lundi 29 juin 2020

Jours 108-109

Jour 108 : Journée relativement tranquille à terminer mon ménage de la semaine. Le temps est pas très sûr. J'ai comme pas le goût de sortir. En plus, c'est humide kel criss... J'ai envie de laver mon char mais je l'ai fait la semaine passée pis je veux pas abuser sur l'eau potable. Je voudrais pas non plus que mes voisins pensent que je suis crack pot, ce que je suis, vous le savez, en ce qui concerne mon auto pis le nettoyage en général. 😵

J'ai fini La casa de papel depuis quelques jours faque y me faut une nouvelle série. Je décide de rester en terrain connu pis je starte Station 19, une série dérivée de Grey's anatomy. Y'a trois saisons de sorties. J'en regarde huit épisodes juste aujourd'hui. Ça va être vite expédié. On va pouvoir dire que j'ai été assez productive récemment sur les séries. En plus de quelques nouvelles découvertes, j'ai aussi regardé onze vieilles saisons de Grey's anatomy. Pourtant, j'ai aussi eu le temps pour plein d'autres choses....

Les gars repartent en bas à soir faque c'est ma semaine toute seule qui commence. J'ai quand même pas mal de projets en vue. Moi franchement, dans la vie, je vois pas le temps passer. Je m'ennuie jamais. Morgan pis moi, on avait prévu aller marcher à soir mais y mouillasse un peu. Il me texte à 20h. pour savoir ce qu'on fait pis j'y propose d'aller s'acheter quelque chose au Dairy Queen pis de faire un petit tour d'auto par la même occasion. Moi, je prends un simple petit cornet pis lui, un Blizzard aux biscuits Oreo. On savoure ça en jasant pis en roulant tranquillement. 

Jour 109 : Dîner de fin d'année avec mes collègues chez l'une d'elles à Vaudreuil.  Je me lève pas trop tard pour m'arranger un peu, question de faire oublier ma repousse de plus en plus apparente. À la mi-mars, j'étais déjà due pour ma teinture faque imaginez... J'ai rendez-vous avec ma coiffeuse le 8 juillet. Y me reste encore quelques jours à patienter. J'ai de plus en plus hâte de retrouver une couleur qui a de l'allure. Y'a quand même des esties de limites ! Même Juliet a l'air de trouver que je fais dur.

Chez ma collègue Anik, on est une dizaine. On passe tout l'après-midi dehors à jaser, boire pis beaucoup manger. Avec notre fin d'année à distance pis tous les rebondissements des derniers mois, on mérite vraiment un petit moment en gang pour relaxer pis se souhaiter bonnes vacances. On sait pas encore comment se passera notre rentrée en août. En fait, j'ai même pas de certitude que je travaillerai. D'habitude, on signe nos contrats à la fin juin pour l'année qui s'en vient. Cette année, personne a signé. Je suis quand même optimiste. Je vais profiter de mon été pis on verra à la fin août. S'inquiéter empêche pas les affaires plates d'arriver de toute façon. Vous penserez à cette image la prochaine fois que vous vous inquiéterez. 


En revenant chez nous à 17h30, je jette un oeil dans ma boîte aux lettres. J'ai toujours pas reçu mes masques Airoldi. Les délais sont vraiment longs pour des produits qui sont censés être fabriqués ici. J'en ai pas tant besoin vu que je sors pas beaucoup en public mais j'hais ça attendre après quelque chose. C'est comme ma paie pour mes petites heures faites à l'hôpital fin avril. J'en ai toujours pas vu la couleur. Heureusement, j'en ai pas vraiment plus besoin que les masques. On verra ben qui arrivera en premier. Les paris sont ouverts. 😷💲

J'ai ben trop mangé ce midi faque à soir c'est vino pis Gold Fish. Ben en masse.

samedi 27 juin 2020

Jours 106-107

Jour 106 : À soir, ma repousse de cheveux gris pis moi on est de sortie. Ça fait longtemps que je suis censée voir mon amie Julie faque c'est aujourd'hui que ça se passe. J'ai deux amies Julie. Celle-ci, je l'ai connue en deuxième faque on va l'appeler Julie2. Julie2, je l'ai rencontrée quand j'ai commencé à travailler à l'hôpital. Je trouvais qu'elle avait pas l'air sympathique pantoute. Au fil du temps, elle est pratiquement devenue ma meilleure amie dans la pharmacie. Comme quoi y faut pas toujours se fier à notre première impression... Julie2 aime beaucoup recevoir pis elle fait de la très bonne bouffe. Malgré les nuages, la météo est de notre bord. On prend l'apéro dehors pis on rentre juste le temps de manger. On passe tout le reste de la soirée dehors à boire pis jaser. Julie2 pis moi, on a toujours plein de choses à dire. Première nouvelle que j'ai, yé 22h. Julie2 est responsable de prendre des selfies de nous deux. Nous voici hier : deux beautés naturelles. 😍👭



Voici quelques photos prises dans les dernières années.

2019

 2018


2017

Jour 107 : Aujourd'hui, ça fait dix ans que je me suis séparée pis dix ans que je vis dans cet appartement-là. Quand je suis partie, j'ai pratiquement tout laissé à mon ex. Je voulais pas que mes enfants disent un jour : "Nous autres quand on était petits, notre mère a sacré l'camp avec les meubles pis les décorations..." Faque vla dix ans, j'avais quasiment pu rien : pu de meubles, pas d'auto, pas d'argent, pas de job... Heureusement, j'avais le plus important : mes enfants, ma famille, mon amie Julie1, mon set de chambre vintage (voir jour 40) pis ma motivation. Avec ces cinq affaires-là, j'ai fait des miracles. Je peux dire que ma vie a viré boute pour boute ! Photo de cette époque, quelques semaines avant de commencer mon cours en pharmacie. J'étais plutôt slim ! Quoique ce jean me fait encore. C'est mon "gauge" pour voir si j'engraisse. Ben mieux qu'une balance...

Ce matin, j'entreprends de dépoussiérer un peu parce que les maudites constructions ont vraiment beaucoup cochonné à l'intérieur. Heureusement, ça l'air enfin fini. Y manque juste à peindre les lignes au milieu des voies mais ça doit pas être trop salaud. Pour l'instant, y'ont collé des POST-IT... 

