dimanche 31 mai 2020

Jour 80

Debout de bonne heure à matin, je finis mon ménage commencé vendredi soir pis je me dépêche à étendre du linge dehors pendant qu'y pleut pas. Je prends ensuite une petite heure pour corriger les derniers formatifs de mes élèves. Ouin, je le sais, c'est dimanche mais je veux que tout le monde ait reçu sa correction aujourd'hui.

Après dîner, je sors marcher avec Morgan. 👫 Y fait ni très beau ni très chaud pis j'ai pas une grande motivation mais j'ai pas beaucoup marché cette semaine pis je veux que Morgan prenne l'air un peu. Y'a quand même pas mal de monde dehors malgré le temps peu invitant. En chemin, on prend deux photos pour mon rallye. J'ai ben l'impression que mon frère pis mon beauf le font pas mais c'est pas grave. Ça donne des buts à mes petites marches. Je garderai ces photos-là en souvenir de ce fameux confinement. On marche pas une heure complète mais on marche quand même assez vite faque ça compense. Morgan est parfois dur à suivre avec ses grands jambes. Lui les deux mètres, c'est là qu'il les a !


Au retour, je relaxe un peu devant la TV avec un petit café Dalgona, question de conserver mes bonnes habitudes de confinement. J'aime assez ça ces café-là que je m'ennuie même pas des cappuccinos glacés. C'est bon, c'est frais, c'est crémeux, ça a toutes les vertus. 16h30, j'embarque sur la balayeuse pis le lavage des planchers. Y'a tellement venté cette semaine que le sol est quasiment plus sale que dehors. Tout était ben poussiéreux pour pas dire sablonneux chez nous mais là, je suis venue à boute de tout nettoyer. Tout va être ben clean pour ma semaine sans enfants qui commence.

Je soupe devant la TV : reste de spag + vino. Mon frère m'envoie sa photo de la semaine. Yé vraiment pas si mal avec ses cheveux longs, sauf quand y m'envoie des photos de coiffures débiles comme hier soir. J'ai ben rit encore. Bon, c'était peut-être sa dernière avant qu'y passe chez la coiffeuse faque voici l'évolution, entre la mi-avril pis maintenant.


De mon côté, j'ai perdu un quatrième boute d'ongle aujourd'hui pis c'est pas plus grave que ça. Disons que faire dur, ça passe pas mal mieux quand on travaille à domicile. Encore deux semaines à toffer avant un petit "renipage" ben mérité.

Encore une fois, la soirée s'annonce plate à la TV. Je pense que je vais me magasiner une nouvelle série Casa de papel, La faille, Léo 2, Marche à l'ombre, Station 19 ? À suivre !

samedi 30 mai 2020

Jour 79

Aujourd'hui, j'essaie de me pomponner un peu parce qu'on fête, à dix personnes pis à deux mètres, les trois ans de mon filleul pis les vingt-six ans de son père, mon neveu Thomas. Bon, c'est sûr qu'après plus de trois mois sans coiffeuse, on peut pu faire des miracles mais coup donc, je peux toujours ben pas rater une fête parce que je trouve que je fais dur. 

L'événement a lieu chez mon neveu, à vingt minutes d'ici, à St-Amable. Tout l'après-midi, on boit, on mange, on profite du soleil, on jase, on rigole. Mon filleul, le petit Émile, est complètement adorable, tranquille, mignon. Mon neveu Thomas est tout aussi fin, beau et avenant. C'est ma soeur qui serait fière de ses hommes ! Je suis pas trop stressée de voir du monde mais je fais quand même attention. J'évite les plats de trempettes pis de chips dans lesquels tout le monde pige. Je rentre pas dans la maison une seule fois, même pour aller aux toilettes.  Y devait pas faire si beau mais finalement, la température est parfaite. Les gens sont de bonnes humeur. C'est une belle journée. 🍷🍺🍔🌞

Après le déballage des cadeaux, je reprends la route direction Montréal en suivant mon beau-frère pour faire avec lui un stop chez Jardin 2000. Un lavage de main pis 50$ plus tard, j'en sors avec un beau pot rouge de belles fleurs à mettre sur mon balcon. Avec un peu d'amour supplémentaire, le bouquet devrait devenir radieux. Je suis contente. J'avais encore rien trouvé à mon goût pis disons que je fais pas exprès pour magasiner pour "rien". 


De retour à la maison, je me lance dans la préparation d'une grosse salade pour le souper pis dans quelques parties de Qui sait avec les boys. Je suis fatiguée de ma journée. Je me rends compte, en soirée, que j'ai pris pas mal plus de soleil que je pensais. J'ai les bras un peu rouges. Je me rends compte aussi qu'on est pu vraiment confinés pis qu'y faudrait vraiment que je cesse d'écrire mon blog.

Je vais finir par arrêter. Bientôt.

vendredi 29 mai 2020

Jour 78

J'ai plutôt mal dormi la nuit passée. C'était quoi ste maudit vent-là ? Je pensais que mes fenêtres allaient arracher. Y'a eu un de ces vacarmes toute la nuit ! Au moins, y fait pas mal moins chaud aujourd'hui faque ça fait du bien.

Je continuerais ben à dormir ce matin mais je dois travailler. Je me fais un café pis je passe la matinée à corriger les formatifs de mes élèves. Des formatifs, c'est des examens de pratique. Ça sert à voir si les élèves ont compris quelque chose à ce qu'on enseigne. Je me rends compte que quelques-uns ont tout compris mais d'autres ont plus de misère. C'est vrai que le dernier cours remonte pratiquement à deux mois et demi faque c'est plus dur pour ceux qui ont pas eu la discipline de réviser par eux-mêmes.

En après-midi, je gosse sur Moodle. J'avais monté toute une belle page pour mon cours traditionnel de législation mais là, y faut que je l'adapte pour le donner à distance. On peut dire que j'ai du pain sur la planche. C'est la première année qu'on utilise Moodle à l'école. En juin passé, quand on m'a demandé de travailler sur ste projet-là, ça m'enchantait pas plus qu'y faut. J'ai accepté parce que ça allait me permettre de combler les 10% d'heures manquantes à mon contrat pis parce que j'étais apparemment une des plus technos de notre équipe. Quand j'ai commencé à travailler là-dessus en septembre, ma motivation était moyenne mais peu à peu, je me suis prise au jeu. J'étais loin de me douter, à ce moment, qu'on serait obligés de revoir toute notre façon de faire à cause de la COVID pis que maîtriser Moodle serait providentiel. 

En milieu d'aprem, je prends le risque de rappeler à la clinique pour ma mammographie. Non seulement je réussis à avoir la ligne mais on me trouve même une place pour jeudi prochain en fin de journée. Ça va être une bonne affaire de réglée en espérant rien de suspect pis une autre année l'esprit tranquille.

Je m'arrête à 17h. pour patenter un souper de pâtes pour passer un reste de boeuf haché pis de poivrons. Je commence une tournée époussetage pendant que ça cuit. Y'a tellement venté que tout est poussiéreux chez nous. Je fais au moins le tour des chambres pis de la salle à manger. J'arrose mes plantes qui ont le caquet aussi bas que Juliet. À soir, c'est Renaud qui me demande dispensation de son heure de jeu. Morgan pis moi on joue à Qui sait juste tous les deux.

