

Jour 437 : Compte tenu des circonstances, je me réveille pas trop maganée. J'ai mal dans les mains, dans le cou, dans les épaules, aux omoplates, à un pied pis à la hanche droite. À part ça, ça va ben. 😁 Mon beau-frère, de son côté, a mal à une cheville pis yé un peu racké. Mon frère me dit qu'il a les bras pis les cuisses raides mais pas mal au dos. Fiou ! William lui, y'a un genre d'oeil au beurre noir mais on sait pas pourquoi. P'tête ben une conséquence de sa chirurgie. Maintenant que j'y pense, je me rappelle qu'une de mes collègues avait eu la même affaire après le même genre d'intervention. Bref, on est top shape. En tout cas, si vous déménagez, pensez à nous autres mais appelez-nous pas. 😁

Aujourd'hui, je voulais laver mon char, aller acheter des fleurs pis sortir marcher avec les confinés mais je peux pas avec mon isolement préventif. Je voulais faire un petit lavage mais je peux pas non plus parce que j'ai pu de laveuse. Je garroche au moins tous mes masques pis ceux des héritiers dans l'eau chaude du lavabo pour un trempage de quelques heures. Hier, y'a des "étrangers" qui sont rentrés icitt faque je refais une tournée de salubrité pis je re-nettoie ma chambre de bain. J'en profite pour laver l'emplacement de mes défunts électros question de remettre les nouveaux sur du propre mardi. Je finis ça avec la balayeuse pis la moppe à la grandeur vu qu'on a tous voyagé en souliers pendant le transport des électros. En un rien de temps, mon appartement est iso-Desaulniers. 😀

Mon après-midi se passe ben tranquille dans la maison, en confinée exemplaire, même si je sais pertinemment qu'une fois encore, on va juger mon risque faible pis me libérer. Au moins, on a une fin de semaine de trois jours. Y me reste un peu d'espoir d'en profiter demain. Un weekend de trois jours, ça change tout. Je me sens quasiment en vacances. En plus, même si je travaille cette semaine, je retourne pas à l'école avant vendredi. Ça c'est le fun. Linge mou, congé de maquillage pis repousse de cheveux gris seront à l'honneur. Je vais quand même tenter d'aller chez la coiffeuse samedi prochain. J'ai peur sinon qu'on m'accuse bientôt de négligence criminelle. 


Jour 438 : Autour de 10h., je reçois un courriel comme quoi mon isolement est fini, encore une fois. Bon, j'espère que c'est le dernier pour ce weekend. J'ai quasiment le goût de pu regarder mes courriels aujourd'hui. Je serais sûre d'être tranquille. 

Toutes mes affaires sont faites faque après dîner, je sors marcher un beau 5 km avec Renaud pis Morgan. Y fait beau, pas trop chaud pis y vente à peine. C'est parfait pour trotter un peu. De retour à la maison, je repars aussitôt acheter des fleurs pour mon balcon pis j'attrape un plan de tomates en passant. J'en avais déjà fait pousser dans un pot un été pis ça avait ben marché. Cette année, ça va être des tomates bonbons. J'ai jamais vu ça avant. Apparemment, c'est plus petit qu'un 10 cent. J'espère que ça va être bon, ou bonbon. 😁

À Noël passé, ma directrice m'a envoyé une carte de souhaits plantable. J'ai trouvé ça super le fun pis j'ai mis la carte de côté pour le printemps. Apparemment, y'a des semences dans le papier pis si je plante ça dans un pot de terre, ça va faire un bouquet. Là, c'est le temps que j'empote ça.  Un peu de terre, un peu d'eau pis je mets ça sul balcon avec mes deux autres pots. J'ai ben hâte de voir ce que ça va donner. Suspense. 😀


À soir, c'est Renaud qui nous fait des pâtes à l'italienne pour souper. Franchement, je pense qu'on a découvert ici un futur Ricardo. Sérieusement, yé vraiment bon pour reproduire ses petites recettes. Avec tout ça, le weekend tire à sa fin. J'en ai passé les deux tiers en isolement. Demain, le boulot reprend mais en matinée seulement. Mon compte à rebours descend vertigineusement. Yahou !!! 😃😃😃

samedi 22 mai 2021

Jour 436

J'en profite pour me lever à 8h30 à matin, étant donné que je suis pu utile à personne pour le déménagement. Le pire dans tout ça, c'est que toute la classe de mon élève en question est censée être en isolement préventif mais les élèves regardent même pas leurs courriels tous les jours pis encore moins le vendredi après-midi. Y doivent être tous en train de se promener partout depuis hier pis certains doivent même être allés travailler aujourd'hui. 😬