J'ai pas encore vu le show de la St-Jean faque je regarde ça sur mon ordi cet après-midi. Comme mon hyperactivité m'interdit de faire une seule chose à la fois, je fais du coloriage en même temps. J'arrête au bout de deux heures parce que j'ai des crampes dans la main pis que c'est l'heure du vino pis de faire à souper. Vla encore une journée que j'ai pas vue...

jeudi 25 juin 2020

Jour 105

Je me lève à 10h. à matin mais heureusement, les gars dorment encore faque je me sens pas trop cheap d'avoir paressé. Je sais pas d'où je tiens cette idée que c'est grave de me lever après eux mais c'est de même.

Cet après-midi, j'hésite entre aller marcher ou colorier mais on dirait que la température m'inspire plus ou moins confiance.  Je m'installe finalement pis je crayonne un bon deux heures. Colorier me rend vraiment zen. J'écoute de la musique pis je pense à rien d'autre. Chanson du jour : 


Y'a une suite aussi. La même toune mais ça raconte la fin de l'histoire du gars. 


J'arrête tout à 16h. parce que Renaud a un rendez-vous chez l'orthodontiste. Le suivi étroit est fini depuis un boute mais faut y aller aux six mois pour checker la patente pis ajuster son appareil nocturne. L'ortho est quand même assez loin de chez nous : Jarry pis St-Laurent. Aujourd'hui, on galère un peu pour se rendre à cause des maudites constructions. Faut savoir que dans ste boute-là, ça fait au moins cinq ans que Jarry est en travaux. Cet après-midi, c'est pire que pire. À un moment, je roule carrément dans l'autre sens, c'est à dire vers chez nous. C'est quand même assez contre-productif. Pour pas que Renaud manque l'école, depuis quasiment huit ans, on a toujours eu nos rendez-vous à 17h., heure de pointe. Ça nous prend souvent une bonne heure pour nous rendre mais c'est pas grave. Avec les années, j'en suis venue à apprécier ces trajets mensuels pendant lesquels on jasait pis écoutait de la musique. On finit par aboutir à destination. Le rendez-vous se passe bien. On doit y retourner une autre fois dans six mois pis ça va être fini. Je vais devoir faire mon deuil de nos sorties orthodontiques. Je suis nounoune de même. 😜

Je m'effouère sul divan après souper pis y me pogne l'envie subite d'aller marcher. J'ai pas marché depuis deux bonnes semaines. La semaine passée, j'avais trop mal au dos pis après, la canicule a embarqué. À soir, les conditions sont idéales pour sortir. On est super bien dehors. Y'a vraiment beaucoup de monde dans les parcs. La vie a complètement repris son cours. 


En marchant, je repense à toutes ces semaines de confinement. Étrangement, y va m'en rester quelques beaux souvenirs...
  • Pratiquement pas de réveil-matin depuis la mi-mars
  • Mes rendez-vous improvisés avec William pour le voir à deux mètres
  • Des heures de jeu avec Renaud et Morgan
  • Des marches très souvent toute seule mais parfois avec l'un ou l'autre de mes gars
  • Les photos hebdomadaires de mon frère
  • Les longues discussions téléphoniques avec mon père
  • Les Facetime impromptus avec mon beauf
  • Le visionnement de séries en rafales
  • Plein de cafés Dalgona 
  • Les potages aux légumes défraîchis
  • Les longs après-midis de coloriage
  • Les petits spectacles en plein air devant la résidence de personnes âgées...
   
Aie, j'ai quasiment hâte à la deuxième vague moi là !

mercredi 24 juin 2020

Jours 103-104

Jour 103 : Le vacarme a fini assez tard hier soir devant chez nous pis dès 4h. ce matin, y'avait du monde à l'oeuvre pour enlever les entraves. Y'a encore tout un bord de la rue à faire. On va sans doute avoir droit à un autre concert de marteaux-piqueurs d'ici quelques jours. ⛔🚧🚩⛏⚠⛖

La chaleur de la dernière semaine commence à me peser. J'ai beau avoir l'impression de bien la supporter, je pense que ça épuise à la longue. Dans mon appartement, la température des pièces varie entre 33ºC et 35.5ºC. Ma chambre est la plus fraîche la nuit faque je dors bien. Par contre, quand j'en sors le matin, ça assome un peu. Comme d'habitude, Renaud pis Morgan se plaignent de rien. Juliet, de son côté, est moins vigoureuse. Elle se couche sur le sol plutôt que sul divan. Elle mange moins, ce qui est excellent pour elle. J'ai eu l'idée de lui mettre un petit ventilateur devant elle, au sol, mais chaque fois que je pèse sul piton, elle s'en va ailleurs. J'en conclus qu'elle aime pas le vent ou qu'elle a pas si chaud que ça.

Je passe une grosse partie de l'avant-midi sul balcon d'en avant. L'air y est relativement "frais" pis le soleil est pas encore là à cette heure de la journée. Les gars travaillent pas mal plus loin dans la rue faque y'a pas trop de boucan. Aujourd'hui, le mot d'ordre, c'est RIEN FAIRE. J'ai pas marché depuis plusieurs jours. Ça serait du suicide. Dans la maison, je fais le minimum pour entretenir les lieux pis nourrir les confinés. Tout le reste va attendre. En après-midi, je m'installe dans la salle à manger avec un café Dalgona pis un ventilateur à maximum. Je fais du coloriage un bon deux heures en écoutant de la musique. Des fois, en écoutant des tounes que je connais sur Youtube, ça enchaîne sur autre chose pis je découvre des nouveaux artistes. Récemment, je suis tombée sur Ruelle. Parfait pour faire du coloriage zen.


Mon frère pis mon père soupent chez mon beau-frère ce soir. Moi, j'y suis déjà allée samedi pis j'ai le goût de souper ici avec mes gars parce que j'ai déjà deux autres soupers prévus cette semaine. Les gars ont pas beaucoup dîné avec la chaleur faque on mange plus tôt à soir pis je me décide finalement à aller faire un coucou au trio à Sorel. Je me pointe chez mon beauf à 19h15. Le temps a commencé à se rafraîchir un peu. On boit un verre, on jase, pis évidemment, on sort le jeu de gosses. Y pleut un peu mais nous autres, on joue aux gosses en toutes circonstances. On a déjà joué aux gosses de nuit, aux gosses de Noël, aux gosses d'automne pis maintenant aux gosses de pluie. Beau temps mauvais temps, les gosses sont de sortie. Avec les gosses mouillées, faut adapter le tir. Peu importe, comme chaque fois que mon frère est là, c'est lui qui gagne. Mon frère, c'est pas compliqué, yé doué dans tous les maudits jeux. Y faut vraiment avoir beaucoup de persévérance pis de naïveté pour se mesurer à lui. C'est pas grave, l'important c'est de s'amuser. Ça m'empêche pas de lui dire "mange donc dla marde" dans ma tête. On finit la soirée avec un petit feu comme on les aime.