J'ai entrevu, tantôt aux nouvelles, que les salons de coiffure pis toute la patente vont rouvrir le 15 juin à Montréal. Finalement, les cheveux me dérangent pas tant vu que je travaille de chez nous. Je finis mon année scolaire le 19 juin faque ça sera pu ça l'urgence. Par contre, je tuerais pour une pédicure pis une manucure. Ça, j'ai vraiment VRAIMENT hâte. En attendant, je toffe la run avec ma décrépitude. Mon quartier est en train de rougir. Moi je reste vigilante. Je trouve que ça déconfine trop pis trop vite. On verra ben ce que ça va donner.

jeudi 28 mai 2020

Jour 77

Aujourd'hui, je travaille à l'école faque je pars de bon matin, maquillée pis vêtue de vrai linge. Je sors même mes sandales, question d'exposer mes ongles d'orteils que j'ai finalement refaits dimanche soir pour cause de laideur extrême. J'emporte mon thé, ma bouteille d'eau, mon lunch, tout pour pas me promener inutilement dans l'édifice. Pour faire exprès, les maudites constructions de rues viennent de commencer. Me semble que les villes auraient pu en profiter pour réparer ça pendant que personne travaillait. Le seul festival qu'on va avoir cet été, c'est celui des culs de sac pis des détours.Je prends mon mal en patience pis j'écoute de la musique tout en roulant tant bien que mal vers ma destination. ⛔🚧🚦🚩🚗

8h., j'arrive à l'école. Le parking est vide pis la bâtisse est quasiment déserte. Y'a pas d'élèves, pas vraiment de personnel non plus. Je rejoins ma collègue Anik dans une classe, à deux mètres. 👭 On a des affaires à planifier pour des rencontres ZOOM qu'on fait avec deux groupes d'élèves cet après-midi. C'est le fun travailler avec Anik. Elle sait où elle s'en va la fille. La matinée passe vite. On met en place notre plan d'action pis je corrige des cahiers de stages rapportés par les élèves qui sont enfin venus vider leur casier hier.

Après dîner, on enchaîne nos deux rencontres, l'une à la suite de l'autre. C'est quand même le fun de revoir les élèves. Eux autres aussi y sont contents. Certains sont inquiets pour la suite de leur formation. D'autres ont trouvé le confinement ben pénible. Vers 15h., je remarque que Renaud m'a envoyé un texto à midi pour savoir où étaient les Gravol pis le seau pour vomir. J'y réponds : pas de réponse. Je texte Morgan pour savoir si Renaud est correct : pas de réponse. Je texte mon ex : pas de réponse. 

Une fois mes réunions terminées, je me dépêche de revenir à la maison. 🚀 J'imagine déjà Renaud hospitalisé, branché sur un soluté pis un respirateur. Morgan doit avoir sa batterie à terre comme d'habitude pis mon ex doit être au chevet de Renaud qui lutte pour sa vie. Le char de mon ex est dans le parking. Ça augure bien ! Je monte quand même les TROIS étages en quatrième vitesse. Y'a pas de trace de qui que ce soit. Je redescends d'un étage pis je varge cogne dans la fenêtre de chambre de Renaud chez son père. Yé là !  Apparemment, y'a dormi tout l'après-midi en haut pis y vient juste de descendre. Y me dit qu'y va mieux pis qu'y va vouloir souper. Ça annonce ben. Yé réchappé.

Morgan veut pas faire son heure de jeu tout de suite après souper parce qu'il a rendez-vous en ligne avec des amis. Ça me dérange pas vraiment si y saute une journée. Renaud pis moi on enchaîne trois parties de Qui sait que je gagne haut la main.

La grosse chaleur est tombée. On est pas mal mieux en haut. Ça fait du bien. Ma Juliet a quasiment pas mangé dans les trois derniers jours. Elle m'achale même pas pour avoir son souper. Ça va être bon pour sa ligne. Je m'installe devant la TV mais y'a rien de ben passionnant. Je décide de clancher les deux derniers épisodes de ma série plate, question de voir comment ça finit pis de passer à autre chose. Finalement, c'est une histoire sans queue ni tête, vraiment insipide. Même Le jour du Seigneur est plus divertissant que ça. La finale est on ne peut plus décevante. On peut dire que comme baptême des séries espagnoles, c'était pas vargeux.

Ce matin, Facebook me rappelait cette photo : ma soeur trop heureuse de la naissance de son petit-fils en 2017. Le beau Émile, mon filleul, a eu trois ans hier. Aujourd'hui, c'est la fête de mon neveu Thomas, deuxième plus vieux de toute notre gang de gars et papa d'Émile. La vie continue...

mercredi 27 mai 2020

Jour 76

Y fait 38 chez nous mais ça m'empêche pas de travailler. Aujourd'hui par contre, je fais une plus petite journée. 8h.-15h., c'est ben en masse. Comme toujours, les heures passent vite. Je fais de la correction d'examens formatifs, je perfectionne mon Moodle pis je fais un peu de support technique auprès de mes collègues qui sont moins technos que moi. 

J'agrémente mon après-midi d'un café Dalgona pis à 15h., je ferme tout pour aller faire quelques courses. Morgan aurait besoin d'un ou deux bas de pyjamas courts mais avec les centre d'achats fermés, à proximité, j'ai pas l'embarras du choix. Je tente ma chance au Provigo pis je lui dégote un truc qui pourrait faire la job dans la section Joe Fresh

Je continue à la bijouterie pour faire réparer mes deux chaînes que j'ai réussi à péter pendant le confinement. Encore là, y'a pas tant de possibilités où aller mais pas loin, le long de la 25, on a une bijouterie qui a pignon sur rue. Je me pointe là, avec mon masque dans la face. Je sonne pis on me fait rentrer. Première chose qu'on me demande : enlever mon masque. Coup donc, c'est le monde à l'envers. Bon, y veulent juste m'identifier. C'est vrai que c'est une maudite grosse bijouterie cette affaire là. On pense pas à ça quand on est honnête. Évidemment, y'a pas grand monde là-dedans pis la madame fait mes réparations directement. Tant mieux. J'aurai pas besoin de repasser.

En revenant, je décide de faire un stop chez Rona. Le ventilateur dans ma chambre fait ben du vacarme. J'aimerais ça en acheter un neuf que je donnerais à Renaud pis je prendrais son vieux. Je passe vite dans les rangées mais y reste juste des ventilos vintage. Je reviens chez nous bredouille. Faudra que j'endure le mien encore un peu.

Je fais des hamburgers pour souper pis on joue à Qui sait. Ce jeu est vraiment une idée gagnante. Notre heure de jeu terminée, je saute dans la douche pour me rafraîchir pis me laver les cheveux. Demain je vais travailler à l'école. Faudrait ben que j'aie l'air de quelque chose, d'autant plus que je vais faire une rencontre virtuelle avec certains de mes élèves. J'espère que la surveillante va pas passer la journée à me suivre avec ses lunettes, son masque pis son Purell

Parlant de masque, j'ai toujours pas reçu ceux que j'ai commandés. Je me doutais bien que le délai serait long.  Une collègue de l'hôpital m'en avait donné six mais j'en ai mis deux de côté pour Renaud et Morgan pis j'en ai donné trois à mon père en fin de semaine. Y m'en reste juste un que je lave à la main chaque fois que je sors. C'est correct, Y sèche vite.