En ouvrant mon ordi vers 9h., je trouve des photos des deux joyeux lurons suivies pas longtemps après de photos du truck. 9h40, mon frère m'écrit qu'y partent pour Montréal dans dix minutes. Y sont en avance sur l'horaire. 🚚


10h. le camion est en route ! 10h30, mon frère embarque mon père qui l'a suivi en auto jusqu'à Trois-Rivières pendant que moi je fais la plante verte devant mon ordi. 🌿

Autour de 11h45, mon beau-frère me texte qu'y rentre dans Montréal. C'est prévu que les gars viennent quand même chez nous pour prendre mes laveuse/sécheuse. À matin, j'ai fait le tour des pitons de lumière pis des poignées de portes. J'ai lavé toute ma chambre de bain  pis changé mes serviettes.  En jasant avec lui au téléphone, je reçois le courriel de l'école comme quoi je peux reprendre mes activités normalement. Les gars arrivent. En montant les marches, mon frère se rend compte que le diable va jamais pouvoir tourner sur les paliers avec les électros dessus. C'est le cas de le dire, dans mes escaliers, le diable sera pas yable. 😀 On dîne en vitesse pis mon frère part avec mon beauf acheter des straps au Canadian Tire. On met pas beaucoup de temps à se rendre compte que malgré leur bonne volonté, les deux comparses sont pas des vrais déménageurs. La descente de la sécheuse se fait sans trop de problèmes mais celle de la laveuse s'avère périlleuse pis épeurante. Y faut dire qu'elle doit peser 200 livres. Moi je suis dans tous mes états en les regardant aller. Mon beauf est gros comme une graine pis mon frère a une hernie discale. Je suis stressée comme quand mes enfants faisaient des gros manèges à La Ronde pis que moi je restais deboute en bas en leur criant de se tenir comme il faut tout en braillant à moitié.


15h. le convoi prend la direction de Longueuil. Mon frère pis mon père sont dans le truck, mon beauf est dans son char pis moi dans le KONA. 🚚🚗🚙 Arrivés chez William, la joyeuse ribambelle se remet à la tâche. On commence ça avec la montée de la laveuse, attachée sul diable. 😈 Les gars forcent comme des boeufs. L'escalier est à pic comme la face d'un singe. Y fait chaud comme le maudit dans les marches. C'est pas long qu'on réquisitionne mon aide. Ben oui, moi, avec mes 115 livres pis mes petits poignets, y faut que je participe à l'ascension de la laveuse. Reculant devant rien, je prends place à côté de mon beauf. Y faut ben que je me fasse pardonner le fait que moi je dormais encore à matin quand eux-autres chargeaient les meubles à Shawi. Dans l'escalier, mon frère tire pis nous autres on soulève. La laveuse monte lentement pis pas sûrement que ça. On finit par atteindre le sommet. On se peut pu. Les gars sont tellement contents de ma performance qu'on remet ça avec la sécheuse, la cuisinière pis le frigo. Pendant ce temps-là, William monte des plus petits items pis mon père supervise, en parlant très fort comme toujours. 🎤

17h30, tous les meubles sont en haut. Le frigidaire pis le poêle sont lavés. La base de lit est assemblée pis les laveuse/sécheuses sont pluggées. William teste un lavage qui s'avère concluant. La bonne humeur est au rendez-vous. C'est l'heure de la bière. 🍺

18h et quelques, c'est l'heure du départ. Tout est fait. William est ben content pis moi aussi. Mon frère pis mon beau-frère ont l'air brûlés. Mon père est au beau fixe. William a la yeule enflée. Moi j'ai déjà mal partout pis j'ai une main qui saigne. Franchement, tout le monde a travaillé super fort. Je me considère vraiment chanceuse d'avoir reçu toute cette aide-là. Je plains sincèrement les gens qui ont peu ou pas de famille. Dans la mienne, je vous l'ai déjà dit, y'a juste des gars. Franchement, ça comporte de grands avantages. 😀