Jour 104 : Ça ben dû baisser de 10º chez nous dans les dernières douze heures. J'ai même tiré ma couette sur moi en fin de nuit. Je me lève pas mal plus peppée que les matins précédents. 

C'est la St-Jean aujourd'hui. Quand j'étais élève au primaire, dans ma petite école de Shawinigan-Sud, le 23 juin, on rassemblait tous les élèves dans le gymnase pour réciter un salut au drapeau. Évidemment, ma super mémoire et moi, on se rappelle bien des paroles : 

Drapeau du Québec, Salut !
À toi mon respect, ma fidélité, mon amour.
Vive le Québec !
Vive son drapeau ! 

Pour ceux qui pensent que j'en fume du bon, je vous promets que je viens pas de l'inventer.

Aujourd'hui, c'est pique-nique pis sangria à deux mètres avec trois anciennes collègues et amies de la pharmacie. On a décidé de profiter du férié pour se rencontrer parce que ça travaille ste monde-là. On choisit la bonne vieille formule "tout le monde apporte quelque chose pis y'en a pour cinquante". 🍉🍇🍕🍞🍸 Je suis contente de voir mes amies. On fait ça chez l'une d'elle qui a une belle cour. Encore une fois, y'a un vent à écorner les boeufs mais y fait pas si frette. On grignotte, on sirotte pis on papotte. Au boute de quatre heures à se faire venter la moumoutte, je déclare forfait pis je prends la clé des champs.

Fin de soirée tranquille. La musique québécoise est à l'honneur : Gens du pays spécial confinement.

lundi 22 juin 2020

Jour 102

Jour trois de mes vacances. On a vraiment l'impression d'avoir beaucoup de temps devant soi quand on a pratiquement dix semaines de vacances. Je me lève à 10h. pis comme chaque fois que je me lève aussi tard, je me sens un peu coupable. Renaud est déjà levé pis dans ma tête, mes gars vont penser que je suis paresseuse si je me lève après eux-autres. En réalité, je sais que tous les deux s'en fichent pis savent à quel point que si y'a quelqu'un de pas paresseux dans la vie, c'est ben moi. On pourrait m'accuser de ben des affaires mais certainement pas de ça !

Y fait quand même une bonne chaleur encore aujourd'hui. Hier soir, j'ai commandé deux ventilateurs en ligne pour les chambres des deux experts en confinement. On en avait déjà mais y commençaient à être vieux. Je me suis dit que c'était l'occasion de déménager une des deux antiquités dans la salle à manger pis de donner l'autre à William. Je voulais en acheter des plus modernes depuis longtemps mais moi, je suis pas du genre à remplacer quelque chose qui fonctionne encore. En fait, des fois, je fais des économies sur des niaiseries tandis que je dépense sans regarder pour d'autres. Quand j'y pense, c'est peut-être justement parce que j'économise sur des pacotilles que je peux me payer d'autres luxes sans remords. On a longtemps "rit" de mon père qui attendait après 18h. pour nous appeler parce que les interurbains étaient moins chers mais qui donnait 20$ à nos enfants pour qu'ils aillent chercher une bière dans le frigidaire. Je me rends compte que c'est exactement le même principe. Du grand Desaulniers.  Y'a pas à dire... 

Bon, y fait chaud je disais faque j'ai pas échafaudé grands projets pour aujourd'hui à part survivre à ma journée. Y faut aussi que j'aille chercher mes deux ventilos pis que je passe faire l'épicerie parce que contrairement à d'habitude, je suis pas allée avant l'arrivée des gars hier. Je pars à 14h. pis une heure et demie plus tard, je suis de retour avec toutes mes acquisitions. J'ai soif comme si je venais de traverser le désert. Les gars m'aident à tout monter au TROISIÈME. Y fait tellement chaud que j'ai l'impression d'habiter plus haut que d'habitude. Je déballe mes courses en vitesse. Le lavage de l'épicerie s'arrête aujourd'hui pis cette fois-ci, c'est vrai. COVID ou pas, dla marde. J'ai chaud pis ma bouffe va dépérir.

Morgan m'aide à assembler les deux ventilateurs. C'est une affaire de rien mais pour les fixer dans la base, y vaut mieux quatre mains que deux. J'ai à peine fini quand William arrive pour récupérer son ventilateur. On boit une bière sul balcon d'en arrière. Y'a ben trop de soleil en avant pour s'installer là. Parlant balcon, je décide de sortir en avant après souper. Le soleil est caché pis y'a un bon petit vent. Je profite du calme de ce début de soirée... 


dimanche 21 juin 2020

Jours 100-101

Jour 100 : Premier jour de mes vacances pis centième jour de cette crise sans précédent. Bon, on peut pas nier que les choses s'améliorent tranquillement mais on peut pas dire non plus que tout est revenu à la normale. À Montréal, les restos pis les centres d'achats sont toujours fermés. Dans les magasins, quasiment tout le monde porte le masque. Pour moi, c'est carrément devenu inconcevable de pas le porter. Je sais pas trop à quoi vont ressembler mes vacances. Initialement, j'avais le projet de partir en Espagne avec mon beau-frère. Pour cet été, mon Espagne va se résumer à La casa de papel. 😕

Aujourd'hui, on inaugure la saison des BBQ chez mon beauf. Je pensais en faire une sorte de rassemblement de Fête des Pères mais mon frère peut pas venir. Mon père voulait faire la route avec lui faque y vient pas non plus pis mon neveu, le fils de ma soeur, a une autre fête dans la famille de sa blonde. Dla 💩, le BBQ a lieu pareil avec seulement moi, William, sa blonde, pis mon beauf, évidemment.