Avec tout ça, on est rendus jour 76. À Montréal, la vie reprend mais c'est loin d'être comme dans les régions. J'ai ben hâte de voir de quoi va avoir l'air notre été. Yé pas parti pour nous coûter ben cher...

mardi 26 mai 2020

Jour 75

À matin, je m'installe dès 7h. devant mon ordi pis j'y passe toute la journée avec seulement un petit break de vingt minutes pour dîner pis refaire une tentative d'appel chez le concessionnaire. Youppi, mon rétroviseur est arrivé ! J'ai rendez-vous le 3 juin, tôt le matin. Mon char va enfin retrouver toute sa magnificence ! 🚗

J'ai tellement de choses à faire pour l'école ! Je sais pu par où commencer. Cet après-midi, c'est notre réunion de secteur qui se termine passé 17h. Je me lance aussitôt dans la préparation de tacos pour le souper en buvant une Coors Slice. Ça fait du bien pis ça rafraichit. Y fait quand même assez chaud merci aujourd'hui à Montréal. On se plaindra pas. Dans même pas un mois, les journées vont commencer à raccourcir.

Ce soir, on joue encore à Qui sait. Les gars ont ben du fun avec ste jeu-là. Avec les journées pis les semaines, y'ont l'air d'avoir oublié que cette fameuse heure-là était imposée. Ça fait bizarre de les voir s'amuser avec un des jeux de ma propre enfance. Un jour, on va repenser à cette période avec nostalgie. Ça me fait penser à quand je me suis fait remplacer la hanche en 2013. J'ai été en maladie pendant quatre mois. Renaud en a gardé un beau souvenir. C'était sa première année au secondaire pis y venait dîner à la maison. On mangeait ensemble devant Télétoon, juste nous deux. Y m'en a souvent reparlé.

Après notre heure de divertissement, je m'effouère sul balcon pour relaxer. Au bout de cinq minutes, je me sens coupable. J'ai pas eu le temps de marcher depuis jeudi passé. Je fais ni un ni deux, je mets mes running pis je pars pour une petite promenade. Je marche ni vite ni longtemps mais je viens à boute de faire un petit 3 km, ce qui est vraiment mieux que rien.  Ça fait du bien au corps comme à l'esprit. En revenant, je saute illico dans la douche.

Je suis en train de boire un verre d'eau dans le noir de la cuisinette quand Morgan surgit d'en bas pis fait le saut. Yé monté vla dix minutes pis j'étais pas dans la maison faque y s'attend pas à me voir là. On rit. Une qui rit moins, c'est ma Juju. Elle a l'air à boute de la chaleur.  

21h., je m'installe pour regarder la suite de ma série de tous nus. C'est ben plate finalement mais y me reste juste quatre épisodes faque je persévère. Tout d'un coup que la finale vaut la peine. J'aurai pas tout fait ça pour rien... 🎬

lundi 25 mai 2020

Jour 74

Je voulais plus écrire mais on dirait que j'ai trop pris l'habitude. Mon blog, c'est un peu comme mon journal. On dirait que si je saute des journées, y va manquer des boutes à mon histoire faque je vais continuer à écrire mais je publierai pas mon lien sur Facebook quand mes journées sont trop banales. Comme ça, personne va perdre son temps à lire quelque chose de plate.

Grosse journée aujourd'hui. J'ai beaucoup de correction à faire pour mes élèves pis je reçois énormément de courriels, non seulement dans ma boîte du travail, mais aussi dans ma boîte personnelle. Les profs de Morgan me bombardent de travaux à faire, de réunions ZOOM, de plans de leçons. Ça finit pu. En après-midi, je tente de rejoindre mon concessionnaire pour savoir si mon fameux rétroviseur est finalement arrivé. On me transfert trois fois d'interlocuteur. J'écoute de la musique pendant quasiment une heure sur le haut parleur avant de capituler. Un peu fru, je décide de tenter ma chance à la clinique de radiologie parce que je suis due pour ma mammographie préventive pis je veux pas la retarder. Je voudrais pas me sauver de la COVID pour me retrouver avec un cancer. Je serais pas ben ben plus avancée. Mon appel se résume à une autre heure d'écoute de musique sur haut parleur. Heureusement, je peux travailler en même temps ! Je raccroche finalement, un peu en criss. Divers détails m'agacent royalement aujourd'hui. Y'a des journées de même. 😡

Je m'arrête à 17h. pour faire à souper. Au menu à soir, papillotes de saucisses italiennes sul BBQ. Pendant que ça cuit, j'en profite pour préparer une demande spéciale pour William. La semaine passée, y m'a demandé d'y faire sa salade préférée, une salade de riz avec du thon, des oeufs pis des légumes dedans. Y va venir chercher ça, à deux mètres, demain après la job. Y va être content.

Après souper, on joue à Qui sait pis une fois l'heure terminée, je propose à Morgan de l'aider un peu pour son école parce que je vois bien qu'il est submergé. C'est vraiment fou tout ce qu'on reçoit comme travaux pis je trouve que les profs choisissent pas les affaires les plus faciles pis les plus le fun. Entre autres choses, y doit répondre à des questions sur cette image  du Christ pis de la femme adultère. Me semble que c'est pas le sujet le plus accrocheur pour un ado de 17 ans. Même moi je trouve ça d'un ennui mortel. On travaille finalement deux heures et demie là-dessus pis sur d'autres projets pas vraiment plus passionnants.

22h., je suis brûlée mais j'ai comme envie de me divertir un peu avant de me coucher. Je décide de regarder un épisode de ma nouvelle série. Je suis déjà rendue dans la saison 2 mais pourtant je trippe pas tant. Comme ben des fois, je regarde surtout pour voir à quoi ça va aboutir. En tout cas, si vous voulez voir du monde tous nus, ça peut être une bonne option. Ça a pas dû coûter un gros budget de linge ste série-là. 👕👖👗👙 Pas sûre non plus que ça a rapporté ben du profit... 

dimanche 24 mai 2020

Jour 73

Résultat de ma série commencée hier, c'est bon, assez pour que je continue, mais c'est pas la meilleure série que j'ai vue dans ma vie. J'apprécie surtout les décors pis les acteurs mais jusqu'à maintenant, l'histoire me surprend pas trop. Le scénario est à la fois classique pis improbable. Moi les affaires qui se peuvent pas, j'embarque plus difficilement. C'est pour ça que je braille pas devant les films pseudos tristes. Dans ma tête, je me dis "ça se peut même pas st'affaire-là". Pis même quand ça se peut, je me dis que ce sont juste des acteurs. Je suis pas un super bon public je pense. De toute façon, brailler, c'est contre mes principes. J'ai pas le temps pis ça sert à rien. Bref, je continue ma série. Ça me divertit. Affaire classée.

Y fait super beau aujourd'hui faque je clanche toutes mes petites corvées en matinée pour profiter du soleil plus tard. Mes gars arrivent tantôt pis je veux que tout soit numéro un pour leur arrivée. Y va faire super chaud cette semaine faque je sors les ventilos. J'ai pas d'air climatisé ici pis j'en veux pas. Je suis CONTRE l'air climatisé. On passe déjà huit mois par année les fenêtres fermées, moi j'ai envie d'entendre de la vie pis de sentir du vent. En plus, j'ai jamais chaud. Quand toutes les fenêtres sont ouvertes ici la nuit, y'a un assez bon vent. Sur Beaubien, c'est sûr que c'est bruyant mais je m'y suis habituée avec les années. Y'a un bar sportif juste à côté de chez nous. Là, yé fermé mais d'habitude ça gueule tard sur la terrasse. Je les entends même pu. Une fois par deux ou trois ans, j'entends quelqu'un vomir sul trottoir. Sinon, j'ai déjà été victime de deux ou trois sonne décriss en dix ans mais pour ça, l'air climatisé changerait rien. 