Yé pas loin de 19h quand je reviens chez nous. Je me sers un verre de vin pis je me fais une sandwich aux tomates. En ouvrant mon ordi, je trouve un courriel de l'école. Y'a un cas positif dans l'autre groupe auquel j'enseigne faque devinez quoi ? Me revla en isolement préventif. J'ai même pas eu huit heures de liberté. Criss de COVID. 😠

vendredi 21 mai 2021

Jour 435

Jour 435 : Je suis pas mal fatiguée quand mon réveil sonne à 5h30 mais je suis motivée à me lever parce qu'aujourd'hui, j'ai un projet le fun c'est à dire partir chez mon frère après la job. 🚗 Demain, pour ceux qui ont suivi la patente, on déménage les meubles achetés par mon père de Shawinigan vers Longueuil chez William. Comme y faut être chez mon père à 8h30, mon frère pis moi on a convenu que j'irais coucher chez eux à soir. En faisant ça, on commet pas une grosse illégalité parce qu'on est tous les deux des personnes seules pis vaccinées en plus. À soir, on va souper ensemble, boire du vin, aller marcher pis sans doute rire, comme d'habitude.🍖🍷👫😁

La journée de demain s'annonce chargée à cause des déplacements pis du couvre-feu. Le programme a été établi à la minute près d'une main de maître, par le grand manitou de l'organisation, j'ai nommé mon frère. ⌚

Le plan :

8h30 : On arrive chez mon père au Château Bellevue avec le camion. 🚚 En raison du déménagement, on a une permission spéciale pour rentrer dans la résidence, avec masque pis visière bien entendu.  Mon frère charge les gros meubles dans le camion avec mon oncle Louis pis moi je m'occupe des plus petits articles. Jusque là, ça va ben. On a un diable pour charrier les meubles pis au Château, y'a des ascenseurs. Les meubles en question sont au cinquième étage mais là bas, y'appellent ça le cinquième + 1. C'est un peu compliqué comment y comptent les étages là-dedans. 😁

10h30 : On part vers Montréal direction chez nous. En arrivant, on dîne des sandwichs que je vais aller acheter tantôt en finissant de travailler pis après, mon frère descend mes laveuse/sécheuse du TROISIÈME avec mon super beauf qui nous rejoint ici.

14h30 : On part direction Longueuil, probablement dans le tunnel à moitié bouché. On monte tous les meubles au DEUXIÈME chez William qui lui, en passant, a pas le droit de forcer à cause de sa chirurgie. Mon frère plug les laveuse/sécheuse pis assemble la base de lit avec un peu tout le monde.

Quand tout est fini (y peut être assez tard), mon frère pis mon père repartent en truck à Trois-Rivières. Rendu là, mon père reprend son char pis continue direction Shawi tandis que mon frère ramène le camion pis s'en retourne chez eux. De son côté, mon beauf retourne à Sorel pour 21h30 pis moi je repars à Montréal. La journée va sans doute être éreintante pis parsemée d'imprévus mais William va avoir enfin tous ses meubles pis ça va être le fun de se voir tous. En passant, à part William, tout le monde est vacciné. On va porter nos masques (à 30º dans les marches) pis faire ben attention. 😷😷😷😷😷

Ça, c'est demain. D'ici là, j'enseigne toute la journée à mes élèves qui sont à distance. Après un avant-midi sans histoire, ma chum Katrine pis moi on sort s'acheter du fast food au Lafleur parce que la cafétéria est fermée une fois de plus. On mange ça à l'ombre pis au vent, assises sur une estrade dans le terrain de soccer à côté de l'école. Mon cours de l'après-midi se passe super bien jusqu'à ce qu'une élève, une demi-heure avant la fin, m'envoie un chat privé dans lequel elle me dit : "En passant madame, j'ai fait un test COVID pis je suis positive." En l'espace de dix secondes pis treize mots, tous mes projets s'envolent. J'avertis la direction sur le champ. J'ai vu l'élève en personne lundi. Quinze minutes après, je reçois un courriel. Y faut que je me confine en attendant l'enquête de la santé publique. Je sais pertinemment que mon risque va être jugé faible pis que dans 24 heures on va me dire que tout est beau mais en toute bonne conscience, je peux pas me pointer demain matin dans une résidence pour personnes âgées pis mentir sur les questions d'usage à l'entrée. 😬