Je pars tranquillement vers 14h., très tranquillement même parce que le tunnel est bouché ben raide. 🚒🚓🚕🚚🚙🚗🚛🚑🚐 Je finis par atteindre la 132 pis je roule en écoutant de la musique. Je fais un stop à Varennes pour m'acheter un cappuccino glacé. J'en ai pas bu depuis deux mois. Je me rends compte que j'aime pu tant ça, comparé à mes bons cafés Dalgona. J'ai prévu arriver un peu plus tôt à Sorel parce que je veux faire un stop à l'Aubainerie. La mienne est fermée depuis un an. J'ai jamais trop compris pourquoi. Ça avait l'air de ben marcher pourtant. Dans les magasins, on peut rien essayer. C'est pas très attrayant pour acheter du linge, surtout quand va falloir que tu retournes l'échanger à 75 km de chez vous. Je prends juste deux shorts de pyjama pour Morgan, en espérant que ça va répondre aux critères de Monsieur. Morgan est plutôt difficile avec les vêtements pis les chaussures mais y s'est un peu amélioré avec les années. Avant, quand on magasinait, Renaud pis moi, on l'appelait "sa Majesté". Y'avait toujours une couture, une texture, un motif qui faisait pas son affaire. Concernant les chaussures, c'était l'enfer. J'avais beau l'emmener dans des dizaines de magasins, lui proposer des modèles de tous les prix, y'avait jamais rien à son goût, comme si y cherchait un modèle qui existait pas. Ça pouvait prendre plusieurs semaines avant de trouver LES chaussures. Voici Morgan qui magasine des chaussures :


J'arrive chez mon beau-frère vers 16h30. Y fait beau pis y fait chaud. Wil pis sa blonde sont déjà arrivés. On s'installe dans la cour. On boit, on mange, on joue aux gosses en écoutant de la musique pis on fait un feu. Mon beauf est vraiment champion pour recevoir pis mettre de l'ambiance. Y'a une belle et grande cour. C'est une journée parfaite pour en profiter. Je reviens chez nous à minuit et demi, ben contente de mon premier jour de vacances.

 
Jour 101 : Petits préparatifs avant le retour des héritiers. Je fais un petit lavage de salle de bain avec un coup de balayeuse pis de moppe. Le plancher se salit vraiment très très vite ces temps-ci. J'appelle mon père pour la fête des pères pis on jase plus qu'une heure. Yé ben de bonne humeur. On échafaude des plans pour notre été. Y veut en profiter parce qu'il est sûr qu'on va être reconfinés le 15 septembre. En tout cas, confinement ou pas, moi je veux profiter des vacances au max. Je demande à Morgan de monter pour essayer ses shorts de pyjama. Après un regard suspicieux pis un commentaire sur l'élastique, y décide que ça va faire la job pour l'été. Je fais ni un ni deux, je coupe les étiquettes pis je garroche ça dans la laveuse. Y'a pu de retour en arrière possible. Un dossier de réglé.

14h15, à Montréal, y fait un beau petit 38 avec l'humidex. C'est le temps idéal pour tester mes nouveaux produits de lavage de char. Je me dis qu'à l'ombre, à jouer dans l'eau, je devrais pas avoir trop chaud. ERREUR ! Y fait chaud kel criss. J'y passe plus d'une heure. Je me sens sale pis déguelasse en rentrant faque je me prends une super douche froide qui me fait un bien énorme.

Je fais des hot-dogs sul BBQ pour souper pis on fait deux parties du Quiz des jeunes. À soir, je me sens pas super vigoureuse. Je pense que la chaleur commence à me rentrer dedans même si j'ai l'impression de bien la supporter. C'est vrai que j'ai pas mal bougé dans les derniers jours. La soirée va se passer en partie sul balcon pour me rafraîchir un peu, avec de la musique, évidemment.


vendredi 19 juin 2020

Jours 98-99

Jour 98 : Y fait passablement chaud depuis quelques jours mais moi, c'est rare que je m'en plains. J'aime le soleil pis la chaleur. Je trouve qu'y fait assez frette le reste de l'année pour qu'on chiale quand on a enfin du beau temps. 🌞🌞🌞 Dans quelques moins, on va avoir les deux pieds dans la marde blanche pis on va rêver à l'été...

Je me lève de bonne heure à matin pis je m'installe comme d'habitude pour travailler de la maison. La journée passe vite. J'ai énormément de choses à faire. À 16h., c'est notre dernière réunion de secteur en ligne avant les vacances. Notre année scolaire est pratiquement finie. Notre rencontre est plutôt relaxe et informelle. On porte un toast pis on jase de nos projets de vacances. 🍷🍸🍹🍺

Après souper, je fais monter Morgan parce qu'il a une heure de la semaine passée à reprendre. On aurait dû aller marcher mais le temps est un peu lourd faque j'y laisse le choix. Y préfère rester à l'intérieur faque on sort le Quiz des jeunes. On joue trois parties pis c'est Morgan qui gagne les trois. Je tiens à préciser que dans ce jeu, oui y faut des bonnes réponses mais y'a aussi une bonne part de chance. Quoiqu'il en soit, Morgan est quand même meilleur que moi en géo pis en histoire faque ses victoires sont méritées. J'ose pas imaginer si on jouait contre William. On se ferait planter d'aplomb. 😖

Jour 99 : Y faut que j'aille à l'école à matin pour passer un examen de reprise à une de mes élèves. Tant qu'à être sur place, j'en profite pour régler deux ou trois affaires avant de partir. Je reviendrai pas ici avant dix semaines ! De retour chez nous, je termine tout ce que j'ai à finir pour "partir" l'esprit en paix. Je suis pas mal contente du travail à distance que j'ai accompli dans les dernières semaines. Les vacances sont les bienvenues quoi qu'on en dise. On a beau avoir eu un arrêt de travail de sept semaines en mars-avril, le reste de l'année, on a beaucoup travaillé mes collègues pis moi. Dans les dernières semaines, y'a fallu s'habituer à de nouvelles façons de faire. On a souvent travaillé dans l'incertitude. Certains jours, on se serait cru dans la Ligue Nationale d'Improvisation

"Improvisation mixte ayant pour thème : J'enseigne à distance avec des technologies que je maîtrise pas pantoute à des élèves qui comprennent quedalle."