Après dîner, je sors tout mon kit pour me faire une pédicure sul balcon, au soleil : bain de pieds, produits pour les ongles, musique, bouteille d'eau, je suis full équip. Mes pieds vont être ben beaux mais mes mains, je vous en parle pas. J'ai perdu un troisième boute d'ongle.  Je laisse l'acrylique mourir de sa belle mort un ongle à la fois. En attendant, ça conserve mes ongles restants plus solides. Je me suis acheté un nouveau vernis la semaine passée mais yé épais kel criss. Finalement, mes ongles sont le parfait exemple de quelque chose qui est beau de loin mais loin d'être beau.

16h., c'est l'heure de la bière. J'achète souvent de la Coors Light parce que c'est moins calorique pis ça tape moins au soleil, surtout quand tu veux boire du vin après. Évidemment, du vin, moi je veux en boire après. Quand j'ai vu William la semaine passée, y m'a parlé de caisses mixtes avec des Coors Light pis des Coors à la lime pis à l'orange. J'ai suivi sa recommandation pis j'ai acheté ça. C'est super rafraichissant.

J'ai promis du poulet moutarde et miel à mes gars pour souper. Je filerais pas mal plus pour un BBQ mais je sais qu'y ont hâte de manger ça. Vla deux semaines, j'avais mis ça au menu mais on avait trop de restes pis je l'ai pas fait. Les deux étaient déçus. Chez nous, j'ai un babillard avec tous les soupers de la semaine inscrits dessus. Ça évite qu'en temps normal, quand j'arrive de travailler, j'entende un des deux me demander ce qu'on mange pour souper quand je suis encore deboute dans le cadrage de porte. Depuis le confinement, j'écris encore le menu de la semaine mais l'ordre dans lequel on mange les repas va avec mon inspiration, la météo, pis les restes. Vla deux semaines, le poulet était sul menu pis les deux ont salivé toute la semaine pour se rendre compte, au dernier souper, le samedi, que c'était pas encore ça qu'on mangeait.

Après souper, c'est notre traditionnelle heure de jeu. Enfin, j'ai un peu de nouveauté grâce à mon butin récupéré chez Alain la semaine passée. On sort le Qui sait pis on a ben du fun, comme toujours. 



En revenant devant mon ordi, je trouve la photo de la semaine de mon frère et une de mon beauf aussi. Les deux sont de plus en plus chevelus. 


Bon, je pense qu'à partir de maintenant, j'écrirai pu tous les jours. Le déconfinement est commencé pis ça sert pas à grand chose que je vous raconte tous les jours que je fais du télétravail, que je mange, que je marche pis que je dors. Je vais me garder de l'inspiration pour la deuxième vague qui frappera inévitablement à voir le monde aller. Par contre, je peux pas vous laisser sans partager ce souvenir que Facebook m'a rappelé aujourd'hui. Renaud pis Morgan dans la pitoune en 2011. Agrandissez-la. Mourrant. 

samedi 23 mai 2020

Jour 72

Après un lavage pis un peu de paresse devant la TV, je décide de m'inviter chez mon frère pour l'après-midi. Ça fait quasiment deux mois qu'il est déménagé pis j'ai pas encore vu ses nouveaux quartiers. En plus, y'a une auto flambant neuve depuis mardi pis je l'ai pas vue non plus. Je voudrais ben voir mon père mais aller jusqu'à Shawinigan, pour marcher dehors avec lui, sans avoir accès à des toilettes pour la journée, ça craint. C'est pas dans un château qu'y vit mon père, c'est dans une forteresse. 🔒 J'ai pensé me mettre une couche mais ça me tente moyen. Au moins, mon frère habite une demiheure moins loin pis j'ai le droit de rentrer en vitesse pour me vider la vessie. 🚺

Je pars par la 40, avec un café Dalgona pis la musique dans le tapis. Je chante des tounes à ma soeur, collée sul pare-soleil. Y fait beau, tout va bien. Après trois quart d'heures, je vois quelque chose qui flash sur mon tableau de bord. Ben oui toé, l'essence ! J'ai oublié qu'y faut mettre ça de temps en temps dans un char. Heureusement, je suis à quelques kilomètres de Berthierville. Berthier, je pense que c'est une ville qui existe juste pour qu'on arrête au dépanneur, au Tim ou gazer. Est-ce que quelqu'un vit véritablement là ? En tout cas, y'a toutes les bannières de Fast Food pis de stations-service inimaginables dans un rayon de 500 mètres carrés. Ça c'est du service !

J'arrive chez mon frère à 14h30. On a invité mon père pis yé déjà là. On est correct. On est pas dix, on provient de trois foyers pis on se tient loin. J'ai pas vu mon père depuis fin février, sauf la fois que je l'ai entrevu quand je lui ai apporté de la bouffe en mars. Y'a le torticoli pis les cheveux longs mais yé de bonne humeur. En tout cas, moi, je tiens assurément pas des voisins. C'est rare que je passe un mois sans pogner le torticoli. Mon père a des pentures en métal dans les orteils. Moi j'ai une hanche artificielle. Peu importe, je préfère définitivement avoir hérité des gènes de mon père que de ceux de ma mère. Sinon, mes jours sont comptés... ⌛💀

Mon frère me fait faire le tour du proprio, garage compris. Yé déjà bien installé. Y manque des rideaux pis de la déco mais disons qu'on est pas dans le meilleur temps pour magasiner. Évidemment, le clou de la visite, c'est le nouveau char. Depuis l'été passé, j'ai suivi toutes les étapes à partir de fantasmer sul char dans le parking de Volkswagen, en passant par tout le magasinage pis les essayages pis l'achat final. J'ai au moins quarante photos de Golf GTI de toutes les couleurs dans mon ordi. Heureusement que j'aime les chars ! Heureusement aussi que j'ai un intérêt pour les outils, la réno pis toutes les affaires de gars parce des gars, y'a juste ça dans ma famille. Quand on regarde ça comme il faut ma famille c'est :

Mon père = Gars👴
Mon frère = Gars👨
Mes fils : William Renaud et Morgan = Gars 👨👨👨
Les fils de ma soeur : Marc-Antoine et Thomas = Gars 👨👨
Les fils de mon frère : Xavier et Jacob = Gars 👦👦
Le fils de Thomas (mon filleul) : Émile = Gars 👦

En tout, mon père a sept petit-fils et un arrière petit-fils. Faut croire qu'on était pas là quand le chromosome féminin est passé.  Bon, une chance, on a quelques membres rapportés :

Mon beau-frère : Alain = Gars 👨
La blonde de William : Véronique = FILLE 👩
La blonde Thomas : Justine = FILLE 👸
Denise, une très bonne amie de mon père et de ma famille depuis longtemps = Fille 👵
Par contre, Denise vient en package deal avec son petit-fils, Justin faque ça s'annule. 👨

On passe l'après-midi dehors mais à 17h30, y commence à faire frette à Trois-Rivières. Vu qu'on respecte les consignes, c'est pas prévu qu'on soupe ensemble. Y fait pas si chaud pis mon frère a même pas de meubles extérieurs. Je reprends donc gaiement la route vers Montréal avec le cruise control à 118, question de pas faire d'abus. Y'a pas de trafic pis j'arrive chez nous en moins de deux. Je me fais un petit BBQ avec vino. Youppi, à cette heure là, les guêpes sont couchées. C'est mon dernier souper solo de la semaine. Les boys arrivent demain. Je les attends avec une panoplie de nouveaux jeux dont je vous ferai un compte-rendu.