Je reviens chez nous pas ben ben contente. Une affaire de même, ça commence assez mal un weekend de trois jours. La dernière fois, j'ai eu le feu vert pour sortir après 24 heures. Maudite COVID de marde. On va se le dire, c'est vraiment une criss de cochonnerie cette affaire-là. À soir je mange des pâtes Sidekick tu seule chez nous parce que mon épicerie est pas faite pis j'ai pas le droit de sortir. Le déménagement est en train de s'organiser sans moi. On peut pas canceller le camion sans frais pis ça fait un mois et demi que William a pas de meubles. En plus, mes nouveaux électros arrivent mardi. Y faut que les autres sortent. Mon beauf va s'occuper d'acheter à dîner pour tout le monde. Mon frère a préparé son kit pour demain. J'ai définitivement la meilleure famille qui soit. Demain, William le pirate va finalement être tout installé.

jeudi 20 mai 2021

Jours 433-434

Jour 433 : Travail à la maison aujourd'hui. Au programme, une rencontre en ligne avec une stagiaire à 8h à matin pis une autre rencontre à 16h. Entre les deux, rien à mon horaire. J'en profite pour aller me faire faire les ongles pis prendre une marche avec Morgan qui avait pas pu marcher dimanche. À l'heure à laquelle on sort, y fait pas tant soleil mais le temps est pas mal pesant. Un p'tit vent serait pas de trop.

À soir, je fais du rattrapage d'épisodes de Si on s'aimait. Je suis pas fière mais je me suis laissée embarquer dans cette émission-là qui joue quatre soirs par semaine. Le concept, pour ceux qui connaissent pas, c'est d'accompagner des célibataires dans leur démarche pour SE comprendre pis éventuellement trouver un partenaire. Là-dedans, comparativement à des émissions comme Occupation Double, les candidats sont plus vieux, plus sérieux pis surtout plus intelligents. La sexologue qui participe à l'émission est intéressante à écouter. Guillaume Lemay-Thivierge pis Émilie Bégin sont super sympathiques. Bref, ça me divertit faut croire.

584 nouveaux cas de COVID aujourd'hui. Ça fait un petit boute que j'ai pas suivi les chiffres exacts mais je sais que ça va ben depuis plusieurs jours. Tous les espoirs sont permis. 😀😀😀

Jour 434 : En quittant la maison à matin, j’ouvre machinalement la radio pis je me rends compte que j’ai fait ça toute la semaine, comme d’habitude, comme quand Juliet était là. Ça me fait penser, quand on y réfléchit bien, quel chien ou chat a déjà pu dire à son maître qu’il aimait ça écouter la radio toute la journée ? Si ça se trouve, les animaux sont contents d’être tranquilles, sans aucun bruit ? Si ça se trouve, y sont écoeurés d’entendre la maudite radio ? Si ça se trouve, on leur fait jouer CHOM mais y préfèrent Rythme FM ? Si ça se trouve, nos animaux se croisent les pattes le matin en se disant « j’espère qu’elle allumera pas la maudite radio avant de partir » ? Que de questionnements en ce jeudi matin…

Aujourd’hui, c’est l’examen de logiciel pour mon groupe de six élèves à qui j’enseigne depuis janvier. Y se pointent tous dans ma classe visiblement stressés. Mon examen va mettre un terme à leur formation. Après, y partent en stage pis c’est fini. C’est la dernière fois qu’y se voient « tous » ensemble aujourd’hui. Y’a de la fébrilité dans l’air. Les examens, c’est quasiment plus épuisant pour le prof que pour les élèves.

Je quitte autour de midi pour accompagner William à sa chirurgie dentaire. Le pauvre enfant s’était pété une incisive (palette) quand y’était petit. La dent est morte pis la racine avec. Ça a toujours été prévu qu’y devrait faire arranger ça à l’âge adulte. Yé rendu là. Cette réparation-là, c’est pas une mince affaire. Ça va s’étendre sur un an pis plus de 5000$. Aujourd’hui, la chirurgienne arrache sa dent pis y fait une greffe osseuse. Moi j'attends en dehors de la clinique assise à l'ombre sur ma chaise pliante. Y fait chaud pis collant. 🌞 William sort au bout d'une heure et demie, la babine enflée pis une dent en moins. Dans deux semaines, quand ça va être "guéri", y vont y donner un genre de partiel à porter pour cacher le trou jusqu'à ce qu'y reçoive son implant dans un an. D'ici là, y'a une autre greffe à venir pis d'autres étapes que je connais pas. En attendant, y ressemble un peu à un pirate.