14h. sonne justement le début de mes vacances. Morgan surgit en haut. Faut aller à l'école porter ses livres empruntés à la bibliothèque pis ses manuels scolaires. Les élèves de secondaire cinq ont le droit de se mettre beau pis de se faire poser à la sortie de l'école. Évidemment, ça intéresse pas Morgan. De toute façon, yé toujours beau. À l'école, les élèves ont des rendez-vous par foyer. Pour Morgan, c'est à 14h30. Je l'attends dehors pendant qu'y rentre dans l'école. Y'en resort au bout de quinze minutes avec un mortier de finissant sur la tête, un masque pis des gants. Y'a pas à dire, les circonstances de cette fin de secondaire sont vraiment particulières. Si on se fie aux papiers qu'on lui a remis, Morgan a bel et bien obtenu son diplôme. 🎈


J'étais pas vraiment inquiète mais bon, ses notes étaient pas si élevées sur son deuxième bulletin. Le problème avec Renaud pis Morgan, c'est que contrairement à William, qui a toujours été super sérieux pis studieux, eux autres, y'aiment pas vraiment l'école pis y sont un peu paresseux. Renaud pis Morgan, selon leurs propres dires, ils y vont "au talent". Avec les années, j'en suis venue à la conclusion qu'y sont carrément des génies pour avoir réussi tous leurs niveaux avec le peu d'effort pis de motivation qu'ils y ont mis. Bref, Morgan a tendance à se forcer surtout en fin d'année d'habitude faque là, y'était un peu bordeline si les notes étaient établies sur celles du deuxième bulletin. Dans les deux derniers mois, je l'ai talonné de près pour qu'y fasse tout ce qu'y pouvait pis devait faire à distance. Ça a rapporté faut croire. Je suis soulagée que ste maudit secondaire-là soit enfin chose du passée pis encore plus soulagée qu'on soit enfin sortis de cette école de plus en plus douteuse avec les années. Bon, y'avait assurément des bons profs là dedans mais également une bonne gang d'incompétents qu'y criaient des "ta yeule" aux élèves. En février, y'a eu un exercice de feu à l'école pis le prof s'est poussé sans les élèves. Quand y sont revenus dans la classe, les élèves ont fait remarquer au prof qu'il les avait attendus. Y'a répondu : "Vous aviez juste à prendre vos dispositions". Méchant prof... 💩

Après cette sortie finale et triomphale de Morgan de son école, je pars faire quelques courses dont un stop chez Canadian Tire. Mon voisin a installé un boyau d'arrosage en bas faque je vais pouvoir laver mon char toute seule asteur. Comme c'est toujours mon frère qui s'en charge, j'ai aucun produit faque y faut que je me stock. Ça va être ben pratique de pouvoir enfin laver sommairement mon auto. C'est vraiment sale pis poussiéreux dehors ces temps-ci. Parlant de mon frère, j'avais pas eu sa photo la semaine passée. Y m'en envoie une vers 23h. 19 avril versus 19 juin. La moumoutte a pris du volume !

mercredi 17 juin 2020

Jours 95-96-97

Jour 95 : On est de moins en moins confinés mais y'a encore du monde qui me lit faque j'écris. De toute façon, faut ben que je garde mon blog ouvert pour la deuxième vague...

C'est une semaine assez occupée qui commence, ma dernière avant les vacances. Réveillée aux aurores par le criss de marteau piqueur, je me mets au travail de bien bonne heure. Cet après-midi, j'ai une récupération en ligne avec les élèves qui ont échoué mon examen de la semaine passée pis je veux leur préparer quelque chose qui optimise leurs chances de réussir.

9h., je suis sul téléphone pour appeler le salon d'ongles. Ma vietnamienne préférée me répond pis me dit que ça fait déjà deux semaines qu'y prennent des rendez-vous. Comme je suis une de leur plus ancienne cliente pis que je leur ai donné des milliers de $$$ dans les quinze dernières années, j'ai pas besoin d'insister pour qu'elle me déniche une place pour 16h. Elle aura pas le temps de faire mes pieds par contre. Pas grave, les mains, ça va déjà être une avancée non négligeable. En plus, je les connais comme le fond de ma poche ces madames-là. Je mettrais ma main au feu qu'elles vont faire mes pieds pareil.

Je passe quasiment tout l'après-midi en ligne avec mes élèves. C'est très épuisant. Ça l'est beaucoup plus qu'en personne. Certains ont du mal à se connecter, d'autres savent pas comment activer leur caméra ou leur micro. J'ai un élève qui me filme son parasol vu d'en dessous pendant toute la rencontre. Une autre me parle comme si elle était dans un tuyau de cent mètres de long. Un autre de mes élèves comprend pas comment changer son nom. Y semble pas avoir de caméra ni de micro. Tout ce que je vois à sa place, c'est un carré noir où yé écrit 2875569854. Quand je veux lui parler, ça donne ceci : "Aie, 2875569854, as-tu une caméra ?" "Aie 2875569854, m'entends-tu ?". L'enfer... Voici mon super look quand je fais une rencontre en ligne : le bas d'une robe soleil avec un t-shirt qui me donne un look acceptable. De toute beauté.


Je suis complètement claquée quand je flush mes élèves au bout de deux heures. Je me garroche au salon d'ongles comme la misère sul pauvre monde. Je suis encore dans le cadrage de porte quand la madame m'annonce qu'elle a le temps pour mes pieds. J'en étais sûre. J'aurais dû me gager 100$. Au salon, on se croirait au musée des horreurs. On défile avec des ongles plus horribles les unes que les autres. Certaines ont tout arraché. D'autres, comme moi, ont conservé des vestiges plus ou moins concluants dans les derniers mois. Au moins, toutes les précautions sont prises. Y'a des plexiglas partout. Les employés portent des masques mais elles en portent en permanence à cause de la poussière. D'habitude, je porte mes vrais ongles mais vu qu'ils ont tout pété sans acrylique, je me fais poser des prothèses. Je sors du salon deux heures et demie plus tard avec des ongles ben trop longs à mon goût. Ça va être ça pour les trois prochaines semaines. Quoiqu'il en soit, je vais être beaucoup plus habile avec des ongles de cette longueur qu'avec mes moignons. Je vais être enfin capable d'enlever les deux chaînes que j'ai dans le cou pour les démêler.

Jour 96 : Journée reprise d'examen pour mes élèves. Je me suis habillée plus chaudement que la dernière fois mais je sors quand même de l'auditorium passablement gelée. Je réussis à me sauver de l'école à 17h. pis je file direct chez William. On a prévu boire une bière pis se commander de la pizza, ce qu'on accomplit avec brio. Y fait beau, y fait chaud. On boit pis mange à deux mètres sul balcon.