Ce soir, je me lance dans une nouvelle série sur tou.tv : La jetée. Le scénario est ultra classique. Une femme, qui vivait l'amour parfait avec son mari, découvre, quand y meurt, qu'y menait une double-vie. Bon, je suis pas encore rendue assez loin pour vous dire si c'est vraiment bon.  Par contre, j'aime que ça se passe en Espagne. Ça change. Je devais y aller cet été avec mon beauf. Voyage remis à 2021. Les acteurs sont espagnols faque ça fait des nouvelles têtes. On les aime ben Anne-Élisabeth Bossé, Sara-Jeanne Labrosse pis Claude Legaut mais des fois, c'est redondant. Je vous dirai si ça vaut vraiment le coup !

vendredi 22 mai 2020

Jour 71

Hier soir, j'ai envoyé des dates importantes à mes élèves faque aujourd'hui, y sont en feu ! Toute la journée, je suis bombardée de courriels pis de questions diverses. Je travaille sans m'arrêter de 8h. à 14h. parce que je veux sortir faire mes courses.

Destination numéro 1 : la SAQ. Y'a une petite file dehors mais ça avance vite.  Pour la première fois, je décide de porter un masque pour faire mes courses. 😷 J'ai pas vraiment peur de pogner quelque chose mais disons que les autorités sont de plus en plus insistantes, surtout pour les zones rouges. En plus, on s'est tellement fait dire que porter un masque servait à protéger les autres que si on en met pas, on a l'air de quelqu'un qui fait pas sa part pour protéger la population. J'ai pas encore reçu mes beaux masques Airoldi mais j'en ai quelques-uns, confectionnés par une de mes anciennes collègues. Je vais vous dire une affaire, y fait chaud en ciboire avec tout ça dans la face !

Destination numéro 2 : j'innove ! Aujourd'hui, faut que j'aille chez Rona. Yes, une nouvelle destination ! Je suis dans tous mes états. En plus, c'est grand pis large là-dedans faque c'est pas trop risqué. J'ai besoin de quelques gogosses mais surtout, je veux acheter des fleurs pour mon balcon. Comme chaque maudite année, je trouve rien à mon goût là-bas. Va falloir que j'aille ailleurs mais ça va aller à un autre jour parce qu'y me reste encore une mission.

Destination numéro 3 : l'épicerie, berk ! Bon, cette semaine, j'ai décidé de pas me stocker comme une mongole qui aura jamais l'occasion d'y retourner. Y'a toujours ben des mausus de limites ! Depuis le confinement, j'ai pris l'habitude de me faire une belle liste avec les ingrédients placés dans l'ordre dans lequel y se présentent dans l'épicerie. Ça m'évite de faire des aller-retours dans les rangées pis de croiser des ennemis inutilement. En trente minutes, tout est réglé. 279$.

Je reviens chez nous pis je monte tout ça au TROISIÈME menacée par deux grosses criss de guêpes qui ont élu domicile dans ma porte patio. Depuis quelques jours, elles sont toujours en train de voler entre le screen pis la porte extérieure. Y faut tout le temps que je rentre en commando chez nous. J'ai regardé partout pis je vois pas de nid. Y'en a forcément un quelque part, Vla deux ou trois ans, elles s'étaient fait un nid sur la bombonne de propane de mon BBQ, ben caché en dessous de la housse. Reculant devant rien, je lui avais sacré un coup de manche à balai pis je m'étais garrochée dans la maison. Le nid avait sacré le camp jusqu'en bas pis je les avais pu revues. Pour cette année, affaire à suivre.

Bon là, depuis hier, je me suis vraiment mindée à pas laver mes denrées. J'ai encore vu, hier soir, un médecin ben crédible qui expliquait à Denis Lévesque que ça servait absolument à rien. Pour une fois que Denis Lévesque reçoit quelqu'un qui a de l'allure, je me dis que c'est un signe pis qu'y faut que je l'écoute. Non seulement, ça sert à rien mais en plus, c'est long comme le maudit de faire ça. Yé vraiment hors de question que je niaise là-dessus aujourd'hui. Y fait beau pis je veux aller boire une bière sul balcon avec de la musique. No WAY, je lave pas l'épicerie ! Je finis par rentrer tous mes sacs mais faut croire que j'oublie ma résolution dehors avec les deux guêpes parce que finalement, je sors la guénille pis le Hertel pis je lave mes achats. À ma défense, je le fais pas mal plus vite que d'habitude pis je laisse tout un sac en quarantaine sul congélateur. Je chemine faut croire...

Je m'installe finalement sul balcon pour relaxer avec mon cel, ma tablette pis mon portable. Beau lâcher prise en vue ! La tablette sert pour la radio, le cel pour les Messengers pis mon portable pour répondre aux courriels rentrés pendant mon expédition. 18h30, je me fais cuire une brochette sul BBQ, toujours avec mes deux amies les guêpes pis je soupe devant une série. Je descends mon recyclage dans le gros bac pis j'en profite pour checker mon courrier. Yes, j'ai reçu mes thés que j'ai commandés la semaine passée chez DAVIDs TEA. J'ai déjà hâte de me lever demain matin !

jeudi 21 mai 2020

Jour 70

Journée boulot coupée par un quinze minutes de pause, question de préparer un potage avec mes restes de brocoli pis de laitue. L'idée de l'enseignement à distance m'emballe toujours pas mais étrangement, j'aime bien travailler à adapter le matériel pédagogique à cette nouvelle réalité.

16h., y fait trop beau. Je sors marcher un peu, pas trop longtemps parce William va faire un stop après la job. Ben oui, tant qu'à être une paria, je l'ai invité à venir boire une bière dehors à deux mètres parce que j'ai deux-trois affaires à y donner. Il arrive vers 16h40. On boit 🍺 pis on jase sul balcon une petite heure. Yé de bonne humeur pis ses affaires vont ben.
 
J'ai pu grand chose de le fun à manger étant donné que ça va faire deux semaines demain que j'ai fait mes courses. En désespoir de cause, je me fais une enveloppe de pâtes Sidekick qu'on mange habituellement en accompagnement. Je bifurque sur deux-trois tâches, négligeant évidemment la cuisson des pâtes qui collent dans le fond. Pas grave. Avec un verre de vino, ça va passer. 🍷

J'ai des détails à régler avec mes étudiants faque après souper, je leur compose un long courriel pis un message à mettre sur mon fameux Moodle. Il est 20h45 quand je termine. En flânant sur Instagram, je tombe sur Kyan Khojandi. Ça me donne le goût de regarder des épisodes de Bref. William pis moi, on les a tous vus plusieurs fois. J'adore ce gars, j'adore son humour pis j'adore ses capsules. Vla un de mes épisodes préférés. Une minute et demi de bonheur.