La circulation est pas mal au ralenti quand je reviens chez nous par le tunnel à 15h30. Je prends mon mal en patience, en écoutant de la musique, sachant que je peux rien faire de plus. Franchement, je me demande vraiment d'où viennent pis où vont tous ces chars alors qu'on est supposés être en télétravail autant que possible. Tout ce trafic représente vraiment un mystère, comme celui du caramel dans la Caramilk.

À soir, je suis complètement brûlée. Y faut dire que je me suis réveillée à 4h15 à matin, que j'ai pas redormi, qu'y fait pas mal chaud pis que j'ai couraillé toute la journée. J'accomplis quelques corvées pis je sors les ventilateurs pour l'été. Ça va ben dormir cette nuit, avec la ptite brise artificielle combinée au vent de la rue Beaubien. 

Bonne nuit les amis ! 🌜

mardi 18 mai 2021

Jours 431-432

Jour 431 : Deuxième réveil sans Juliet. D’habitude quand je me maquille le matin, elle fait des va-et-vient dans la chambre de bain pis quand j’ouvre mon garde-robe de chambre pour prendre du linge, elle se précipite en courant pour se cacher dedans. À matin, avant de partir, j’ai le réflexe de vérifier où elle est pour pas l’enfermer quelque part. Ça va me passer. 😕

Je travaille à l’école toute la journée pis ça me change les idées. Je dîne avec mes collègues. J’ai faim. À 16h., j’ai pas trop hâte de revenir chez nous. Juliet sera pas en arrière de la porte, heureuse de me voir apparaître. Maudite affaire. Dire que j’aimais pas tant ça avoir un chat. Je me rendais pas compte à quel point elle prenait de la place, à quel point c’était ma coloc. N’empêche, je prévois pas avoir un autre chat. Pas tu suite en tout cas. ⛔ Je trouvais ça contraignant de me faire toujours réveiller le matin. J’étais tannée des graines de litière qu’on trainait partout parce qu’elle était dans un passage. En plus, asteur, c’est mal vu de faire dégriffer un chat. Depuis que je sais que c’est une amputation qu’on leur fait, je veux pu contribuer à ça. D’un autre côté, je suis pas plus en faveur de me faire décrisser briser toutes mes affaires. Si un jour je change d’idée, y faudrait que j’adopte un chat qui est déjà dégriffé par la faute de quelqu’un d’autre. 😁

Y fait beau aujourd’hui faque ça remonte un peu le moral. Je me permets une bière avant souper pis je mange une salade de l’épicerie avec des noix pis du fromage dedans. En fouillant dans ma sacoche, je tombe sur la facture du vétérinaire. Je remarque que le poids de Juliet est inscrit : 6.12 kg. Ça, c’est même pas 13 livres et demie. Quand je l’avais mise au régime, en 2018, elle arrivait à 17 livres. Je suis contente de voir que grâce à mes efforts pis aux siens, ça avait marché. Dans le temps, le vétérinaire m’avait dit que si elle maigrissait pas, elle ferait du diabète, de l’arthrose pis qu’elle développerait d’autres problèmes de santé. Je l’avais mise à la diète sur le champ, pour la garder longtemps pis en santé. 😟

Avant de me coucher, je regarde un épisode de la troisième saison de M’entends-tu ? Cette série-là, c’est vraiment excellent. Quand j’avais commencé la saison 1, j’étais pas trop sûre. Je trouvais les trois filles ben vulgaires pis misérables. Je regrette pas d’avoir continué. Les personnages évoluent. Les filles sont attachantes. Ça ouvre les yeux sur le style de vie du pauvre monde, sur les gens baldulckés, mal partis, mal aimés, qui sont pas si niaiseux mais qui savent pas trop quoi dire ni trop quoi faire de leurs journées. Aujourd’hui, je tombe sur une scène savoureuse dans laquelle France Castel pis Guylaine Tremblay jouent deux lesbiennes sans aucune classe. Les deux vétéranes sont fameuses dans leur rôle. Les p’tites nouvelles actrices aussi. J’adore. 💚

Je me couche à soir sans ma Juliet. À partir de demain, j’en parle pu. Je vais essayer du moins. Souvenir de ma belle fille, en 2020.