Jour 97 : Encore une nuit écourtée par les constructions frénétiques. À matin, je rejoins une collègue à l'école pour filmer une démo qu'elle veut faire pour les élèves. Moi, je suis derrière la caméra mais mon look fite pareil. De retour à la maison à midi, je vois pas l'après-midi passer. J'ai une rencontre en ligne avec une élève pis après, je me dépêche à avancer dans ma préparation de cours pour septembre. Renaud est parti en vélo à deux mètres avec son ami qu'il a pas vu depuis février. On a pas eu le temps de sortir pis arranger son vélo faque j'y prête le mien. Renaud le trouve un peu haut pour lui. Conclusion, j'ai les jambes plus longues qu'un gars de six pieds ! Je passe l'après-midi un peu stressée. J'ai jamais aimé que mes gars fassent du vélo à Montréal. J'ai le goût de le texter à plusieurs reprises mais je résiste. Je suis folle comme de la marde quand je le vois revenir à 17h. avec tous ses membres pis la bouteille de Purell que j'avais mise dans ses poches. 😍💑

Ma coiffeuse m'a appelée hier pour me donner un rendez-vous mais j'ai pas pu prendre l'appel. J'y passe un coup de fil en buvant une bière sul balcon. Ça va aller à juillet apparemment. J'ai pas rappelé assez vite faut croire. C'est pas ben grave. Mes cheveux sont gris mais y sont moins secs depuis que je les teins moins souvent. Je relaxe dehors au son des chars qui passent pis de la vie qui reprend tranquillement son cours...

dimanche 14 juin 2020

Jours 92-93-94

Jour 92 : Je me réveille tôt après un petit cinq heures et demie de sommeil pis je me mets au travail sans tarder. C'est vendredi pis je veux pas finir tard. Je suis contente, mon développement pédagogique va bon train. Je vais pouvoir partir en vacances l'esprit tranquille. Je suis en train d'échafauder quelques plans pour mon été. Reste à voir ce qui va vraiment se concrétiser.

16h. j'arrête tout pour aller chercher de la bouffe pour Juliet chez le vétérinaire. Comme la dernière fois, y faut que j'appelle d'avance pour commander pis que j'attende mon sac dehors. J'haïs pas cette façon de procéder. Au retour, je me lance dans l'époussetage comme chaque deux vendredis. Étant donné le vent à écorner les boeufs qu'on a eu les deux derniers jours, c'est pas mal sale à l'intérieur. Heureusement, un 5 et demi dans lequel rien traîne, c'est pas long d'en faire le tour. En même pas une demi-heure, je fais les trois chambres, le salon, pis la salle à manger. 

17h30, c'est l'heure du vino tout en préparant des petites pizzas maison. Après souper, on fait notre heure de Quiz des jeunes pis je m'installe ensuite devant La casa de papel. Je tombe sur un épisode rempli de bla bla, pas mal moins divertissant que les autres. J'espère que la suite sera mieux.

Aujourd'hui, Facebook me rappelait ce souvenir : un vendredi soir de 2015, dans mon vieux salon pas trop aménagé, à l'époque où William vivait encore à la maison. Les gars étaient petits...


Jour 93 : William est en vacances pis y m'a proposé d'aller marcher avec lui pis sa blonde au Parc Michel Chartrand. Je me dépêche à faire deux lavages pis je les rejoins là-bas à 14h30.  Je suis allée deux fois dans ste parc-là. La première fois, c'était en mars 2014 pour faire du ski de fond avec Pierre mon ex, Renaud pis Morgan. La deuxième fois, c'était en juin de la même année pour faire le Relais pour la vie. Ça avait été une nuit avec une pluie épouvantable. Y'avait rien eu de le fun dans ste relais là. Tiens, ça me fait penser, ça aurait dû être hier mon relais. Je suis ben déçue qu'il ait pas eu lieu.

On marche un bon deux heures dans le parc. Le soleil est sorti pis on est super bien. Y'a beaucoup de monde mais le parc est grand. On arrête un moment pour regarder les canards pis les outardes. Vers la fin de la marche, j'ai un peu mal au dos. Ça m'arrive quand je marche longtemps. Pourtant, on a juste fait 4 km. En débarquant de mon auto chez nous, je me rends compte que j'ai pas juste un petit mal de dos. En fait, je suis quasiment pu capable de marcher ! Je monte péniblement jusqu'au TROISIÈME. Je prépare tout aussi péniblement le souper. J'ai promis des fajitas aux gars. C'est pas l'affaire la plus rapide à préparer. J'en viens à boute tant bien que mal pis on fait notre heure de jeu comme d'habitude. Le reste de ma soirée n'est que souffrance sul divan. Je trouve pas de bonne position pour m'asseoir pis je suis pas capable me déplier au complet. Je finis par me coucher en espérant que ça passe.

Jour 94 : J'ai réussi à bien dormir mais mon dos est pas vraiment mieux ce matin. En plus, j'ai un élancement assez désagréable dans la jambe droite. Je m'effouère sul divan avec un café, un peu découragée, en essayant de ramasser ma motivation. Y me reste encore la salle de bain pis la cuisinette à laver, un lavage de serviettes pis y faut que je change les lits des gars. Y faudrait même que je passe la balayeuse pis la moppe mais je sais pas si j'en serai capable. Je vous l'ai déjà dit, moi, tant que je tiens deboute, j'opère faque je me mets tranquillement sur les tâches. Chaque corvée accomplie est une victoire.

Depuis que ma hanche est guérie, je suis beaucoup plus réticente qu'avant à prendre des médicaments. Je finis quand même par prendre trois Advil pis voyant que ça donne rien, je me prends trois Tylenol pis un Tramadol. Ça donne rien de plus. 14h30, j'ai quand même tout fini, même les planchers. Je m'installe pour faire un peu de coloriage avec un café Dalgona, miam !  J'étais censé sortir marcher avec Morgan mais j'abandonne le projet. J'ai de la misère à me déplacer dans la maison faque...