 

mercredi 20 mai 2020

Jour 69

Je commence le boulot un peu plus tôt aujourd'hui parce que je dois sortir une petite demi-heure en matinée. Morgan a enfin le droit d'aller vider son casier à son école. Comme y'a pas mal de stock là-dedans, dont ses bottes d'hiver, à pied, ça va être compliqué. Son père pourrait l'emmener, c'est sa semaine, mais habituellement, c'est moi qui fais tous les extras pis qui cours tous les rendez-vous. Si je fais tout ça moi-même, c'est pas pantoute parce que mon ex veut pas s'en occuper. C'est parce que moi, plus j'en fais dans la vie de mes gars, mieux je me porte. Cette année, Morgan finissait le secondaire faque aller chercher ses affaires à l'école, c'est un peu comme sa dernière journée. Je veux être là. 🎈🎈🎈

Morgan pis moi on part ensemble à l'heure prévue pis je le laisse entrer tout seul à l'école. On a reçu toute une procédure à suivre par courriel. On a préparé des sacs vides pis un sac avec ses uniformes pour les donner au magasin solidaire de son école. Après cinq ans à mettre ste linge-là tous les jours, ça m'étonnerait que Morgan porte ses polos de Louis Riel la fin de semaine. Aussi ben s'en débarrasser de manière utile. J'attends tranquille dans le parking en regardant les élèves arriver avec des sacs vides pis resortir les bras remplis. Plusieurs portent des masques. Morgan resort de l'école quinze minutes plus tard tout sourire pis les mains pleines. En prime, y'a enfin pu récupérer son hoodie de finissant Louis Riel qu'il était censé pouvoir porter dans l'école tout l'hiver. Ça devait être comme un privilège de finissant. Au moins, son nom est écrit comme du monde. Y vient quand même de passer deux ans avec une carte OPUS au nom de HORGAN.

Parlant de nom, saviez-vous ça que mes gars ont un nom de famille en voie d'extinction ? Pindeler qu'y s'appellent. La dernière fois que j'ai cherché, au Canada, y'étaient trois : mes deux gars pis leur père. En France, vla une couple d'années, y'étaient huit. Je pense qu'il en reste cinq. Ici au Québec, on se fait maganer ça pas à peu près ste nom-là. Tout le monde a tendance à prononcer ça en anglais genre "PINNE DE L'HEURE". Vu que Renaud pis Morgan, ça peut aussi être un nom de famille, des fois, les gens pensent que Pindeler c'est leur prénom. Ceux qui savent qu'y sont français prononcent "PIN DE LÉ." La vraie façon c'est "PAIN D'LAIR". L'enfer ste nom-là.

Je vois pas le reste de la journée passer. J'arrête juste dix minutes pour dîner devant le point de presse. Bonne nouvelle, on va pouvoir voir deux autres familles en même temps si on est dehors. Si j'avais attendu quatre jours pour aller voir mon beauf, je serais pas une criminelle à l'heure actuelle. En tout cas, moi qui avais peur que mon père pogne la COVID pis que je me ramasse orpheline, c'est plutôt l'inverse. Je suis désolée de vous apprendre que c'est le déconfinement qui vient de me rendre orpheline. Depuis que mon père a récupéré son char, pu de son, pu d'image. Si y'a roulé tout ce temps-là, y doit ben être rendu en Arizona...


Je sors marcher à 16h. Moi qui me plains du frette depuis deux mois, je vais bientôt commencer à chialer sur la chaleur. Marcher sur de l'asphalte en plein après-midi, sans trop de vent, c'est assez chaud merci. Je vais envisager de commencer à prendre mes marches le soir. 


Je me prends une petite bière sul balcon en revenant. L'action a pas mal repogné devant chez nous à l'heure de pointe. L'effet ville-fantôme a disparu. Paraît que dans les régions, les salons de coiffure vont rouvrir début juin. Moi, j'ai surtout hâte de me faire faire les ongles, ben plus que les cheveux. Pour l'instant, je toffe ma repousse. De toute beauté.


Pile quand je viens pour poster ce billet, mon père me retourne mon appel. Y revient de se promener pis yé de ben bonne humeur. Ça me stresse un peu de le savoir en liberté, un peu comme quand un de mes enfants commençait à aller à l'école tout seul à pied. J'y ai ben dit de pas parler aux étrangers pis de pas embarquer avec des inconnus qui connaissent pas le mot de passe. Y devrait être correct. 👍

mardi 19 mai 2020

Jour 68

Je me réveille en grande forme à matin après une super nuit comme j'en ai pas souvent. Comme je suis revenue tard hier soir, Juliet a soupé seulement à 21h. et devinez quoi ? Elle m'a pas réveillée de la nuit ! Là vous allez me dire que j'ai juste à la faire manger à cette heure-là tous les soirs mais non parce que quand je suis là, elle commence à quémander son souper à 15h. Je me vois absolument pas l'endurer miauler devant moi comme une dénutrie pendant six heures. Elle ferait pas vieux os icitt !

Le weekend est fini faque c'est travail à la maison pour aujourd'hui pis le reste de la semaine. Avec le projet de maintenant enseigner à distance, les défis sont nombreux pis je vois pas le temps passer. Après dîner, je prends quand même une heure pour sortir marcher avec Renaud parce que je sais que je vais finir de travailler plus tard cet après-midi vu que c'est notre réunion de secteur hebdomadaire. Y fait super beau pis quand même assez chaud. On fait un beau 5 km en jasant. Renaud est de bonne humeur pis marche avec bonne volonté. Y semble moins souffrir que Morgan quand y sort.

16h., c'est notre réunion ZOOM avec la directrice pis un café Dalgona. Ça mes amis, ça vous ré-enligne les chakras ! On a beaucoup de choses à discuter pis à penser. La réunion dure deux heures. Bien que tout se qui se discute m'intéresse, j'ai de la misère à rester en place parce qu'il y a plein de trucs que je veux préparer pour mes cours pis j'ai de la misère à décrocher. Au moins, je m'étais dit que j'en ferais pas pendant les trois jours du weekend pis j'ai réussi. Quand la réunion se termine à 18h., c'est l'heure du vino pis de souper devant la TV.

Je me rends compte, depuis un an, que je suis de plus en plus hyperactive. Le soir, j'utilise quasiment tout le temps quatre écrans en même temps pour me divertir : TV, ordi, tablette pis téléphone pis en même temps, je mémorise mes vers de Boileau pour exercer ma mémoire. Quand j'avais parlé de ça vla environ trois semaines, je savais 46 lignes. Je suis rendue à 112. Je suis incapable de faire une seule chose à la fois. Heureusement, mes affaires sont ben faites pis fonctionnent. Comme le disait notre slogan à ma soeur pis moi : Chu folle criss !

lundi 18 mai 2020

Jour 67

Je me lève assez tard à matin après une nuit plutôt moyenne. Ma Juliet, qui a pas plus de jugement qu'un poisson rouge, a estimé que c'était une bonne idée de me réveiller à 4h. pour demander à manger. Je vous jure, son estie de régime est à la veille de prendre le bord sur un méchant temps. 😿🔫

Après dîner, voyant le beau soleil qui brille et n'écoutant que mon ras-le-bol des rues de Montréal, j'accepte l'invitation de mon beau-frère à aller marcher avec lui, à deux mètres. Ben oui maudine, qu'on me pitche des roches, qu'on me décapite, je vais faire une petite entorse au règlement. Je suis tellement énervée de sortir que je me lave les cheveux, même si ça fait juste trois jours, pis je me maquille un peu, question d'épouvanter personne. Bon, vous allez me dire que c'est pas vargeux mais par les temps qui courent, on fait ce qu'on peut.