Jour 432 : À matin, c’est l’examen final de législation pour mon mini-groupe de trois filles. Je me déplace à l’école pour les surveiller. Toujours orpheline de Tim Hortons, j’apporte un café de la maison. C’est une matinée tranquille. Je dîne avec mes collègues pis je reviens travailler chez nous pour l’après-midi. À 15h30, on a une réunion d’équipe en ligne. Je me prends une petite pause de trente minutes juste avant pis j’en profite pour sortir mon linge d’été. Y commence à faire chaud. Les vêtements gris, noirs pis les lainages, ça commence à être out. En plus, François Legault va sans doute annoncer des bonnes nouvelles à 17h. On a des chances de bientôt aller chiller sur les terrasses. Avant ce grand retour dans la civilisation, y va quand même falloir que je passe chez la coiffeuse sinon, je risque d'être interdite d'accès en public. ⛔ J’ai abandonné le projet pour cette semaine vu que j’ai pas le temps quand je travaille pis que samedi on déménage les meubles de William. Pour les prochains jours, je vais miser sur ma beauté intérieure. 😁

17h., les mesures attendues sont annoncées. Le couvre-feu prend enfin le bord la semaine prochaine. Les autres assouplissements vont suivre. L'été se dessine bien. Les vacances approchent. J'ai hâte !!! 🌞🌞🌞

dimanche 16 mai 2021

Jour 430

À matin dans mon lit, j'ai pas envie de me lever pantoute. J'ai pas envie de voir que Juliet est pu là. D'habitude quand je me lève, elle me suit aux toilettes pis elle se gratte la tête sur la poubelle. Ça m'énerve d'ailleurs. Après, elle me suit en faisant du bruit jusqu'à temps que je lui donne à manger pis quand je déjeune, elle a l'habitude de regarder dehors par la porte patio de la salle à manger. Je sais d'avance que ça va être déprimant à matin. JE suis déprimée. 😢

Je finis par me lever sans beaucoup d'entrain. J'ai des affaires à faire aujourd'hui pis y faut que je les fasse. Hier, je devais faire le grand ménage de ma chambre de bain mais j'ai pas eu la motivation ni l'énergie. Je me mets là-dessus à 9h. Ma chambre de bain est jamais ben sale. Je l'entretiens toutes les semaines, comme tout le monde je suppose. Par contre, ça fait pas de mal de temps en temps de laver les murs, la céramique dans la douche, les serviettes décoratives pis l'intérieur des deux pharmacies pis de la vanité. Je frotte intensivement pendant une heure avec un spray javelisant pis la porte fermée pour pas réveiller les confinés. Y fait chaud kel criss pis les yeux me piquent. Je suis pas fâchée quand je sors finalement de là. Je me sens désinfectée jusqu'à l'intérieur.

À 10h., j'embarque sur la balayeuse pis la moppe. J'en profite pour enlever tous les poils dans le coin de divan à Juliet. Ma Juliet, elle se couchait quasiment tout le temps à la même place, sul dossier. Je trouvais ça pratique parce que ça mettait pas de poils là où on s'assit. Ça me fait ben ben bizarre de pu la voir là. On trainera pu jamais des garnottes de litière partout dans la maison. Ça aussi ça m'énervait. Juliet allait beaucoup dans sa litière parce que c'était un chat qui avait toujours bu énormément, sans doute à cause de ses problèmes de rein. Elle devait avoir ça depuis ben longtemps. Je me rappelle que dès que je l'ai eue, en 2012, mon chum de l'époque, me disait tout le temps qu'il avait jamais vu ça un chat qui buvait autant. Lui aussi y buvait pas mal d'ailleurs. 😁

Après dîner, Renaud m'aide à installer un Displate dans la chambre de bain. Connaissez-vous ça des Displates ? C'est des espèces de tableaux en métal qui tiennent avec un aimant collé sul mur. Comme c'est aimanté, tu peux aisément le replacer plus haut, plus bas ou même de travers. C'est Renaud qui m'a fait connaître ça. Depuis deux ans que j'ai repeint ma chambre de bain, je cherche quelque chose à accrocher dedans. Sul site, y'a énormément de choix. Je cherchais quelque chose de simple, dans les couleurs de ma chambre de bain. C'est ça que ça donne.


William en a commandé un pour sa cuisine aussi.

Après notre super installation, Renaud pis moi on sort marcher un beau 5 km. Renaud parle ÉNORMÉMENT. Ça me change les idées. Y fait beau. C'est le fun. 🌞🌞🌞


À soir, mes gars commencent leur semaine chez leur père. Me vla tout fin seule. J'ai mangé un yogourt grec sans gras pour dîner pis une poignée de Gold fish avec deux verres de vin pour souper. J'ai pas envie d'aller travailler demain.