Fin pm, je veux prendre l'apéro sul balcon mais y fait pas chaud chaud. Je m'assoupis sul divan deux minutes mais mon beauf m'appelle en Facetime. On boit du vin pis on jase : deux affaires dans lesquelles on est doués. 😀🍷 J'entends mon ordi beeper. C'est un courriel pour m'aviser que mes masques Airoldi sont partis à la poste. Yé temps ! Ça fait un mois que j'attends. Je vais enfin être masquée avec style ! 😷 Parlant style, je pense que mon salon d'ongles ouvre demain. Je me peux pu. Je vais être la première sul téléphone demain matin. Pour ce soir, je relaxe avec un peu de musique.



jeudi 11 juin 2020

Jours 88-89-90-91

Jour 88 : Y'ont décidé de refaire la rue devant chez nous pis y semble qu'un innocent a estimé que 5h30 du matin, c'était une bonne heure pour jouer du marteau piqueur. Je me réveille donc très tôt. Ça tombe ben, j'ai masse de choses à faire pour le travail. Je passe l'avant-midi dans les courriels pis Moodle. En après-midi, j'ai deux rencontres ZOOM avec mes groupes qui viennent en examen mercredi. Ça dure trois heures en tout. J'en sors exténuée. Je préfère définitivement enseigner live devant une classe.

Jour 89 : Journée de travail à l'école. J'aide ma collègue Johanne à tourner des vidéos. Je suis contente de la voir pis de voir mes autres collègues que j'avais pas encore croisés. J'aime beaucoup Johanne mais je l'aime quand même moins depuis qu'elle m'a dit qu'elle met pas de fond de teint pis qu'elle teint pas ses cheveux. Je suis un peu jalouse parce qu'elle est plus vieille que moi pis qu'elle a un super teint pis pas de repousse. 

Je me dépêche à revenir chez nous pour 16h. parce qu'on a notre réunion de secteur en ligne pis j'ai le goût d'y assister de la maison. J'arrive à 15h30. Je ramasse, nettoie ma litière, vide mon lave-vaisselle, mets mon masque à tremper dans le lavabo. Je décide de tricher pis de me faire un café Dalgona même si j'en ai bu un hier. D'habitude, j'en prends un aux deux jours. Je commence à couper des légumes en vitesse pour le dîner de demain vu que je serai pas là. Je me rends compte qui me manque un nouveau boute d'ongle. Y'était encore là quand je suis arrivée. J'ai peur qu'y soit tombé dans les légumes. Ça serait vraiment dégueu. Je cherche pis je le trouve pas. Je m'accroche dans le café qui sacre le camp sul comptoir pis dans les légumes. C'est ça qui arrive quand on triche. Y'en reste le quart. Je le bois le coeur brisé. 💔

Je fais des hots-dogs sul BBQ pour souper pis gros luxe, je vais chercher des frites chez Domino's à côté. En rinçant ma vaisselle, je trouve mon boute d'ongle dans  mon gant de caoutchouc. C'est vrai que j'ai lavé mon thermos à thé en arrivant... Morgan me demande congé de son heure pour jouer en ligne avec des amis. Y va devoir la reprendre. Je joue avec Renaud au Quiz des jeunes pis dans les dernières quinze minutes, je sors le Master Mind pour me rappeler les règles pour une prochaine fois. On fait une petite partie. On se rend assez vite compte que c'est pas un jeu pour les daltoniens. Renaud fait pitié. 👀


Jour 90 : Mes élèves sont en examens aujourd'hui. La majorité viennent en après-midi mais j'en ai deux à 18h. C'est une méchante gestion avec notre nouvelle réalité. Le port du masque est obligatoire pis nos élèves peuvent pas circuler comme y veulent dans l'école. Faut les attendre à la porte. Un par un, y doivent signer le registre en rentrant. Heureusement, j'ai deux collègues qui m'aident pour le groupe de l'après-midi. Anik les accueille pour les faire signer pis leur donner un masque au besoin. Moi, je les attend un peu plus loin pour les diriger vers les toilettes ou l'auditorium. Cynthia les attend à la porte de l'auditorium pour leur dire quoi faire pis où s'asseoir. C'est le fun de revoir les élèves mais après trois mois, y sont durs à reconnaître tous en uniforme pis masqués. L'examen dure deux heures. Cynthia surveille avec moi. Y fait -10 dans l'auditorium. J'en sors à 15h30 dans un état d'hypothermie avancée.


J'ai deux heures et demie devant moi pour corriger avant que mes autres élèves arrivent. Je monte m'installer dans un local plus chaud. Je me mets de la musique pis je commence mes corrections. J'ai juste mangé deux toasts de pain au raisin ce matin faque mon estomac crie famine. Je mange ma salade en vitesse avant d'aller récupérer mes deux élèves. Je les installe pis je continue mes corrections. Quand les deux partent à 19h30, y me reste juste ces deux copies-là à corriger. Je me dépêche de finir ça pis j'envoie les résultats par courriel à mes élèves. Quand j'arrive chez nous, j'ai déjà plein de messages dans ma boîte de réception... Je me sers un verre de vin pis je grignotte quelques Gold Fish. Je mange jamais le soir mais aujourd'hui, j'ai pas tant mangé faque... 🐟🐟🐟

Jour 91 : J'ai pas super bien dormi pis je traîne un peu de la patte à matin. Je me réveille avec un café pis une petite jasette dix minutes sur TEAMS avec ma chum Katrine. J'ai beaucoup de travail à faire pis les vacances approchent. J'essaie d'avancer le mieux possible. À 16h30, je sors prendre un peu d'air pis de soleil sul balcon. 16h33, je suis de retour sul divan. Y fait vraiment un vent de chien dehors. Y'a rien d'agréable là-dedans. Je somnole quinze-vingt minutes pis mon beauf m'appelle en Facetime, vino à la main, pour jaser un peu. Après souper, je propose à Renaud d'aller marcher un peu. Yé tanné d'être enfermé faque yé content de prendre l'air.  Le vent est un peu moins pire qu'en journée. La température est parfaite pour marcher sans avoir chaud. 

Yé 20h. quand je retrouve mon divan. Ce soir, c'est Casa de papel saison 3. J'aime vraiment ça finalement. Me vla réconciliée avec l'Espagne.



dimanche 7 juin 2020

Jours 85-86-87

Jour 85 : Encore une autre journée bien occupée. Je vois la fin de l'année scolaire arriver pis y faut que je finisse mes affaires. À 14h., je prends quand même une petite pause pour aller marcher avec Renaud. Y'a pas fait son heure de marche la semaine passée faque y'a une sortie à rattraper. Ouf, on a pas choisi le meilleur jour ! Y fait assez hot merci au soleil. Renaud est de bonne humeur pis y se plaint pas. Renaud est toujours fin de toute façon. On part vers St-Léonard pis on revient par un petit boisé, qui  va de la rue Jean-Talon jusqu'à Bélanger, question d'avoir un peu d'ombre. C'est quand même le fun d'avoir ce petit espace vert en plein milieu de la ville.