14h. pile, je mets le cap direction Sorel par la route 132 qui longe le fleuve. J'adore ste chemin-là. On roule près de l'eau, on traverse des petits villages, on aperçoit des bateaux... C'est franchement très beau comparativement à mon autre option, l'autoroute 30. L'autoroute 30, au cas où vous le sachiez pas, son nom c'est l'autoroute de l'acier. Ça vous donne un avant-goût de son cadre enchanteur...  Ça doit ben faire deux mois que j'ai pas dépassé les 50 km/h avec mon auto. Je me peux pu ! Mon dernier plein d'essence remonte au 26 mars, c'est dire que je suis pas beaucoup sortie ! ⛽ Je roule, ravie de voir des "nouveaux" décors pis d'avoir un but pour une partie de la journée. 🚗

Quand j'arrive à destination, mon beau-frère est déjà dehors, prêt à m'accueillir comme une princesse. 👸 On se salue (pas de becs) pis on part marcher dans les rues de son quartier. Ça fait changement de se promener là-bas. Y'a moins de monde à contourner, moins de bruit aussi, même si Montréal est bien plus tranquille qu'avant. C'est le fun aussi de marcher en jasant avec quelqu'un d'autre qu'un ado qui craint le soleil pis économise son énergie. On revient une heure et demie pis 7 km plus tard.


J'ai marché 20 km dans les trois derniers jours. Ça vaut ben une petite bière au soleil, question de se récompenser. On jase pis on décide de se commander du resto pour souper. Mon frère, qui est de passage à Sorel, arrive sur l'entrefaite. Je l'ai pas vu depuis fin mars, même jour que le plein d'essence, quand j'étais allée porter une épicerie à mon père pis que j'avais fait un stop à son bureau. On jase un peu mais yé pressé. Plus tard, y m'envoie sa photo de la semaine. Y commence à être pas mal chevelu. De face, c'est encore pas pire. De dos pis de côté, ça commence à être un peu drôle. 😂

Avant de repartir chez nous, je fouille dans le garage de mon beau-frère pour retrouver des vieux jeux de société qui appartiennent à ma famille. Non seulement je trouve le Qui sait que je voulais ravoir mais je tombe sur une vieille édition de Mille Bornes ! Avoir su, j'aurais pas payé 35$ pour ça vla deux semaines. Par contre, aucune trace de Jour de paye...


Ah pis je repars aussi avec un beau pain fait maison, fraichement cuit de ce matin. Miam !


De retour chez moi à 21h., je suis contente de mon week end que j'ai pas vu passer. Je finis ça avec mon beau docteur Shepperd. 





dimanche 17 mai 2020

Jour 66

Je me lève à 10h. à matin pis dès que les gars sont sur pied, j'embarque dans le lavage des lits pis de la salle de bain. C'est dimanche pis y vont scrammer en bas tantôt.

Hier, je racontais un souvenir de jeunesse à un de mes gars (je sais plus lequel) pis ça m'a fait penser à toutes sortes de niaiseries inintéressantes que j'ai envie de vous partager.

Souvenir #1 : L'éponge. C'est ça que je racontais à mon gars hier. C'est l'histoire d'un gars, mon père, qui était parti en voyage pis qui nous avait laissés, livrés à nous-même, mon frère pis moi, pendant deux semaines. Bon, j'avais quand même 22 ans pis j'étais revenue vivre temporairement au bercail suite à des déboires amoureux. J'avais pas encore compris, à cette époque-là, que j'étais pas faite pantoute pour la vie de couple. Un peu désemparée, j'étais revenue quêter le gite chez mon père, le temps de me revirer de bord. J'espère qu'un de mes gars me fera jamais la surprise de revenir une fois parti. Bref, j'avais 22 ans pis mon frère 16. Mon père nous avait laissé plein de bouffe pour qu'on survive sans lui mais rendu au début de la deuxième semaine, on trouvait que ça puait vraiment dans la cuisine. On cherchait partout mais on trouvait pas la source de la puanteur. Le frigo sentait bon pis on avait sorti les poubelles. De jour en jour, l'odeur s'intensifiait. Mon père revient finalement chez nous au boute de deux semaines pis la première chose qu'y nous dit en rentrant c'est : "Ben voyons ça pue donc ben icitt !". Y s'avance, regarde partout, se dirige vers le lavabo, pis y pogne l'éponge verte et jaune qui servait à frotter la vaisselle sale. On la rangeait tout le temps dans une bouche ouverte de grenouille en céramique que ma mère avait faite. Ben bingo, y'avait du fromage collé dessus depuis qu'on avait mangé des lasagnes pis c'était ça qui puait ! Mon père a sacré l'éponge à la poubelle pis ce fût la fin de l'histoire. Pauvre grenouille, on peut affirmer, sans mauvais jeu de mot, qu'elle puait vraiment de la yeule. 🐸

Souvenir #2 : Le lait. Quand mon père était pas là, mon frère s'exerçait à verser du lait dans un verre du plus haut possible. Au début, le verre était sur la table pis mon frère vidait en levant son bras de plus en plus haut. Après quelques jours ou semaines d'entrainement, y vidait du lait deboute sur une chaise, le bras levé jusqu'au plafond pis le verre était sul plancher. Des heures de plaisir avec parfois quelques dégâts. Évidement, des affaires de même, on faisait toujours ça à l'insu de mon père. 🍼

Souvenir #3 : Le Pepsi. Une fois, y'avait eu un spécial sul Pepsi. Y'avait des bouteilles de deux litres et demi pour le prix de deux litres. En voulant en ouvrir une, la bouteille avait glissé des mains de mon frère pis en voulant la retenir, il l'avait comme pitchée. Vous essaierez ça vous autres de pitcher deux litres et demi de Pepsi dans une cuisine. Ça avait revolé partout, jusqu'en dessous de la maudite vitre qui protégeait le dessus de la table de cuisine en orme. Tout était collant. Mon frère avait frotté longtemps avant que mon père revienne. 🕓

Souvenir #4 : La poêle en fonte. Ça c'est une des fois où j'aurais VRAIMENT voulu être ailleurs du genre, même pas exister. Chez nous, on avait une grosse poêle en fonte, une patente qui devait peser quinze livres. Même si on avait à peu près 72 armoires, on la rangeait dans le four. C'était sa place. Une fois sur deux, quand on chauffait le four, on oubliait la poêle dedans pis fallait la sortir avec une mitaine avant de mettre notre bouffe sur la plaque. Un bon soir, mon père est pas là. Je chauffe le four à 450ºF pour faire cuire quelque chose pour mon frère pis moi. Évidemment, j'oublie la maudite poêle dans le four, pis comme on fait tout le temps, je la sors pis je la mets au-dessus, sur un des ronds. Sur l'entrefaite, mon père arrive pis décide de se réchauffer un repas sul rond. Sans se méfier, y pogne la poêle brulante à pleine main pour la déplacer. Pis tsé, quand tu viens pour agripper une poêle pesante de même, tu y vas avec une bonne pogne. La poêle a revolé pis poqué la cuisinière. Mon père a sacré. Sérieux, je m'estime chanceuse d'être encore vivante. 😨

Souvenir #5 : Mon père, un meurtrier. J'ai jamais conté ça à personne parce que c'est vraiment niaiseux comme souvenir. J'ai quasiment honte d'avoir pu imaginer une affaire de même. À l'époque où j'avais peur de Charles Manson, j'étais pu ben ben rationnelle. Juste pour vous donner une idée, quand j'étais couchée le soir, j'étais persuadée que la musique du film jouait dans le sous-sol. Dans mon délire, j'avais imaginé que mon père allait peut-être me tuer. Je suis pas trop fière de cette idée saugrenue, sachant que j'ai jamais entendu mon père crier pis qu'à mon souvenir, y m'a tapée une seule fois mais c'était pas au chalet. 😛 C'est quand même pas si mal pour une époque où frapper le enfants était pas si mal vu. Bref, mon père est pas mauvais pour deux cennes mais c'est quelqu'un qui impose de sa personne. Y parle très fort aussi, comme si y'avait un micro intégré. Son frère est pareil. Quand on était jeunes pis même asteur, quand mon père rentrait dans une pièce en silence avec un air sérieux ou ben en soupirant, on prenait notre trou sur un méchant temps. Faque c'est ça, moi, dans ma tête de traumatisée, je pensais qu'il me tuerait peut-être. Chez nous, on avait une pratique que je comprends pu pantoute. On se lavait les cheveux dans le lavabo de la cuisine au milieu des autres qui cuisinaient ou mangeaient. C'est surtout là, quand je voyais passer mon père avec des couteaux, que je redoutais qu'y me poignarde dans le dos pendant que je me shampouinais la moumoutte. Un soir, j'étais toute seule avec lui pis j'entendais des bruits bizarres de ma chambre. Mon père gossait avec quelque chose dans la cuisine, comme si y chargeait une arme. Y'a jamais eu d'arme chez nous en passant. N'écoutant que mon courage pis ma sottise, je décide de me sauver mais la porte d'entrée est tout près de la cuisine. Je jette un oeil vite avant de prendre la poudre d'escampette pis j'aperçois mon père en train de mettre des piles dans une lampe de poche. Je me suis trouvée tellement conne qu'à partir de ce jour-là, j'ai supprimé toutes ces idées débiles de mon cerveau traumatisé.


Souvenir #6 : Jean-Claude. Ce souvenir vient de me revenir en voyant le nom du gars sur la photo du dessus. Ma soeur pis moi, on avait quatre bonhommes Fisher Price pareils : Jean-Pierre (comme mon cousin), Jean-Paul (comme mon oncle), Henri (comme mon autre oncle) pis Jean-Claude (comme... Jean-Claude je cré ben). Quand on y repense, c'était des drôles de noms pour des jouets. Notre bonhomme préféré, c'était Jean-Claude parce que la palette de sa casquette était pétée. Un après-midi, ma soeur pis mon on se chicanait parce qu'on voulait toutes les deux Jean-Claude. Ma soeur a pogné les nerfs, m'a poussée pis j'ai passé bord en bord de notre porte d'armoire en miroir. Pour me venger, j'ai pitché Jean-Claude dans le trou d'un poteau qui descendait jusqu'au sous-sol. On l'a jamais revu. Jean-Claude c'est lui.


Le poteau, c'est lui.  À noter que cette pièce était très orange pis qu'on avait un poster de notre propre chien...



Souvenir #7 : Le sable. Je viens de dire que mon père m'a tapée une fois. Je pense que je l'avais un peu mérité. Avec mon petit voisin, on avait vu le char du monsieur d'à côté qui était parké dans l'entrée avec les vitres baissées. C'était un maudit gros char du genre Pontiac Lemans. On avait eu la brillante idée de vider une vingtaine de chaudières de sable dans son char, sur les bancs, le tableau de bord, à terre... Si un de mes enfants avait fait ça, j'aurais pas donné cher de sa peau... 👦🔫 

Souvenir #8 : Le boeuf en cubes. Mon père cuisine super bien. Y fait de la bien meilleure bouffe que moi. Y'a appris sul tard par contre, une fois que ma mère était pu là. Son truc dans le temps, c'était de nous préparer UNE grosse batch de quelque chose, pis on en mangeait toute la semaine mon frère pis moi. Une fois, y nous a fait une recette de boeuf en cubes, du genre de 18 livres de boeuf pis un 20 livres de patates. Rendu aux assaisonnements, y'a échappé toute la petite bouteille de piments rouges en flocons dedans. C'était tellement fort, ça avait pas de maudit bon sens ! Mon frère pis moi, pour y faire plaisir, on y avait dit que c'était bon. Comme on soupait jamais en même temps que lui, on mangeait à côté du lavabo pour boire de l'eau direct au robinet pour que ça passe. 😡

Souvenir #9 : La remise. Une fois par été, mon père passait un après-midi à vider tout le cabanon qui était dans la cour pour qu'on dorme dedans, ma soeur, ma voisine pis moi. On faisait un genre de camping avec des sleeping bag pis toute. La première année qu'on a dormi là, ma mère nous avait sorti un espèce de pot de margarine vide pour qu'on fasse pipi dedans pis elle nous avait dit de pitcher ça dans le gazon après. Moi, j'étais la plus petite pis j'avais pas bien compris. J'ai eu la mauvaise idée de faire 💩 dans le pot pis je l'ai garroché dans le gazon comme ma mère avait dit. Ma soeur, qui était partie dans la maison, a marché dedans en revenant à la noirceur pis s'est couchée de même dans son sleeping avant de s'en rendre compte. Elle me l'a renoté toute sa vie. 😬 Vla le cabanon.

Bon, assez de bla bla d'autant plus que j'ai d'autres affaires à conter. Hier soir, j'ai donné congé d'heure aux deux gars en échange d'une marche aujourd'hui avec Morgan pis demain avec Renaud faque après diner, Morgan pis moi, on part marcher. Je le sais que ça y tente pas mais mettre le nez dehors une fois aux deux semaines, me semble que c'est vital. On marche une heure (5 km) pis j'en profite pour prendre quelques autres photos pour mon rallye. Au retour, je continue de profiter du soleil sur mon balcon pis je décide d'installer mon parasol acheté la semaine passée. Ça me prend deux minutes et quart. Une fois tout en place, je me rends compte qu'il y avait un gros pamphlet d'instructions. Curieuse, je regarde c'est quoi, les instructions de pose d'un parasol.

1- Y faut deux personnes toutes nues, une plus pâle que l'autre.


2- Il y a deux pièces.

 3- Il faut mettre une pièce dans l'autre.


 Même pas eu besoin de mon frère... Résultat : 


Je vais m'acheter des fleurs dans des pots rouges pour compléter le tout pis ça va être ça pour cet été.

À 17h., je rentre pour passer ma balayeuse pis ma moppe. Tout est impeccable chez nous. Les gars sont descendus en bas. Je m'installe devant mon ordi pour un show Facebook en direct de Mado Lamothe qui chante Dalida. Dalida, c'est quasiment l'idole de mon père pis moi aussi je l'aime au boute. Comme j'ai assez jasé pour aujourd'hui, je vous laisse avec la belle Dalida, la vraie !