Vers 16h30, William passe à la maison pour me ramener des plats de plastique dans lesquels je lui donne de la bouffe de temps en temps. On boit une bière, à deux mètres sul balcon. Wil vient de tomber en vacances pour deux semaines. Ça devait être un mois mais là, c'est pu trop sûr. En tout cas, deux semaines, c'est mieux que rien. Yé content. Moi aussi. Je trouve qu'y méritait ses vacances. William, c'est le gars qui manque jamais sa job pis qui travaille plus que moins. Ses vacances sont amplement méritées.

Jour 86 : J'aurais dû faire l'épicerie hier mais avec ma sortie avec Renaud pis la visite de William, j'ai manqué de temps. Je décide de faire ça pas tard aujourd'hui. Je commence ma tournée par un petit saut chez Jean Coutu. Ça fait un mois que je suis pas allée. Y'a pas d'attente. Aussitôt entrée, aussitôt sortie. Je continue au Métro pis là aussi ça va vite. Dans les magasins asteur, je mets toujours mon masque, question de faire ma part. J'ai toujours pas reçu mes masques Airoldi d'ailleurs mais heureusement, j'en ai un lavable. Je le lave chaque fois que je le porte. L'école est censée m'en fournir deux. Je vais les récupérer mardi. Ça va faire ça de plus en attendant. 😷

Je reviens chez nous avec 260$ d'épicerie à monter au TROISIÈME. Je désinfecte mes courses sommairement pis je mets un sac en quarantaine dans un coin. Je change mon lit pis je starte un autre lavage. Comme chaque fois que je fais des courses, je me sens les mains super sèches. On va se le dire, on se purellise souvent depuis trois mois. J'espère vraiment que mon salon d'ongles va rouvrir le 15 juin comme annoncé. C'est pu beau beau mon affaire...

15h., Morgan monte en haut. Je lui ai proposé de l'aide pour un travail d'école. Y doit faire un budget comme si y s'en allait étudier à Rimouski. Pour une fois que le travail est pertinent, on prépare quelque chose de beau. On y trouve un appart, un beau loft 2½ meublé avec plein d'inclusions. On fait une soumission en ligne pour ses assurances. On lui trouve une école pis une job. On check le prix de la passe d'autobus mensuelle pis des trajets entre Montréal pis Rimouski. Notre budget a ben de l'allure. On explique ça dans un document WORD. Y va rester à le mettre dans EXCEL un autre jour. Yé 17h30 quand on arrête. 17h30, c'est l'heure du vino. 🍷

Ça fait quelques jours que je mange du potage que j'ai fait avec un concombre un peu mou pis des boutes de laitues faque à soir, je me paie la traite. Je me fais une brochette de poulet sul BBQ accompagnée d'orzo pour souper. C'est délicieux. J'échafaude le plan d'aller passer l'aprem chez mon frère demain. J'y soumets le plan. Y dit oui. Je me dépêche à faire ma balayeuse pis un coup de moppe pour partir tôt demain. Mon frère m'envoie sa photo. Je commence à aimer ses cheveux longs. Lui, y dit que c'est long à rincer. Pfffff !

Je termine la première saison de La casa de papel pis je commence la deuxième. C'est quand même bon comme série. Ça faisait longtemps que j'en entendais parler. L'histoire est à moitié plausible mais bon, si on regardait juste des affaires qui se peuvent, on aurait des séries avec du monde qui fait le lavage pis de la sauce à spag. 😂 En tout cas, c'est une série parfaite à écouter en temps de COVID. Tout le monde est confiné là-dedans.

Jour 87 : Avant de partir pour Trois-Rivières, je fais une tournée des pitons de lumière pis des poignées de portes au Hertel parce que les gars arrivent tantôt. Je lave la salle de bain rapidos. J'ai tellement frotté la poignée de la chasse d'eau depuis trois mois qu'elle est toute en train de s'écailler. 🚽 Je starte un lavage de serviettes pour que ça sèche dehors en mon absence. 10h., je suis dans mon char. 🚗  

11h30, je suis devant chez mon frère, comme prévu. Mon plan est d'aller chercher du Subway, de dîner dehors pis qu'on lave mon auto. Vous savez ce qu'on dit à propos du "on", il exclut la personne qui parle... On met le plan à exécution. On décide d'aller chercher le Subway dans la même auto mais on met des masques. Vers 12h30, le lavage du véhicule commence. C'est pas un luxe. J'ai comme plein de garnottes d'arbre collées partout sur mon auto. Finalement, y'a juste le nouveau miroir qui est propre sur ste char-là. On a aussi invité mon père faque il arrive pis on jase pendant le nettoyage. Voici une photo de mon frère en pleine action pis une photo de mon char propre avec père et fils qui boivent synchro en arrière plan.



16h20, je repars de Trois-Rivières un peu plus tard que je voulais. J'essaie de clancher sur l'autoroute mais y'a pas mal de monde pis rendu à Repentigny, ça refoule carrément à cause d'une voie retranchée. J'y perds un précieux vingt minutes. J'arrive chez nous à 18h01. À 18h10, les  brochettes sont sul BBQ, j'ai des choux de bruxelles dans une casserole pis du riz dans l'autre. Je mets la table pis je plie mes serviettes pendant que ça cuit. Si quelqu'un m'accuse un jour de pas être efficace, je l'assome. 

Les gars montent pour souper pis on inaugure un nouveau vieux jeu, le Quiz des jeunes, que j'ai déniché chez mon beauf l'autre jour. Je me rappelle que ma mère aimait ben jouer à ça. Ma mère aimait bien les jeux en général, tout comme ma soeur d'ailleurs. Ma soeur, qui partageait la même chambre que moi, me réveillait carrément la nuit pour jouer. Avant de s'endormir, on faisait aussi des jeux de mots débiles dans le noir du genre prendre les noms des gens qu'on connaissait pis garder juste la première syllabe du prénom avec la dernière du nom de famille. Quand on tombait sur une coordination rigolote, on braillait de rire. Vous essaierez ça. Des heures de plaisir en vue...